1950

CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 19/20

LINE UP

-Chuck Schuldiner
(chant+guitare)

-Gene Hoglan
(batterie)

-Bobby Koelble
(guitare)

-Kelly Conlon
(basse)

TRACKLIST

1)Symbolic
2)Zero Tolerance
3)Empty Words
4)Sacred Serenity
5)1,000 Eyes
6)Without Judgement
7)Crystal Mountain
8)Misanthrope
9)Perennial Quest

DISCOGRAPHIE


Death - Symbolic
(1995) - death metal - Label : Roadrunner Records



« - Bonjour, je m'appelle Chuck Schuldiner. Je vous parle malheureusement depuis l'au-delà dorénavant. J'ai toutefois encore énormément de fans sur cette planète alors que cela fait bientôt 10 ans que je suis mort. Il paraît qu'ils me regrettent et à ce que j'en vois depuis là où je suis, ça a l'air d'être vrai. D'ailleurs, il y a aussi des fans que je ne connaissais pas de mon vivant. Ma musique les a peut-être touché depuis ma disparition. J'ai souvent lu et entendu qu'il y avait d'imposantes raisons à ce culte qui s'est développé à mon encontre. L'une d'entre elles a pour nom Symbolic. »

Merci Chuck, tu continues à nous montrer la voie depuis ton lieu de repos éternel. Et profite bien de ce repos ultimement mérité même si arrivé beaucoup trop tôt car tu plonges tous tes auditeurs dans un état d'excitation extrême. Human avait choqué en 1991, Individual Thoughts Pattern avait impressionné en 1993 et voilà Symbolic qui arrive en 1995. La mission qui lui incombe fait partie des pires qui soient : succéder à 2 albums considérés comme légendaires. Première chose, pour arriver au meilleur résultat possible, tu as décidé d'obtenir un son le plus précis et clair possible. Pour cela tu as passé la basse plus en second plan. Ensuite tu as rendu tes guitares plus agressives et aigues. Enfin tu as doté la batterie d'un son moins mat. Le tout est toujours effarant de modernité en 2008. La puissance des attaques de riffs est bien là, les roulements de double grosse caisse sont toujours un vaste tsunami sonore et toutes les variations de toucher sur les cymbales sont admirablement rendues. Tu as réussi là un véritable tour de force. Cependant, ton plus grand exploit ne réside pas dans ces éléments techniques fort heureusement pour nous auditeurs.

Non, ton plus grand exploit est que tu as délibérément mis de côté ta course effrénée à la technique pour offrir des compositions ayant pour seul et unique but d'être les plus agréables possibles à l'oreille. Cela donne des riffs plus directs quand il se doivent de l'être, des soli toujours à la recherche de la mélodie parfaite et des attaques en bonne et due forme au moment où il le faut. En parlant d'attaque, tu as décidé de commencer cet album par une chanson titre absolument incroyable à ce niveau. Riff tranquille, batterie lente. Soudain, explosion de toute part, voilà le riff qui se démultiplie et la batterie qui assaille d'un rouleau de double grosse caisse fracassant. Moins d'une minute que l'album a débuté et nous voilà déjà avec un moment d'anthologie. La peur prend alors à la gorge comme une sournoise maladie : ne serais-tu pas parti trop vite, trop bien, trop haut ? Idiots que nous sommes, nous oublions que tu es un as de la composition doté d'un travailleur acharné hors pair. Tu ne laisses rien au hasard. C'est pour cela que toutes tes chansons sont dotées de riffs tour à tour incroyables puis à couper le souffle.

Cela c'est pour la partie « bourrin » de l'album. Oui, car Symbolic renferme tant de finesse qu'on peut se laisser aller à traiter les riffs de bourrins. Oui car derrière cela il y a des raffinements par millions. Des soli à peu près toujours quand il faut pour rehausser la composition, lui apporter une richesse supplémentaire tellement bienvenue. D'ailleurs l'exercice est réellement diffcile d'en dégager un spécialement. Peut-être celui cruellement simple mais fabuleusement efficace qui orne "1,000 Eyes" pour l'accompagner dans ses montées en puissance. Quoiqu'il en soit, les soli qui jalonnent le disque ne sauraient souffrir du côté « trop ». Non, ils sont à leur place. A cela il convient de rajouter des arpèges qui parsèment la galette pour lui offrir un côté aérien. Sont-ils nécessaires ? Dans l'absolu non puisque Symbolic est déjà suffisamment varié comme ça. Pourtant, ils sont aussi indispensables. Que deviendrait Sacred Serenity sans son savoureux arpège ? Une chanson excellente. Mais là elle est exceptionnelle. Qui a parlé de génie ? Car oui Chuck, tu es un génie en allant là où personne ne peut aller. Tu as même pensé à délicatement conclure "Crystal Mountain" par une guitare acoustique tendant au flamenco. Magique.

S'arrêter au travail de Chuck serait quand même montrer un manque de respect certain et immérité à ceux qui l'accompagnent. Et surtout à Gene Hoglan, son monstrueux batteur. Car si Chuck a tout prévu niveau guitares, il est épaulé par ce batteur dantesque qui maîtrise les collisions frontales tout aussi bien que les vagabondages plus légers. A ce sujet, il faut obligatoirement saluer son travail sur les cymbales qui est simplement ridiculement extraordinaire. Alors cet album voyage-t-il dans les contrées de la perfection. Evidemment non. Chuck est humain. Sauf que lorsqu'il se « rate » il pond des chansons comme "Without Judgement". Son tort ? Ne pas posséder des riffs uniquement extraordinaires. Celui qui l'introduit est à peine excellent. Tssssssss, quelle hérésie. Son solo est aussi plus faiblard que les autres. Moins inspiré. Pourtant elle a aussi ses moments frissonnant de beauté. Car ce disque arrive à être beau, quand tous les instruments de conserve se calment pour taquiner de près la mélodie ultime. Instruments ? Oui, cette chronique n'a parlé que d'eux. Pourtant se serait faire injure au chant de Chuck puisqu'il fait presque le poids face à cette excellence mamouthesque. Aggressif, écorché, moins death et plus criard, il demeure corrosif. Donc très bon.


Au final, voici un album très mélodique. En fait Death se pose en précurseur du death mélodique. Malheureusement pour les groupes de la scène death mélodique, il a aussi créé l'album ultime du genre. Tant mieux pour nous. Alors ce qu'il nous reste à faire ? A envoyer des fleurs Chuck, car il a accouché d'un album comme il en arrive 1 par décennie dans un genre.Il est quand même salement difficile d'être original quand on parle d'un album comme Symbolic. Encore plus quand on essaye de conclure. Alors pour conclure, je me permettrai d'utiliser la permière personne et de donner un conseil direct : fans de musique, écoutez donc cet album.

P.S. : Pour les plus adorateurs du groupe, ou ceux qui n'ont toujours pas découvert Symbolic, sachez qu'une réédition remasterisée de l'album agrémentée de 5 titres démos vient de sortir. Rien de nouveau à signaler côté artwork par contre.


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