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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 26 mai 2023
Sa note : 12/20

LINE UP

-Jacopo Meille
(chant)

-Francesco Marras
(chœurs+guitare)

-Robert Mortimer "Robb" Weir
(guitare)

-Huw Holding
(basse)

-Craig Ellis
(batterie)

A participé à l’enregistrement :

-Federico Pacini
(claviers sur "Taste of Love")

TRACKLIST

1) Edge of the World
2) In My Blood
3) Fire on the Horizon
4) Light of Hope
5) Back for Good
6) Taste of Love
7) Kiss the Sky
8) Believe
9) A New Heartbeat
10) Making All the Rules

DISCOGRAPHIE

Wild Cat (1980)
Spellbound (1981)
Ritual (2019)
Bloodlines (2023)

Tygers of Pan Tang - Bloodlines
(2023) - heavy metal hard rock - Label : Mighty Music



L’Histoire ne se répète pas, tant mieux, mais elle offre parfois des similitudes troublantes. Ainsi les circonstances entourant la parution de Bloodlines, treizième album de Tygers Of Pan Tang, ressemblent à celles ayant précédé la sortie de Spellbound, le numéro deux, avec notamment deux changements de musiciens, dont un guitariste. Un changement de style, ou du moins d’approche, sera-t-il également au rendez-vous, comme il y a un peu plus de quarante ans ?

La réponse dépend des dispositions du nouveau six-cordiste. À l’exemple d’Ozzy Osbourne, le taulier Robb Weir a tendance en effet à se reposer sur ses collègues pour l’écriture des morceaux. Le solde du compte en banque étant (probablement) moins considérable que celui de la star de télé réalité susmentionnée, les musiciens passant chez les Tygers ont moins de scrupules à s’en aller, en l’occurrence le bassiste Gav Gray et surtout Micky Crystal, guitariste ayant composé une grande partie de The Ritual, le précédent LP paru en 2019. Entrent ici Huw Holding, vétéran de la scène heavy britannique (Maiden UK, cover band de on-devine-qui, ex-Avenger, ex-Blitzkrieg) et Francesco Marras, bretteur italien officiant chez Screaming Shadows, qui donne dans un power pas trop pompier mais assez typique cependant de ce qui se pratique fréquemment au pays de Roberto Tiranti. Les rescapés de la New Wave of British Heavy Metal vont-ils sonner comme Rhapsody of tout-ce-qu'-on-voudra ?
Exposition modérément solennelle, riff plutôt incisif à défaut d’être original, refrain chatoyant sur un tempo relativement soutenu avant un passage calme garni d’arpèges semi acoustiques : sur "Edge of the World" le quintet annonce la couleur, ce sera du heavy à l’ancienne, dans la droite ligne des réalisations antérieures. On retrouve également cette propension frustrante à manquer l’occasion de bonifier le morceau par une variation valorisante, constat qui concerne hélas la totalité des pistes. Marras s’est donc fondu dans le moule, ne laissant guère transparaître ses aptitudes d’origine. Tant pis pour le renouvellement, de toute façon peu probable compte tenu du timbre toujours aussi radio friendly de son compatriote Jacopo Meille, qui ferait le bonheur d’une formation AOR, ce que n’est pas Tygers of Pan Tang, en dépit de ce que pourrait laisser croire la gentillette ballade "Taste of Love". Évidemment initiée au piano, celle-ci est dotée d’un refrain agrémenté de chœurs doucereux et s’achève alors que le solo héroïque de rigueur semblait s’imposer. Sans receler une puissance indécente, le son se révèle suffisamment costaud pour le style pratiqué - on n’en attendait pas moins du producteur Tue Madsen, qui a mixé notamment l’EP de Vio-lence, produit le dernier Chronicle, un méfait de Vader (Necropolis) mais aussi les enregistrements d’Ektomorf - qui sommes-nous pour juger ?
Les titres défilent en grande majorité dans un mid tempo confortable et sans surprise, tels les sages "In My Blood" et "Light of Hope", le single façon hard US "Back for Good" sur lequel Meille donne l’impression d’imiter… Robert Plant (jeune) ou encore la frustrante semi-ballade de clôture "Making All the Rules" qui ne décolle pas malgré plusieurs amorces. Sur "Believe", Weir ressort sa talking box, sans grande conviction, pour une énième occurrence de heavy convenu, encore moins inspirée que la moyenne. Toutefois, la section binationale sait encore accélérer l’allure, insufflant une énergie salvatrice aux sympathiquement enlevées "Kiss the Sky" et "A New Heartbeat" dont le refrain est travaillé comme une (bonne) chanson d’AOR (finalement...). Quant au deuxième single "Fire on the Horizon", il renoue avec une rapidité vivifiante et aurait mérité un refrain plus marquant.

Et l’aventure continue. Dans une certaine routine concernant Tygers of Pan Tang, dont les remaniements de personnel ne troublent nullement l’orientation musicale, du heavy metal traditionnel solide, bien produit, bien interprété et, il faut l’admettre une fois encore, dénué de la moindre surprise. Sur Bloodlines, les mélodies mémorables manquent à l’appel, les rares ballades ne sont pas dingues et les meilleures chansons sont les deux plus rapides. À l'instar du long jeu n°2 des vieux matous de la N.W.O.B.H.M. (C.Q.F.D.), un bon cran en-dessous néanmoins.





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