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CHRONIQUE PAR ...

99
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Matthew "Matt" Kiichi Heafy
(chant+guitare)

-Corey King Beaulieu
(guitare+chant)

-Paolo Francesco Gregoletto
(basse+chant)

Guest :

-Mathew "Mat" Madiro
(batterie)

TRACKLIST

1) Snøfall
2) Silence in the Snow
3) Blind Leading the Blind
4) Dead and Gone
5) The Ghost That's Haunting You
6) Pull Me From The Void
7) Until the World Goes Cold
8) Rise Above the Tides
9) The Thing's That Killing Me
10) Beneath the Sun
11) Breathe in the Flames
12) Cease All Your Fire
13) The Darkness of my Mind

DISCOGRAPHIE


Trivium - Silence In The Snow
(2015) - pop heavy metal metalcore moderne et américain - Label : Roadrunner Records



L'an passé, c'est In Flames qui avait créé la polémique en concrétisant son virage vers la mélodie pop. D'un avis expert, pas forcément partagé par la communauté, cette transition finalement annoncée de longue date aura été une réussite, et une belle. Cette année, c'est au tour de Trivium - autre fleuron de la scène actuelle - de succomber aux sirènes du tout-gentil-intégral. Silence in the Snow s'avère être le disque le plus easy-listening du groupe américain. À l'instar de The Crusade (2006) le chant y est entièrement clair. Mais là où ladite Croisade conservait un esprit metal, Silence in the Snow s'en détache assez nettement.

Le trompe l'oeil qu'est "Snøfall" - composé par Ihsahn en personne - ne trompera finalement personne : Trivium n'est pas parti sur des terres expérimentales et orchestrales. Le morceau-titre prend à peine le temps de débuter, et tout est déjà recadré : morceau mélodique, structure simple, chant clair, refrain fédérateur en diable, guitares en sus, toutes armées de mélodies elles aussi pour enrober le tout. Avec ces ingrédients, simples en apparence, Trivium se découvre capable du meilleur : "Silence in the Snow" est un hymne parfait, que chaque autre piste de l'album tentera d'approcher avec plus ou moins de réussite. Les meilleurs élèves ? "Blind Leading The Blind" - pimpante ; "The Ghost That's Haunting You" - tissée par une lead guitare que n'aurait pas renié Machine Head dans ses bons jours ; "Until The World Goes Cold" - sortant d'un moule davantage pop encore, et de fait parfaitement insidieuse ; et... C'est un peu tout. Les autres pistes font illusion les premiers temps. Avec des écoutes répétées, force est pourtant d'admettre que la fille est moins belle sans maquillage, et que les pistes sont moins essentielles sans le tricotage habituel du groupe. La recette reste la même, toujours, et l'on s'ennuie un peu, à attendre ce "Silence in the Snow bis" qui ne vient jamais vraiment.
Trivium avait pourtant mis énormément de bonnes choses de son côté, à commencer par le chant d'Heafy, pour le coup clairement maitrisé. L'homme chante bien, c'est un fait. Là où le bât blesse, c'est lorsque l'ensemble de l'album semble vocalo-centré. L'épuration musicale semble parfois n'avoir été réalisée que dans un seul et unique but : mettre le chant en valeur, ce que la voix d'Heafy ne suffit pas à justifier. Si les lignes mélodiques sont bonnes également, l'ensemble reste parfois très américain et convenu (on croirait parfois entendre Corey Taylor - un autre Américain qui chante bien, mais également à l'américaine) et tout semble alors interchangeable... Les pistes de qualités restent bonnes, au pire là où toutes les autres s'effondrent petit à petit, au fur et à mesure des écoutes, dans une mélasse décevante, convenue, et sur-normée. Avec un style aussi prévisible, la moindre faille devient un gouffre. De la très bonne musique pour rouler en voiture n'est pas nécessairement de la bonne musique en soi, et Trivium en fait l'amère expérience à nos dépens sur cet album qui se laisse écouter sans jamais, ou presque, se laisser aimer plus que ça.


Silence In The Snow est malheureusement une bombasse sans fond. Une voiture de course bridée. Un arbre et son tuteur. Une éjaculation précoce. Une neige qui fond avant d'avoir touché le sol. Un début de quelque chose de meilleur, mais dont l'élan semble coupé un plein vol par, eh bien, un ensemble d’éléments 100% américains qui contribuent autant à rendre l'album efficace et facile d'accès, que décevant sur la durée. Une petite déception, après la sortie d'un single tel que le morceau-titre, il faut bien l'avouer.



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