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CHRONIQUE PAR ...
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 24 octobre 2025
Sa note :
14/20
LINE UP
-Wolfgang "Keil" Borgmann
(chant)
-Frank "Rolf Stein" Fricke
(guitare)
-Reiner "Vincent St Johns" Kelch
(guitare)
-Ralph "Björn Eklund" Hubert
(basse)
-Jörg Michael "Gordon Perkins" Musielak
(batterie)
TRACKLIST
1)
Without Honour
2)
The Cure
3)
The Hut of Baba Yaga
4)
Heroes Grief
5)
Kill the Enemy
6)
Nightmare Patrol
7)
Shivas Return
8)
Black Sabbath
9)
Back Home
DISCOGRAPHIE
Mekong Delta
(1987)
The Music of Erich Zann
(1988)
The Principle of Doubt
(1989)
Dances of Death (And Other Walking Shado [...]
(1990)
Lurking Fear
(2007)
Intersections
(2012)
In a Mirror Darkly
(2014)
Tales of a Future Past
(2020)
Mekong Delta
- Mekong Delta
(1987) -
thrash metal
metal prog
- Label :
Aaarrg Records
Sur la fin de sa vie, Moussorgsky était pénible, ses voisins s’en plaignaient beaucoup. Outre son penchant marqué pour la bouteille, il passait son temps à fredonner des mélodies étranges qu’il transcrivait ensuite sur papier. Et puis, il élucubrait, inventant des mots de toute sorte. Fut un temps où le mantra «
Emersonov, Lakovsy and Palmeritsine
» revenait sans cesse. Ensuite, il est passé à des termes encore plus étranges, comme «
riffouski
» ou «
Mekongov Deltov
»… Termes qui, selon ses proches, ne veulent absolument rien dire…
Excusons l’entourage du mythique compositeur russe. Voir dans le futur n'est pas donné à tout le monde. Mais Modeste avait tout prévu. La reprise de
Pictures at an Exhibition
par
Emerson, Lake and Palmer
. Et l’œuvre de
Mekong Delta
. Vu comme il était en avance sur l’époque, il appréciait forcément le thrash progressif - jadis baptisé «
techno-thrash
» - proposé par le supergroupe teuton. Il a été le seul pendant plus d’un siècle puisque même en 1987, année de sortie de ce premier album, éponyme, on ne peut pas dire que le succès soit au rendez-vous. Tout le monde n’est pas aussi avant-gardiste que Moussorgsky, en tout cas pas les thrashers de l’époque, et la création de «
Bjorn Eklund
» aka Ralph Hubert, fondateur du label Aaarrg Records tarde un certain nombre d’années, avant de trouver son public. Cela peut se comprendre tant ce
Mekong Delta
fait un peu figure d’OVNI. En ce sens, et seulement en ce sens, les Allemands ressemblent à
Nuclear Assault
. Personne n’a osé suivre leur pas. Aucune formation a cherché à imiter ce thrash technique et élitiste, pas spécialement violent, mais pas totalement soft non plus, doté d’un son «
plat
», dans le sens où le chant et tous les instruments sont mixés au même niveau, et d’une imagerie lovecraftienne malsaine mais pas ultra effrayante. Mekong Delta navigue en eaux troubles, entre joncs et rizières, et le fait que les musiciens s’abritent derrière des pseudonymes ne contribue pas à faire croître la notoriété du projet. Si Ralph cherchait à faire le buzz, c’est loupé. En revanche, si son but était de créer une machine étrange, flippante sur les bords, capable de produire des titres très inspirés et, par là même, d’intriguer une poignée de fans terriblement intéressés par les sorties successives de cette formation au line up flottant - seul Ralph est un élément fixe, la mission a été remplie.
Dès ce premier album, Mekong Delta crée son style et son image mais l’ensemble reste encore perfectible. Il y a certes déjà d’excellentes choses, comme l’emblématique et dissonant "The Cure", tout en arythmie, où les montées dans les aigus de Wolfgang «
Keil
» Borgmann vous donnent le frisson. Il y a également la reprise fort réussie de "The Hut of Baba Yaga" -même si le groupe ne fait que s'inscrire dans la grande tradition rock des covers du génial et Modeste compositeur - ou la clôture "Back Home", également parfaite dans sa conception et son exécution. Du côté des points positifs, on notera également la présence de chorus façon thrash US, totalement inattendus mais très judicieux, comme sur "Shivas Return". Amusant hommage au groupe du même nom, mais à ne pas confondre avec le titre du même nom composé par le groupe du même nom…, "Black Sabbath", dont les paroles sont truffées de titres de chansons de la
bande à Tony Iommi
montre la versatilité du groupe et sa prédisposition à rendre hommage aux Grands Anciens, avec ou sans tentacule. Néanmoins,
Mekong Delta
possède son lot d’imprécisions. Imprécisions dans la composition de certains titres, d’une part, tels la fin de abruptissime de "Nightmare Patrol", digne des pires coupures de courant de
Cocteau Twins
ou le refrain pompier trop germanique pour être honnête de "Without Honor". Montées hasardeuses dans les aigus, d’autre part. Le chant haut perché de Kiel est globalement adapté au propos mais certains passages s’avèrent tout de même un peu durs pour les tympans. Le pire est entendu sur les refrains de "Shivas Return", et surtout de "Kill the Enemy", deux titres significativement abîmés par ce manque de contrôle dans les poussées vocales. La prestation du chanteur s’améliorera toutefois sur les deux autres albums où il nous fera le plaisir de chanter et, globalement, le fait que la première sortie d’un projet aussi ambitieux soit encore entachée d’imperfections n'a rien d'infamant.
Mekong Delta
reste un album attachant, autant par la qualité de certains de ses titres que par l’ambiance spéciale qui y règne.
À l’heure où j’écris ces lignes, Mekong Delta compte douze albums à son actif, de qualité variable, certes, mais ce qui ressemblait à un coup de tête de Ralph a pris corps et s’est pérennisé. Du coup,
Mekong Delta
est un album un peu oublié et je pense que le début de l’histoire de ce projet atypique méritait d’être conté. Je vous invite à le découvrir, vous ne passerez pas un mauvais moment.
<a href="https://mekongdelta.bandcamp.com/album/mekong-delta">Mekong Delta de Mekong Delta</a>
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