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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 27 mars 2023
Sa note : 15/20

LINE UP

-Dave Hill
(chant)

-Malcom "Mal" Spooner
(guitare)

-Lester "Les" Hunt
(guitare)

-Chris Ellis
(basse)

-John Wright
(batterie)

A participé à l’enregistrement :

-Andrew John "Andy" Richards
(claviers)

TRACKLIST

1) Intro: An Observation
2) Don't Break the Circle
3) The Spell
4) Total Possession
5) Sign of a Madman
6) Victim of Fortune
7) Have We Been Here Before?
8) Strange Institution
9) The Grand Illusion
10) Beyond the Gates of Hell
11) Deliver Us from Evil

DISCOGRAPHIE


Demon - The Unexpected Guest
(1982) - hard rock - Label : Carrere



Joli coup réussi par les gars de Demon. Les banlieusards de Stoke-on-Trent ont resquillé le rapide de la New Wave of British Metal pour placer un premier album de hard rock traditionnel, en profitant pleinement de la proximité du nom de leur groupe, et de la thématique sabbathienne, avec l’imagerie de certaines jeunes factions du metal britannique ayant le vent dans le dos en ce début des années quatre-vingt. Battant le fer tant qu’il est chaud, les Anglais ressortent la table de spiritisme l’année suivante afin d'organiser une deuxième cérémonie intitulée The Unexpected Guest.

De même que le style de Demon reste encore largement influencé par les seventies fumantes, sa complicité avec le Malin ne bascule pas dans l’invocation menaçante à la Venom qui a ouvert une voie nettement plus proactive que celle initiée durant la décennie antérieure par Black Sabbath et ses descendants. L’amorce gentiment horrifique se révèle d’ailleurs plus suggestive que les ricanements en ouverture du précédent LP. Un léger affadissement que semble confirmer la sonorité accorte d’un synthétiseur sur "Don't Break the Circle", dont le refrain mémorable est scandé dès l’entame, avant que ne retentisse un riff accrocheur relayé par une rythmique trépidante. Cantonnés à un rôle de soutien, les claviers soulignent discrètement le propos sans le dévitaliser. Le son a gagné en consistance sous la houlette de Pete Hinton qui avait produit le fougueux Wheels of Steel de Saxon.
Il serait abusif toutefois de parler de virage heavy metal, surtout avec Dave Hill derrière le micro. Le chanteur au timbre éraillé, faisant songer par séquence à une version soft de Brian Johnson d’AC/DC, contribue à faire de Demon une sorte de version énervée de Survivor, impression renforcée par la primauté accordée au refrain addictif. Annoncé le plus souvent dès les premières mesures, celui-ci est répété à l’envi en conclusion de la plupart des chansons, au risque de lasser comme sur "Have We Been Here Before?" ou "Total Possession", pourtant joliment enlevées. Néanmoins l’énergie déployée sur ces occurrences permet au quintet de compenser le caractère répétitif du mode opératoire, ainsi que les rares refrains faiblards tel celui du hargneux "The Grand Illusion". En revanche, les mid tempos insérés entre chaque cavalcade bénéficient, en toute logique, d’un dynamisme moins prononcé.
Heureusement, l’intensité demeure sur la majorité du matériel déployé par le quintet, que ce soit sur "The Spell" – refrain efficace, là encore - "Sign of a Madman" ou encore "Victim of Fortune", initié par un orgue vintage et sur lequel les intonations de Hill évoquent en légèrement moins bluesy celles de son homologue Nicky Moore qui a rejoint Samson en cette année 1982. Le vocaliste sauve quasiment à lui seul ce morceau de la fadeur, de même que "Strange Institution". Dénué lui aussi d’un thème marquant, "Beyond the Gates of Hell" est irisé en contrepartie d’une mélancolie attachante, en plus d’un excellent solo à l’instar d'une bonne poignée de titres. Il précède le motif vigoureux du final "Deliver Us from Evil", pas original pour un sou mais dont le refrain martelé de chœurs robustes en fait un pendant acceptable de "Don’t Break the Circle", malgré une guitare stridente en surimpression.


Avec The Unexpected Guest, Demon confirme les bonnes dispositions affichées sur son LP inaugural. Le hard rock mélodique de la troupe du Staffordshire se déploie avec une intensité rarement prise en défaut, validant en grande partie la chasse à la rengaine qui n’est pas sans rappeler la pratique des stars de l’AOR qui cartonnent de l’autre côté de l’Atlantique. Si le chant est trop âpre, les claviers trop discrets et le nom de la formation trop connoté pour permettre aux Britanniques de jouer dans le même cour que Journey, Toto ou Survivor, ceux-là démontrent qu’ils sont eux aussi capables de pondre au moins un tube en puissance par album et l’accompagner de compositions convaincantes.



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