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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 13 juin 2024
Sa note : 12/20

LINE UP

-Todd Michael Hall
(chant)

-Michael Anthony "Mike" Flyntz
(guitare)

-Nick Lee
(guitare)

-Donald "Don" Van Stavern
(basse)

-Frank Gilchriest
(batterie)

TRACKLIST

1) Hail to the Warriors
2) Feel the Fire
3) Love Beyond the Grave
4) High Noon
5) Before This Time
6) Higher
7) Mean Streets
8) Open Road
9) Mortal Eyes
10) Lost Dreams
11) Lean into It
12) No More

DISCOGRAPHIE


Riot - Mean Streets



À peine les vétérans d'Accept viennent-ils de sortir leur dix-septième long jeu que ceux de Riot font de même, toujours sous le nom de Riot V. Le point commun entre les deux formations ? Les pochettes moches, oui, mais surtout le heavy metal traditionnel. La manière de l’exprimer diffère légèrement mais un autre fait les rapproche : la tendance à faire toujours le même album.

Rebaptisée Riot V après l’arrivée de son cinquième chanteur, l’épatant Todd Michael Hall, la troupe de New-York a prouvé avec Unleash the Fire qu’elle était encore prête à combattre pour la gloire du metal. La réalisation suivante, Armor of Light n’apportait pas grand-chose de plus si ce n’est la confirmation que les Yankees maîtrisaient leur affaire. Soit un heavy tendance power, rapide et percutant. "Hail to the Warriors" en ouverture est façonné avec les ingrédients habituels : tempo soutenu, riff heavy des plus classiques, chant puissant et aigu, refrain sympathique mais pas inoubliable, solo habile et calibré, le tout déroulé avec une énergie valorisée par une production robuste. Aucune surprise, aucune variation, aucune sortie de route, en contradiction concernant ce dernier point avec l’artwork sur lequel la mascotte Johnny, l’homme à tête de bébé phoque, est représenté conduisant à contre-sens avec une flasque à la main et une copine sein à l’air accrochée à la ceinture. Sans casque. On peut trouver ça marrant, ou aussi estimer un brin redondantes et pas forcément très fines les odes au bitume et à la liberté de dézinguer la couche d’ozone à coup de grosses cylindrées, "Open Road" constituant un spécimen très représentatif.
La difficulté à décocher des refrains qui impactent durablement les neurones n’a toujours pas été résolue, et quand l’allure ralentit – maudits 38 tonnes qui encombrent la route 66 – les carences dans ce domaine associées à la banalité des motifs sont plus saillantes, comme sur "Feel the Fire" (rien à voir avec Overkill, plutôt avec "Grinder" de Judas Priest) et "Love Beyond the Grave". La vitesse d’exécution permet toutefois de masquer une inspiration modérément élevée - sur "High Noon", "Mean Streets" en énième réplique de "Thundersteel", "Lost Dreams" qui rappelle "Galactos" des speed métalleux allemands de Scanner ou encore "No More", conclusion bien peu solennelle. Le riff de "Mortal Eyes" quant à lui évoque "Caught in a Mosh" d’Anthrax mais cette référence flatteuse n’évite pas l’impression de redite.
Todd Michael Hall fait ce qu’il peut mais faute de mélodies marquantes, ses tentatives de les dynamiser s’apparentent souvent à des expectorations vaines, d’autant que l’ex-Reverence varie peu ses lignes de chant, avec notamment cette façon de descendre dans les médiums avant de faire péter un refrain aussi héroïque que prévisible. Les solos sont véloces mais eux aussi donnent l’impression d’être dupliqués d’un morceau à l’autre. Et en plus, les gars ont oublié les ballades. Ils ont la bonne idée en revanche de mettre un bon coup d’accélérateur sur "Higher" et "Lean into it" et lâchent le refrain qui sauve la baraque sur "Before This Time", dont la mélancolie détonne avec le reste du recueil. Enfin un pas de côté, du bout de la santiag, certes mais ça suffit à en faire un titre accrocheur.


Riot persiste et signe un nouvel enregistrement de heavy metal old school, tendance power. Allure majoritairement élevée, chant emphatique et virtuose mais aussi thèmes interchangeables et un refus manifeste d’oser quoique ce soit qui dévierait de la voie tracée par ces chantres du trve metal vrai. Pourquoi pas mais avec un carcan aussi serré et un historique aussi fourni, la formule commence sacrément à tourner en rond. Encore capables de quelques fulgurances, les membres de Riot ont sans doute la capacité de faire mieux, et peut-être même autrement. Encore faut-il qu'ils le veuillent. Mean Streets, que l’on pourrait rebaptiser « Middle of the Road », ne semble pas indiquer cette direction.



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