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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 15 octobre 2023
Sa note : 13/20

LINE UP

-Stefanos Kintzoglou
(chant+basse)

-Christos Dragamestianos
(guitare)

-Ionna Doroftei
(claviers)

-Andrei "Andrew" Olaru
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Marcela Buruiană
(chant)

-Elena Doroftei
(alto)

TRACKLIST

1) Crystal Tears
2) My Angel
3) Obsession
4) Crystal Tears II (Losing Her)
5) Ophelia
6) Eden
7) Enigma
8) Midnight Falling
9) All Is Silent
10) Feelings

DISCOGRAPHIE


On Thorns I Lay - Crystal Tears
(1999) - doom metal gothique atmosphérique - Label : Holy records



On Thorns I Lay n’est pas un groupe facile à suivre. Changements de nom, changements de styles, la formation hellène ayant vu le jour en 1992 doit faire face désormais à un changement de pays, ses deux membres principaux ayant choisi de poursuivre leurs études de médecine en Roumanie. La décennie touche à sa fin et les deux apprentis toubibs ne lâchent pas l’affaire, recrutant sur place des musiciens moldaves pour délivrer une œuvre qui tranche avec les précédentes.

La chanson éponyme de Crystal Tears ouvre le recueil par une énergique suite d’accords à laquelle succède un motif au piano aux accents dramatiques. Une voix féminine s'élève, comme sortie d’un rêve, cédant la place à son tour à un alto élégiaque agrémenté de chuchotis masculins. La séquence se répète avant que le grand violon ne s’exprime sur une dernière mélopée frissonnante. Cette superbe entrée en matière indique la nouvelle orientation : finis les growls approximatifs qui gâchaient Orama, la réalisation précédente ainsi que Sounds of Beautiful Experience, l’album inaugural dont la seconde piste, "All Is Silent", est réinterprétée dans une version méconnaissable, hormis le refrain. Toute trace de death metal a été effacée, place au romantisme insufflé par les jeunes dames ayant intégré la troupe, la claviériste Ionna Doroftei, sa sœur Elena à l’alto et la chanteuse Marcela Buruiană, au timbre léger mais pas vaporeux - on n’est pas chez Lovesliescrushing. Le chant masculin, en revanche, se fait translucide, confiné la plupart du temps à des susurrements décoratifs qui participent autant à l’atmosphère gothique de l’enregistrement qu’à son déficit d’incarnation.
Certes, le son s’est légèrement étoffé par rapport aux deux premiers LP, mais il respire toujours le budget d’un label défricheur mais sans grands moyens financiers, Holy Records, from la Ferté-sous-Jouarre, 7-7 représente. Le résultat n’est pas sans charme, ainsi l’intro au pied de batterie d’"Obsession" qui rappelle celle de "Let’s all chant" du Michael Zager Band. Si. Sauf qu’ici c’est pas disco, une tristesse lancinante à la limite de l’évanescence flottant sur la quasi totalité des morceaux. L’absence de véritables refrains ajoute à la sensation de plongée dans un onirisme invertébré et obsédant, alimentée par une diversité limitée des interventions de l’alto. Les lignes vocales féminines se révèlent à la fois délicates et un peu maladroites, comme les « la-la-la » d’"Enigma", ou trop timides à l’instar de ceux saupoudrant "Ophelia", pourtant entreprise par un riff de guitare inhabituellement musclé. Et les chuchotements réitérés finissent par se faire agaçants.
Heureusement, le collectif parvient à entretenir un climat enveloppant, à la faveur de passages au bord de l’âme, tels que les arpèges liminaires de "My Angel", la mélodie centrale d’"Eden"" ou encore les deux intermèdes instrumentaux, "Midnight Falling" et surtout "Crystal Tears II (Losing her)" tissé aux claviers cosmiques. Au bout du voyage, "Feelings", pourtant dénué de refrain et d’acmé à l’instar des autres compositions, progresse, le cœur à vif, dans la beauté d’un dernier trait d’alto, d’un ultime accompagnement au piano, d’une scansion déchirante qui s’éteint dans le heurt syncopé des guitares et le carillon obstiné des cymbales.


Avec Crystal Tears, On Thorns I Lay se présente sous de nouveaux atours, plus légers, moins rugueux et aussi plus fervents, à la faveur de quelques titres nimbés d’une mélancolie à faire monter les larmes. Les sonorités death metal ont disparu, néanmoins la maîtrise du nouveau matériau reste à acquérir, une bonne moitié de l’album présentant des carences en terme de cohérence et d’intensité. Avec une production plus costaude et en peaufinant l’amalgame entre les claviers et l’alto, la troupe gréco-moldave aura les atouts en mains pour franchir un nouveau palier.





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