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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 29 septembre 2023
Sa note : 18/20

LINE UP

-Bob Mollema
(chant)

-Mink Koops
(guitare+batterie)

-Asher de Vries
(basse)

TRACKLIST

1) De laatste verademing
2) Angstvrees
3) Stille wateren
4) Alles dat niets omvat

DISCOGRAPHIE


Fluisteraars - Luwte
(2015) - post rock black metal - Label : Eisenwald



Le théorème de Bolzano-Fenriz, également appelé 666ème théorème, ou encore Devil Théorème s’énonce ainsi : « Plus une langue est capable d’aligner les consonnes, plus le pays est une vraie nation du black metal ». Chouette, hein ? Eh bien figurez-vous que les Pays-Bas sont des trve de chez trve...

Dans "Angstvrees", il y a « ngstvr ». Six consonnes de suite ! Ça n’est pas rien ! Le néerlandais est une langue evil ! Les hordes de trve légions noires bataves devraient bientôt défiler sur le monde. Pour l’instant néanmoins, les Pays-Bas ont vu naître un certain nombre de groupes de black metal, certes, mais plutôt orientés atmo, ou « post-black ». Sortie en 2015, le deuxième album de Fluisteraars est une excellente illustration de ce que ce dernier sous-sous-genre peut faire de mieux. Pas trve pour un sou, en revanche. Globalement inspiré de ce qu’a pu faire Enslaved du temps de Ruun, le duo néerlandais montre ici un visage personnel, assez sauvage et très séduisant. La recette ? Une atmosphère plutôt nostalgique et quelques fins de titres « ambient ». Ça, c’est pour la partie « post ». Pour la partie « black », Fluisteraars excelle dans l’art du riffing mordant et des progressions d’accord simples mais efficaces, les deux aspects guitaristiques pouvant parfaitement coexister, comme sur l’ "Alles dat niets omvat" final. Commençant comme un titre de black metal plus académique, le morceau illustre parfaitement le savoir-faire de Fluisteraars dans sa totalité.
Nervosité riffesque montant facilement dans les aigus et belles progressions d’accord, ponctuées d’un final où les guitares grésillent doucement jusqu’à leur extinction. Impeccable. Avant cela, Luwte aura déroulé trois longs titres tout aussi bons. Le schéma est le même à chaque fois, mais on ne peut qualifier cet album de monotone, de bien belles variations différenciant tous les chapitres de l’album. Sur "De laatste verademing", c’est l’aspect nostalgique de la seconde moitié de la chanson, jouée sur un tempo plus posé, qui prédomine. Chez "Angstvrees" et ses six consonnes, le caractère furieux de certains passages est contrebalancé par des plages aux mélodies aériennes, avant que le morceau ne s’emballe irrémédiablement dans son dernier tiers. Cette cavalcade éperdue - où le médiator de Mink doit finir par fumer !- s'avère être l'un des moments les plus forts de l’œuvre. Le début de "Stille wateren" se place dans la continuité du titre précédent, avant que les musiciens ne jouent un black plus haineux pendant une dizaine de minutes. Qu'ils jouent en mode nocturne ou diurne, les artistes ne concèdent pas de temps morts, la tension musicale reste au niveau maximal tout au long de ce Luwte extrêmement brillant.


Sauvage et belle, la musique de Luwte est une œuvre pleine et bouillonnante qui constitue, avec Bloem, le sommet créatif d’une carrière musicale encore relativement courte, et donc encore pleine de promesses. Vous pensez que « post-black » est synonyme de « dodo-black » ? Essayez cet album et reparlons-en.





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