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CHRONIQUE PAR ...

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Fromage Enrage
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Rhett Forester
(chant)

-Mark Reale
(guitare)

-Rick Ventura
(guitare)

-Kip Leming
(basse)

-Sandy Slavin
(batterie)

TRACKLIST

1) Born In America
2) You Burn In Me
3)
Wings of Fire
4) Running from the Law
5) Devil Woman
6) Vigilante Killer
7) Heavy Metal Machine
8) Where Soldiers Rule
9) Gunfighter
10) Promised Land

DISCOGRAPHIE


Riot - Born In America
(1983) - hard rock - Label : Quality Records



Vous connaissez les « albums de pro » ? Cela m'étonnerait franchement, vu que c'est un concept que j'ai développé avec un poto (entre de très nombreux autres, plus ou moins débiles). Il s'agit de ces albums sous-estimés, rarement cités comme parmi les meilleurs du groupe en question, mais jamais oubliés pas les VRAIS fans. La cause de leur oubli, bien souvent, c'est une position délicate entre deux albums cultes, ou simplement géniaux. C'est le Piece Of Mind d'Iron Maiden, c'est Better than Raw chez Hellowen, c'est South Of Heaven de Slayer. Et là, vous vous dites : toute cette longue et verbeuse intro pour nous expliquer que Born In America est l'album de pro de Riot ? Même pas !

Ça aurait pu, pourtant. Coincé entre le très bon Restless Breed et le chef-d'oeuvre de Riot, l'impressionnant Thundersteel, Born In America est un album peu cité, qui passe toujours un peu à la trappe quand il s'agit de la discographie des New-Yorkais. Faut dire que ce cinquième effort part avec assez peu d'avantages à faire valoir. Au premier abord, du moins. En tout premier, il y a cette pochette. Putain, mais que c'est laid ! Riot a rarement brillé par ses pochettes mais là, dans le genre collage foireux, on fait pas plus fort. Sans parler du flagrant délit de ré-utilisation d'un bout de l'artwork de Narita.
Second problème, la production. Born In America sonne plus organique que son grand frère. Mais aussi beaucoup plus cheapos. Le chant de Rhett Forrester sonne lointain et manque de puissance, les guitares ont perdu de leur chrome et la patate de la section rythmique n'est plus vraiment là. Le changement de label du groupe, qui passe d'Elektra Records au petit label canadien Quality Records, n'est certainement pas étranger à cette baisse de qualité...
Et l'album, mine de rien et malgré ces défauts, compte son lot de perles hard / heavy. A commencer par un "You Burn in Me", couillu et rassembleur, avec ce refrain larger than life comme seul le metal des eighties savait en produire. Dans un registre plus speedé, "Heavy Metal Machine" fait fureur. Mark Reale a composé la plupart des morceaux de l'album, et son savoir-faire est toujours là. Ses riffs sont tranchants ("Running from the Law", "Gunfighter") mais toujours mélodiques (l'hymne "Born in America", impressionnant d'efficacité).
Quant à Rhett Forrester, bien que la production ne rende pas complètement justice à ses cordes vocales, il délivre une belle performance, toujours dans un registre étendu. Son timbre éraillé sur "Vigilante Killer", la chaleur qu'il transmet dans le refrain de "Devil Woman" (reprise d'un morceau écrit par Terry Britten pour Cliff Richard), ses rugissements pendant "Heavy Metal Machine" ne sont que quelques-uns des très bons moments que le vocaliste propose tout au long des 40 minutes que dure l'album. Le second guitariste, Rick Ventura n'est pas en reste, puisqu'il signe "Where Soldiers Rule", solide pièce de heavy mouvementée au refrain héroïque.
Bien sûr, le disque recèle plusieurs moments moins inspirés où l'attention se relâche. Il s'agit de "Wings Of Fire", manquant d'inspiration et au refrain quelque peu poussif. "Promised Land" offre quant à elle une conclusion fort peu mémorable à ce ce cinquième disque. L'album souffre aussi, forcément, de la comparaison avec ses quatre prédécesseurs. Avec une telle régularité dans la qualité, Riot avait fini par nous donner des goûts de luxe.

Bien que mineur dans la discographie des américains, Born In America vaut amplement la peine d'être écouté. Bien pourvu en titres de qualité, il constitue une réalisation de hard rock vraiment honnête et pêchue. Qu'importe les fillers ou la production faible, Reale et Forrester rattrapent largement ces défauts et brillent tout au long de ces dix compositions. Ce cinquième disque marque la fin d'une époque pour Riot, qui connaîtra le split, un bouleversement de son line-up, une pause de cinq ans... avant l'ultime chef-d'oeuvre. 


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