CHRONIQUE PAR ...
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13/20
LINE UP
-Stefanos
(chant)
-Christos
(guitare)
-Akis
(guitare)
-Antonis
(claviers)
-Jim
(basse)
-Fotis
(batterie)
TRACKLIST
1) Intro
2) Aegan Sorrow
3) Erevos
4) In Emerald Eyes
5) Olethros Part I
6) Olethros Part II
7) The Final Truth
8) A Sign of Sadness
9) Skotos
DISCOGRAPHIE
Ah Holy Records, Holy Records… Ses groupes pittoresques… Les discussions passionnées avec Son Altesse Sérénissime. De bien belles découvertes (au hasard… Septic Flesh, en deux mots à l’époque, Elend, Orphaned Land…) et quelques gros moments de LOL aussi. On Thorns I Lay par exemple. Sounds of Beautiful Experience J’ai le souvenir d’un chanteur… euh… rafraîchissant (oh ce mythique « all right »…) et d’une musique euh… rafraîchissante ? Allez, va, rafraîchissante.
Etant passé rapidement à autre chose –parce que le LOL c’est sympa, mais bon hein on est sérieux, hein, on a d’autres choses à foutre–, je me contentais d’écouter de temps en temps quelques extraits de la discographie postérieure, sans qu’elle n’éveille en moi un vif intérêt –ni me fasse vomir non plus, il faut le préciser. Et puis bam, arrive Aegean Sorrow, qui, chasse le LOL, d’un grand coup de pied dans le derrière. A tel point que je vais sur Metal Archives pour voir s’il ne s’agit pas d’un homonyme. Ce n’est pas le cas. Pas non plus de bouleversements de lineup. Non, juste de la bonne grosse évolution musicale. Plus de « oh yeah » - j’imagine néanmoins qu’il avait dû disparaître depuis un bail-, mais du doom death estampillé Ecole Nationale Supérieure du Doom Death Metal. Pas de rigolade, juste les fondamentaux du style, tels qu’ils sont développés encore aujourd’hui par Draconian ou Saturnus (même si ceux-là n’ont rien fait depuis quelques années déjà). La première moitié de l’œuvre s’avère être lourde comme il faut et remplie des typiques leads mélancoliques du genre. Rien de nouveau, donc, mais une justesse totale. "Erevos", et son refrain chanté dans le plus pur style du vieux Septic Flesh, concitoyenneté oblige, donne le frisson.
"In Emerald Eyes" appuye là où ça fait mal –et ça fait du bien–, tout comme la première partie d’"Olethros", dont le riff initial devrait arracher un « yooooooooo » à tout doomster digne de ce nom. Arrivé à ce stade du disque, on se pince, on se dit, « c’est trop beau pour être vrai », et, effectivement, c’est trop beau pour être vrai. La deuxième partie d'"Olethros", Opethienne guimauvesque, nous ramène relativement brutalement sur terre et inaugure une seconde moitié d’album très fleur bleue, trop fleur bleue à mon goût. Rien d’infâmant, mais rien d’excitant non plus. Elle ravira certainement les fans de chant clair et de violons meugnons, mais casse la si belle dynamique doom-death créée lors de la première partie. On aurait pu comprendre un petit break léger, ou une clôture comme le beau "Skotos" après reprise des hostilités, mais le choix de ne donner que dans le gentillet jusqu’à la fin de l’album est assez discutable. Dommage.
Clairement partitionné en deux, Aegean Sorrow vaut pour sa première partie offrant un doom-death, certes, classique, mais extrêmement bien foutu. La seconde moitié, à réserver aux inconditionnels de Damnation ou The Silent Enigma, s’avère hélas bien fade et casse toute le bel échafaudage initial. On se contentera donc au final d’une poignée de très bons titres. Snif.