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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 26 décembre 2022
Sa note : 18/20

LINE UP

-Torsten Hirsch
(chant)

-Marcel Breuer
(chant+guitare+claviers+basse)

-Stefan Dietz
(chant+guitare)

-Heidig
(basse)

-Matthias "Matze" Rodig
(batterie)

TRACKLIST

1) Zurück im bizarren Theater
2) Von Stürzen in Mondmeere
3) Rot und Grau
4) Der Greis und die Reiterin
5) Der alte Traum
6) Bei den Ruinen

7) Noch

DISCOGRAPHIE


Nocte Obducta - Irrlicht (Es schlägt dem Mond ein kaltes Herz)
(2020) - black metal Doom classe guttural teuton - Label : Supreme Chaos



Encore un groupe de black que je n’ai pas vu venir, et pourtant je suis bien équipé : lunettes toutes fraîches, casque audio à la pointe (tiens, si on enlève « audio », on a la nationalité du groupe). Bref, complètement inconnu en ce qui me concerne, et pourtant ils existent depuis 1995 et ont accouché de douze albums. C’est étrange. Une voix comme celle-ci, une telle élégance dans la brutalité, les paroles en allemand, le mid-tempo, l’énigmatique artwork en noir et blanc, je ne comprends pas que je n’ai rien vu, ce sont les ingrédients parfaits pour moi. La bible du metal écrit « avant-garde black metal ». Mouais… Sur ce cru de 2020, dernier en date, je pencherais plutôt pour du black/doom, limite post-black, mais je ne saisis pas encore l’avant-gardisme, rien d’osé. On s’en fout, hein ? Ouais, on s’en tape, du moment que c’est délectable.

Ce qui m’a alpagué en premier est la qualité du growl. Certes, mes goûts sont très personnels : je rappelle à toutes fins utiles que mon vomisseur préféré est le Satyr de Satyricon, et nous sommes clairement dans cette veine-là. Le bonheur d’entendre "Rot und Grau" si gutturale, avec les roulements de « r » dans la langue de Goethe et ce ronronnement tout en rondeur. Je me demande même s’il n’est pas supérieur à celui de Helrunar pour comparer sur un idiome identique… Quasi-parfait, rien à redire de ce côté-là, le growl est très certainement l’un des attraits majeurs du groupe. Le growl c’est bien joli, me direz-vous à juste titre, mais ce n’est pas ce qui fait un album, ni une réussite. Certes, creusons un peu…
Le titre d’ouverture ne laissait pas forcément présager du développement de l’album. Des riffs un peu rock laissant la place à une agressive mélodie post-black qui ne flirte pas encore avec l’exception. Ne surtout pas s’arrêter ici… "Von Stürzen in Mondmeere" lance son hurleur sur ses rails glaireux, sur un fond musical que Katatonia n’aurait pas forcément renié. A ceci près que ce growl-là sur cette musique-ci, c’est là que commence la performance. "Rot une Grau" devient une friandise magique - quelques nappes de claviers, un passage parlé et ronronné d’une puissance rare, puis un dénouement teutonique. Ce titre est un bijou du genre. S’ensuivent les plus seventies et non moins qualitatifs "Der Alte Traum" et "Bei Den Ruinen", qui peut-être justifient le terme « avant-garde ».


Quelle voix… Cela me coupe la mienne. Irrlicht est violent, beau et crasseux à la fois. Une montée en puissance, parfois aérienne, parfois psychédélique, toujours black. La fin se veut plus apaisée, mais c’est un leurre. Qu’est-ce que cela fait du bien ce genre d’album. Peut-être suis-je frustré de l’attente du prochain Helrunar depuis quatre ans déjà. Ou peut-être viens-je de découvrir quelque chose qui va résonner en moi ? Je vais tenter les précédents, c’est une certitude. J’ai peur de la déception, c’est évident, mais puis-je me passer d’une éventuelle révélation ? Si je m’arrête là pour ce groupe, c’est que la déception aura gagné. Sinon, je vous donne rendez-vous bientôt.





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