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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-David Disanto
(chant+guitare)

-Erik Nelson
(guitare)

-Frank Chin
(basse)

-Blake Anderson
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Naeemah Z. Maddox
(chœurs sur 1 et 10)

-RoseMary Fiki
(chœurs sur 1 et 10)

-Alexander "Alex" Poole
(programmation)

TRACKLIST

1) Charging the Void
2) Cygnus Terminal
3) LCD (Liquid Crystal Disease)
4) Mountains Above the Sun
5) Ultimate Artificer
6) Pteropticon
7) Psychotropia
8) Pillars of Sand

9) Collapse
10) Recharging the Void

DISCOGRAPHIE


Vektor - Terminal Redux
(2016) - thrash metal techno black prog thrash metal - Label : Earache Records



Enfin. Il aura fallu aux fans de Vektor une patience d'allocataires à Pôle Emploi pour entendre la suite d'Outer Isolation (2011) – quatre ans et demi, un délai qui cependant doit sembler dérisoire pour celles et ceux qui attendent un nouvel album de Tool. Quelques titres joués en concert, notamment lors de la tournée européenne à l'automne 2015, d'autres distillés au compte-goutte sur internet alors que la parution de l'album était repoussée à plusieurs reprises : le groupe de sci-fi metal s'est fait désirer, au risque d'engendrer une déception à la hauteur de l'attente. Avec Terminal Redux, Vektor réussira-t-il à maintenir le niveau miraculeux qui est le sien depuis ses débuts ?

Les conditions semblent réunies pour rééditer l'exploit puisque l'équipe qui officie depuis Black Future (2009) est reconduite - mêmes musiciens et même producteur. La tendance à la continuité se confirme avec la pochette qui aurait pu faire une couverture très crédible d'un Présence du Futur ainsi que le sujet de l'œuvre, une histoire de vengeance sur fond de conspiration intergalactique – option concept-album validée. Inutile alors de maintenir un semblant de suspense : sur Terminal Redux, Vektor fait, essentiellement, du Vektor. Le son à la fois compact et tranchant se révèle identique à celui des productions antérieures tandis que la vitesse d'exécution devient proprement délirante, le quartet maintenant le pied sur l'accélérateur comme un pilote de Formule 1 dans les défuntes lignes droites d'Hockenheim, c'est-à-dire très longtemps. Les accalmies se raréfient, contribuant au climat étouffant qui règne sur la plupart des pistes. Celles qui garnissent le deuxième tiers du recueil donnent ainsi l'impression à l'auditeur d'être emprisonné dans un roller coaster géant qui n'en finit jamais et dont il ressort la tête à l'envers et le souffle coupé. Au point d'engendrer un brin de lassitude, puisque dans sa démarche « progressive », la formation nord-américaine a tendance à rallonger la sauce en concluant ses morceaux de la même façon qu'elle les avait commencés, gagnant en durée ce qu'elle perd en efficacité : pas d'équivalent, donc, au foudroyant "Dying World" sur Outer Isolation, qui s'achevait sur une séquence ahurissante de célérité sans revenir au thème du départ.
Ce parti pris de délayage systématique n'est pas toujours convaincant, surtout lorsque l'inspiration fléchit quelque peu. Par bonheur, celle-ci demeure à un niveau globalement très élevé et se concrétise par quelques évolutions, dont certaines assez surprenantes. Pas forcément surprenante mais indubitable : l'augmentation du nombre de passages black metal qui contribue logiquement à la sensation d'accélération générale. Blake Anderson blaste à cœur joie et pas uniquement pour renforcer le caractère oppressant de la plupart des titres puisque plusieurs de ses frappes ultra-rapides accompagnent... des chœurs féminins. Certes, ceux-ci sont parcimonieux et plutôt discrets, mais ils font basculer l'opener et son quasi-homonyme de clôture dans une dimension émotionnelle proche du "Forests of Legend" présent sur Black Future - autant dire que "Charging the Void" et "Recharging the Void" figurent parmi les plus belles réussites de cette livraison. Sur le dernier nommé se déploie également un passage apaisant qui s'achève sur une ligne de chant évoquant "The Great Gig In the Sky" de Pink Floyd, sans les vociférations orgasmiques. La comparaison est favorisée par l'apparition d'une voix masculine proche de celle de David Gilmour avant que guitares saturées et batterie débridée reprennent le dessus. On se pince et pourtant, la grosse surprise s'est déjà produite sur l'avant-dernière piste.
En effet, une fois écartée l'hypothèse de la paracousie, il faut bien se rendre à l'évidence : "Collapse" est une power ballade. Inouïe chez Vektor. Le chant clair en introduction égrené dans une ambiance mélancolique et retenue, la lente montée en puissance jusqu'à l'explosion finale : tout y est. En résumé, les mecs se sont fait leur "Fade to Black" (Metallica) à eux. Dommage que l'épilogue manque un peu de panache et que la voix râpeuse de DiSanto fasse songer à une octogénaire enrouée sur une pourtant remarquable deuxième partie. Mais ces menues réserves ne suffisent pas à compromettre la réussite générale de l'enregistrement qui réserve son lot de moments savoureux, tels "Psychotropia" qui chaloupe lourdement à la "Left to Die" (Death) et le relativement court – à peine plus de cinq minutes - "Pillars of Sand", secoué par un excellent riff que n'aurait pas renié un collectif de black metal mélodique. Quant aux délectables vocalises du leader, elles se maintiennent dans une stridente âpreté – tout juste pourra-t-on déplorer la disparition de ses hurlements stratosphériques qui conféraient un peu de dinguerie aux deux premiers LP. Moins de folie mais plus de maîtrise : un résumé crédible des soixante-treize minutes passées dans l'infernale centrifugeuse vektorienne.


Véloces, hargneux, intenses, virtuoses : pour leur retour aux affaires, les membres de Vektor démontrent qu'il n'ont rien perdu de leur talent, poussant encore un peu plus loin leur formule singulière, au prix toutefois d'une certaine redondance. Fort heureusement, la section de thrash/speed/prog/black fait preuve d'innovations qui, aussi timides soient-elles, enrichissent sa musique tout en aérant par instants le très dense propos général. Partant du principe que des filles qui chantent, même au fond de la salle, constituent forcément une bonne nouvelle, on espère que les quatre chevelus poursuivront sur leur lancée et n'attendront pas un lustre supplémentaire pour délivrer une nouvelle manifestation de leurs ultra-dynamiques aptitudes.





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