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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 06 février 2023
Sa note : 15/20

LINE UP

-John Michael "Ozzy" Osbourne
(chant)

-William Thomas "Bill" Ward
(chant sur "Swinging the Chain"+chœurs sur "A Hard Road"+batterie)

-Anthony Frank "Tony" Iommi
(chœurs sur "A Hard Road"+guitare)

-Terence Michael Joseph "Geezer" Butler
(chœurs sur "A Hard Road"+basse)

Ont participé à l’enregistrement :

-Donald Smith "Don" Airey
(claviers)

-John "Jon" Elstar
(harmonica sur "Swinging the Chain")

-Will Malone
(cuivres sur "Breakout")

TRACKLIST

1) Never Say Die
2) Johnny Blade
3) Junior's Eyes
4) A Hard Road
5) Shock Wave
6) Air Dance
7) Over to You
8) Breakout
9) Swinging the Chain

DISCOGRAPHIE


Black Sabbath - Never Say Die!
(1978) - heavy metal hard rock - Label : Warner Vertigo



Fin des années soixante-dix, les temps sont durs pour l’institution Black Sabbath. Son chanteur charismatique Ozzy Osbourne, frappé par un deuil familial, se fait la malle, puis décide de retourner auprès de ses camarades qui doivent reprendre le boulot quasiment depuis le début devant le refus du frontman d’enregistrer les parties écrites avec son éphémère remplaçant, l’ex-Savoy Brown Dave Walker. En plus, les précurseurs du heavy metal se font mettre à l’amende par les jeunes loups bondissants de Van Halen sur la tournée précédant la sortie de leur huitième album, intitulé Never Say Die!. Quand celui-ci paraît à l’automne 1978, le groupe est au bord de l’explosion.

Faiblement défendu par des musiciens épuisés par le rythme infernal des tournées et l'ingestion effrénée de toxiques, l’enregistrement commence pourtant de tonitruante manière avec la chanson-titre, propulsée par un motif saillant joué à vive allure qui témoigne des capacités préservées de Tony Iommi à trouver un gimmick gagnant et de celles de Butler à le bonifier de ses lignes de basse en contrepoint. Bill Ward assure le groove tandis qu’Ozzy apporte une dose de tension déterminante, notamment sur le refrain paroxystique, avant de faire preuve de retenue sur une astucieuse modulation. Cette sorte de version speed de "Sabbath Bloody Sabbath" se conclut sur un solo énervé et rassure sur le niveau d’inspiration des Britanniques. Il faut concéder cependant que celle-ci ne tourne pas à plein régime sur l’entièreté du recueil : la longueur de certaines pistes ne se justifie pas vraiment et la conclusion hard blues chantée par Ward, "Swinging the Chain", est particulière (de l’harmonica chez Black Sabbath !), pas déshonorante mais sent le remplissage.
Auparavant, la formation a renoué avec son péché mignon des instrumentaux pas-de-côté, « sorties-de-route » diront les grincheux, par l’entremise d’une jazzerie garnie de saxophone hirsute façon Fun House des Stooges, sympa deux minutes - ça tombe bien, elle ne dure pas beaucoup plus. Plusieurs compositions sont à l’image de "Junior’s Eyes", la seule ayant fait l’objet d’une captation avec Walker, à la BBC en janvier 78. Un refrain pas renversant et un ultime solo superflu sont compensés par un thème liminaire en mode descente parano dans les bas-fonds ainsi qu’une construction habile qui maintient l’attention – presque - jusqu’au bout. Sans être aussi légère que sur Technical Ecstasy, le LP précédent, la production tend à brider la puissance dégagée par le quatuor, faisant de "A hard Road" une sorte de relecture light de "Children of the Grave". Malgré des couplets bavards, l’occurrence finit par se loger dans le cortex grâce aux solos fluides de Iommi et à un refrain relâché mais entêtant, renforcé de belle manière dans le final par des chœurs qui font regretter que le Sab’ n’y ait pas eu plus souvent recours par le passé. Quant à "Shock Wave", contraste riff lourd-rengaine évaporée, il reste dans la catégorie des morceaux de bonne facture plutôt traditionnels.
Néanmoins, les quatre freaks, épaulés par le claviériste Don Airey, réservent quelques surprises, dont certaines vont forcément agacer les fans bloqués sur "Iron Man" et "Symptom of the Universe". Pas sûr en effet que ces derniers goûtent les synthés en mode Phantom of the Paradise en ouverture de "Johnny Blade", dont le refrain héroïque psalmodié par un Ozzy au comble de la nasillardise balance entre euphorie et ridicule, avant de faire place à une séquence quelque peu brouillonne heureusement conclue par un solo vigoureux de fort beau gabarit. Dans le genre montagnes russes, "Over to You" n’est pas mal non plus, entre couplets ensuqués et refrain solaire parcouru de frissons pianistiques, le tout agrémenté d’une petite saute funky sur la fin. Et que dire des ruptures harmoniques faisant sourdre une mélancolie confondante de subtilité sur "Air Dance", improbable rencontre entre Soft Machine et Mike Oldfield arbitrée par une guitare heavy ? Durant ce rêve éveillé de cinq minutes à peine, Ozzy démontre sa capacité à émouvoir tandis que ses compagnons s’échappent vers l’éther. Il semblerait que la horde pionnière ne se résume pas à la peur et au plomb – mais est-ce vraiment une révélation ?


En dépit d’une conception difficile qui explique probablement certains passages corrects sans plus, Never Say Die! fait bonne figure dans la discographie sabbathienne. On retrouve sur cette réalisation les ingrédients habituels : quelques moments de grande classe, virulents, parfois surprenants, que côtoient des titres allant de passables à très bons. Hormis Paranoid, formidable du début jusqu’à la fin, les œuvres grand format de Black Sabbath auront été servies selon cette recette durant la décennie. Et même s’il voit le jour alors que la troupe de Birmingham commence à faire plus pitié qu’envie, Never Say Die! ne déroge pas au protocole.



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