20001

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 14 novembre 2025
Sa note : 12/20

LINE UP

-Charles "Chuck" Billy
(chant)

-Eric Peterson
(chant+guitare)

-Alexander Nathan "Alex" Skolnick
(guitare)

-Gregory "Greg" Christian
(basse)

-Luciano Angelo "Louie" Clemente
(batterie)

TRACKLIST

1) Signs of Chaos
2) Electric Crown
3) So Many Lies
4) Let Go of My World
5) The Ritual
6) Deadline
7) As the Seasons Grey
8) Agony
9) The Sermon
10) Return to Serenity
11) Troubled Dreams

DISCOGRAPHIE


Testament - The Ritual



À un premier long format prometteur qui avait placé directement Testament en leader de la seconde vague du thrash metal nord américain ont succédé des albums globalement décevants, entre pâle copie (The New Order) et velléités mélodiques peu convaincantes (Practice What You Preach, Souls of Black). Mais la troupe de Berkeley peut compter sur un public fervent, fidélisé à force de tournées incessantes – plus de cent-vingt-concerts donnés rien qu’en 1990. Mais en 1992, année de sortie de The Ritual, le metal est à un tournant majeur de son histoire. Les membres de Testament ont manifestement pris conscience du phénomène.

Les choses sont évidentes dès l'entame. Un tourbillon de guitares introduit un riff heavy qui soutient Chuck Billy en train d’imiter James Hetfield. Les mecs se font une "Enter Sandman", en toute décontraction. Le refrain est travaillé, accrocheur pour tout dire. Mais Billy n’a pas l’aisance de son modèle, les couplets sont un peu patauds – ils sont d’ailleurs écourtés sur la version single. En revanche, Alex Skolnick n’a rien à envier à Kirk Hammett quand il faut la jouer shreddeur du (hard) blues sur le solo (spoiler alert : tous ses solos sur l’album sont excellents). Autres similitudes avec le carton interplanétaire de Metallica : le son mat de la batterie, même s’il est moins envahissant, et impactant, que celui de Lars Ulrich. "Electric Crown" est un bon titre, mais aussi éloigné de la furie de The Legacy, le premier LP, que le Black Album l’est de Kill’em all. Devrait s’ensuivre logiquement une imitation de "Sad But True" : bingo, "So Many Lies" est porté par la saccade caractéristique de la piste n°2 de l’album au serpent. Néanmoins le fan désorienté n’aura guère de motifs de se déchaîner comme aux débuts du groupe.
Car si la plupart des riffs incisifs relèvent incontestablement du thrash, les "Let Go of My World", "As the Seasons Grey" et autre "Agony" donnent la sensation que les Californiens se sont contentés de ralentir l’allure pour sonner heavy, à la mode de l’époque. Cette cote mal taillée n’est guère seyante (Captain Obvious au rapport) malgré, ou à cause de, la production assurée par Tony Platt, qui s’y connaît en arrondissement d’angles et lissage de griffes puisqu’il s’était occupé du plus affable des recueils de Motörhead (Another Perfect Day), de l’insensée tentative glam metal de Celtic Frost (Cold Lake) ou encore de... Marche ou crève, qui devait ouvrir le marché américain à Trust. En résulte un entre-deux frustrant, rythmé par une scansion invariable qui leste les morceaux et instille l’ennui - en attestent "The Sermon", le final "Troubled Dreams" ou encore la chanson-titre, au tempo lénifiant. « Melodic agony », au moins les gars sont lucides.
Le curieux refrain glam de "Deadline" fait lever une paupière, qui se baisse bien vite sous le roulement automatique de la section instrumentale et des vocalises de Billy, qui devient irritant à force de multiplier les tenues. Et pourtant, au bout de la routine, un miracle surgit. Un thème mélancolique dessiné en arpèges, un chant tout en sensibilité, presque en retenue. Une jolie transition vers le refrain, une montée en tension sur le solo mémorable façon guitar hero. Toutes les fadeurs précédentes semblaient n’avoir en réalité qu'un seul but : faire briller "Return to Serenity", joyau éclatant d’une couronne fanée.


Il fallait s’y attendre : le succès ahurissant du Black Album de Metallica a poussé d’autres sections thrash à effectuer elles aussi, un virage à 180 degrés vers le heavy metal. Sauf que sur The Ritual, Testament s’est planté dans ses calculs. À force de compositions dévitalisées, sans réel effort d’écriture autre que baisser la vitesse d’exécution, le quintet s’est retrouvé sur la voie de service au lieu de l'autoroute de la gloire. Heureusement, le recueil est illuminé par "Return to Serenity", l’une des dernières grandes ballades eighties. Son éclat est celui d’une étoile éteinte, le dernier écho d’un temps révolu.



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