20030

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 02 décembre 2025
Sa note : 13/20

LINE UP

-Stefanos Kintzoglou
(chant)

-Christos Dragamestianos
(guitare+claviers)

-Dimitrios "Jim Ramses" Pliatsikas
(basse)

-Fotis Hondroudakis
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Angela
(claviers)

-Athanasia
(piano sur "A Dreamer Can Touch the Sky")

TRACKLIST

1) Voluptuous Simplicity of the Line
2) All Is Silent
3) A Sparrow Dances
4) Cleopatra
5) A Dreamer Can Touch the Sky
6) Rainy Days
7) Sunrise of a New Age
8) On Thousand Times
9) Ταξιδι νοσταλγιας (Tazidi Nostalgiae)

DISCOGRAPHIE


On Thorns I Lay - Sounds of Beautiful Experience
(1995) - death metal doom metal atmosphérique - Label : Holy records



Globalement, la scène metal qui émerge de Grèce au début des années quatre-vingt-dix est plutôt rugueuse. Death (Septic Flesh), black (Rotting Christ, Necromantia), un peu tout (Nightfall) : toute la panoplie du metal extrême y passe. Pourquoi pas le romantisme ? C’est le pari tenté par On Thorns I Lay, nom inspiré d’un vers de Shakespeare, sur un premier album affublé d’un titre qui envoie du rêve : Sounds of Beautiful Experience.

À l’entame de "Voluptuous Simplicity of the Line" ponctuée par les « come on! », « all right! » et autre « yeah yeah! » que lance le chanteur Stefanos Kintzoglou, on comprend que chez On Thorns I Lay, onirisme ne rime pas forcément avec douceur. Le growl accompagnant les guitares qui bourdonnent et une batterie proche du blast confortent cette déduction. Le morceau est issu d’une démo sortie en 1994 sous le nom de Phlebotomy, terme médical désignant la saignée. La direction bicéphale de Holy Records craque dessus et signe la formation, son troisième poulain originaire de Grèce après Nightfall et Septic Flesh. "A Dreamer Can Touch the Sky", instrumental à la fois solennel et délicat ainsi que le prometteur mais inégal "On Thousand Times", les deux autres pistes de la démo, sont également réenregistrées pour les besoins du recueil publié quelques jours avant Noël 1995. Le son s’est amélioré mais malgré la présence derrière la console de M.V. Daoloth de Rotting Christ et Necromantia, assisté d’ Efthimis Karadimas de Nightfall, la production manque de puissance, en raison d'une absence presque totale de basses.
Le résultat est déconcertant. Le manque criant de dynamisme révèle plus qu’il ne les masque les baisses d’inspiration, notamment sur le doom pas tout à fait doom de "Cleopatra" et le décousu "All Is Silent" d’où émerge un passage théâtral qu'on jurerait issu d’Esoptron, le deuxième LP de Septic Flesh paru quelques mois auparavant. À l’instar de "A Sparrow Dances", doté d’un surprenant passage reggae, la batterie sèche comme une trique n’est pas toujours calée sur les accélérations et la voix claire exagérément mise en avant revêt des accents doucereux qui peuvent surprendre. Pourtant il émane un charme particulier de ces séquences répétées qui ne sont pas des refrains, de ce doom qui accélère à chaque break, de ces lignes de guitare qui, hormis quelques scansions consanguines, ne lâchent aucun riff.
Quant aux claviers, manipulés par le guitariste Christos Dragamestianos, ils tissent un voile léger et intriguant, quand ils ne s'emparent pas du thème principal, comme sur le mystérieux "Sunrise of a New Age" et un instrumental de clôture qui éprouvera la résistance de chacun(e) aux sonorités cheesy. Étrangement, l’occurrence la moins pourvue en synthés, "Rainy Days", est l’une des plus accrocheuses, sûrement parce qu’elle est aussi l’une des plus courtes et qu’elle ne donne pas l’impression d’avoir été écrite en même temps qu’elle a été enregistrée.


Il serait facile d’ironiser sur les « sons » étranges du long format originel d’On Thorns I Lays et de la « beauté » relative de l’« expérience » vécue à leur écoute. Néanmoins, malgré un mixage déséquilibré, un chant clair maniéré et des compositions parfois difficiles à déchiffrer, l’œuvre estampillée « atmospheric doom death metal » par le label dégage un étrange pouvoir de séduction au parfum d’inédit en ces nineties stimulantes. Atmosphérique, mélancolique, rude, imprévisible : la maîtrise n’est pas totale, mais le bouillonnement créatif appelle à l’indulgence, et à la curiosité. L'odyssée ne fait que commencer.





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