20004

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 09 novembre 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-Doug Lee
(chant)

-Uwe Baltrusch
(guitare)

-Ralph Hubert
(basse)

-Peter Haas
(batterie)

TRACKLIST

1) Innocent?
2) Sphere Eclipse
3) Dance on a Volcano
4) Dreaming
5) Heartbeat
6) Shadow Walker
7) Sabre Dance
8) Misunderstanding
9) About Science

DISCOGRAPHIE


Mekong Delta - Kaleidoscope



« Controlled by confusion, confused by control... » Quand on dit que le metal est une grande famille, on exagère. Mais peut-être existe-t-il quand même une communion de pensée entre chevelus, finalement. Au minimum entre thrashers progressifs. Il y a en tout cas des coïncidences amusantes. Années : 1989 et 1992. Groupes : Watchtower (USA) et Mekong Delta (ALL). Titres : "Control and Resistance" et "About Science ".

La phrase n’est pas la plus courante dans l’univers sémantique metal. On ne parle ni de sexe, ni du diable, ni de dragon, ni de contestation sociale. Il ne s’agit pas non plus, à ma connaissance, d’un proverbe. Et pourtant, à trois ans d’écart, Doug Keyser et Ralph Hubert ont utilisé la même phrase. « Controlled by confusion, confused by control » Voilà pour le fun fact. Ne cherchez pas beaucoup plus loin. Control and Resistance est un album beaucoup plus remuant - tendance hystérique - que Kaleidoscope, le paisible successeur du fameux Dances of Death, l’un des sommets créatifs de la chose musicale de Ralph Hubert. Afin de poursuivre l’aventure sans sombrer dans la monotonie, ce qui serait mal vu lorsqu’on est à la tête d’un projet aussi ambitieux, musicalement parlant, que Mekong Delta, Ralph a choisi l’apaisement. Absents de Dances of Death, les tentacules de Cthulhu ne sont pas de retour. Les covers de compositions classiques ? Pressentant peut-être un ras-le-bol de l’auditeur, Ralph se limite à une seule reprise, sans grand intérêt, celle de la "Danse du Sabre". Non, pour ce cinquième album, c’est du côté d’un des papas du rock progressif que nos Allemands se tournent, à savoir Genesis. Du thrash-prog reprenant du rock-prog ? Logique, quelque part, non ? Ralph jette son dévolu sur "Dance on a Volcano" et son rythme particulier. Le choix s’avère judicieux et décisif.
Judicieux, dans le sens où la reprise de l’horrible "I Can’t Dance", bien plus en vogue en 1992, aurait provoqué un certain nombre de suicides, dont le mien. Décisif, dans la mesure où l’interprétation de "Dance on a Volcano" s’avère extrêmement fidèle à l’original - même au niveau des vocaux - et colore l’ensemble de Kaleidoscope. Un peu comme si cet hommage à Genesis était sorti du cadre exclusif des 5m45s qui lui était alloué et avait déteint sur l’ensemble des titres. Ainsi, Kaleidoscope s’avère sobre, bienveillant, assez technique, bien fait et propre. Très propre. Trop propre ? Peut-être. Néanmoins, hormis un "Dreaming" trop soft à un endroit de l’œuvre où un peu plus de punch aurait été de mise, et un "Heartbeat" vraiment pas terrible, on ne peut pas reprocher grand-chose aux autres titres. "Sphere Eclipse" et "Shadow Walker", toute basse dehors, précis et plutôt agressifs font monter les pulsations de l’auditeur. "Misunderstanding" possède de très forts relents de Dances of Death, ce qui n’est pas pour nous déplaire, tandis qu'About Science clôt de manière agréable un album bien maîtrisé et encore très écoutable après toutes ces années. Je regrette simplement l’absence d’un grain de folie supplémentaire. C’est bien connu, les Français, nous sommes de perpétuels râleurs…


Kaleidoscope est du niveau de The Principle of Doubt et partage avec ce dernier album une caractéristique importante : un aspect légèrement timoré gâchant partiellement, et uniquement partiellement, la qualité du travail. La comparaison entre les deux albums s’arrête là. Kaleidoscope ne possède plus rien du côté malsain et oppressant des premiers albums du projet. Le thrash progressif de ce cinquième album est très bien défini et parfaitement maîtrisé. C’est à la fois la plus grande qualité et son plus grand défaut.





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