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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Piotr "Wyro" Dobry
(chant+guitare+claviers)

-Piotr "Seru" Sadza
(claviers)

-Dominik "Domel" Stachyra
(basse)

-Tomasz Walczak
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Aleksandra Dobra
(chœurs)

-Bartosz "Bartek" Dobry
(chœurs+guitare)

TRACKLIST

1) No Heartbeat Collective
2) Fire Far Away
3) The Stream of Forgotten Thoughts
4) The Trip Treatment
5) Big Brain Monsters
6) Endless Extensions of Good Vibrations
7) Unusual Perceptions
8) Symbiotic Nova

DISCOGRAPHIE


Weedpecker - IV: The Stream of Forgotten Thoughts



Il aura fallu presque quatre années à « Wyro » Dobry pour donner une suite à la discographie de ce qui apparaît à l'évidence comme un one man band puisque même son frère « Bartek », relégué aux chœurs et aux arrangements de guitare, n'a pas résisté au remaniement de personnel opéré entre les LP III et IV. Ce dernier est complété d'un libellé laissant à penser que l'orientation psyché de Weedpecker, de naissance stoner, a été maintenue. Pourtant, le Polonais enfumé a procédé à quelques ajustements, qui peuvent intriguer.

Outre le remplacement de la totalité des musiciens (hormis le leader du groupe), l'augmentation du nombre de pistes ainsi que la réduction de leur durée suggèrent une évolution du propos musical. Effectivement, les chevauchées de guitares et les galops de basse dans la pampa cosmique qui caractérisaient le troisième tome se sont raréfiés, s'apparentant davantage sur le numéro quatre à des trails nature de moyenne distance, comme les dénouements d'"Unusual Perceptions" et "Symbiotic Nova" en conclusion d'un album qui semble tiraillé entre deux tendances : laisser s'exprimer son penchant pour les grands espaces à l'instar des trois longs-jeux précédents et concentrer son inspiration sur des occurrences plus courtes, dans l'espoir sans doute de les rendre plus « efficaces ». Ce dernier objectif supposé n'est pas complètement atteint, malgré des tentatives de façonner certaines compositions au format chanson, à l'image de "Big Brain Monsters" dont le riff fait penser très fort à celui de "Foxy Lady" de Jimi Hendrix. Dobry et ses acolytes ne peuvent s'empêcher de digresser, pour un résultat qui tient plus du délayage que de la valeur ajoutée. De plus, la couche d'effets étant particulièrement épaisse, les mélodies vocales sont noyées dans un halo sonore qui les dévitalise le plus souvent, gâtant en partie les mélopées astrales de "Fire Far Away" et "The Stream of Forgotten Thoughts".
Certes, « c'est le genre qui veut ça », mais l'abus n'est pas obligatoire, de ce point de vue l'instrumental "The Trip Treatment" so rock psyché seventies avec son (faux ?) saxo et son solo relâché vire à l'exercice de style, en accord avec une pochette chargée assez clicheton présentant des hommes à têtes d'animaux dont un gros... écureuil et des squelettes rappelant Grateful Dead. Heureusement, Wyro n'a pas perdu la main lorsqu'il s'agit de construire des paysages aux reliefs changeants, proposant quelques moments de bravoure tel le contrasté "Endless Extensions of Good Vibrations" qui démarre en mode détente avant de s'énerver à la faveur d'une scansion aussi inhabituellement lourde que rapide sur cet enregistrement, et porteuse d'un thème galvanisant. Et puis il y a le titre d'ouverture, "No Heartbeat Collective", sorte de version psychédélique de "This is War" d'Audrey Horne avec son thème héroïque, ses guitares harmonisées, sa batterie à la relance vivifiant une exquise séquence planante et un refrain enivrant à rendre vert de jalousie le leader d'Evangelicals. Si tous les morceaux du recueil étaient de cette trempe, on aurait eu affaire à un concurrent sérieux à l'album rock de l'année 2021 derrière l'intouchable Aeromantic II de The Night Flight Orchestra.


En essayant la concision, Wyro Dobry et ses nouveaux amis prenaient le risque de tourner le dos à la nouvelle identité de Weepecker forgée sur un troisième volet ample et aérien. Celle-ci est largement préservée, autant en raison de l'incapacité de l'escouade de Varsovie a écrire une véritable chanson qu'à son incorrigible propension à faire causer les guitares. Cédant trop facilement à des tics de production psyché qui étouffent plusieurs bonnes idées , IV : The Stream of Forgotten Thoughts échappe au formatage pur et dur grâce à la capacité du quatuor à varier les intensités et à lâcher au moins un morceau de grande classe. Plafond de verre ou prémices d'un futur chef d'œuvre ? L'avenir, pas trop lointain on l'espère, le dira sûrement.





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