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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 17 novembre 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-Charles "Chuck" Billy
(chant)

-Eric Peterson
(chant+guitare)

-Alexander Nathan Alex Skolnick
(guitare)

-Steven "Steve" DiGiorgio
(basse)

-Christopher "Chris" Dovas
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Dave Eggar
(violon+alto+violoncelle)

-Xavi Garcia Morató
(violon)

TRACKLIST

1) For the Love of Pain
2) Infanticide A.I.
3) Shadow People
4) Meant to Be
5) High Noon
6) Witch Hunt
7) Nature of the Beast
8) Room 117
9) Havana Syndrome
10) Para Bellum

DISCOGRAPHIE


Testament - Para Bellum
(2025) - thrash metal - Label : Nuclear Blast



Dans le metal, comme dans d’autres domaines, il y a des sorties que l’on guette, d’autres dont on se fiche, et certaines que l’on redoute. Rien, hormis la curiosité, ou le masochisme, n’oblige à écouter un enregistrement dont on n’attend, au mieux, que de l’ennui. Le quatorzième long format de Testament appartient à cette dernière catégorie.

Un intitulé banal (Para Bellum) et, surtout, le souvenir pénible de son prédécesseur n’incitent guère à l’optimisme. L’amorce intense de "For the Love of Pain", ouverture vibrionnante, lève d’emblée la plupart des craintes. Un riff syncopé prend le relais, un scream death retentit, rappelant Demonic (l’album), ou le Soilwork des années 2000, et l’engin démarre sur les chapeaux de roue. Un breakdown à voix cheloue est à deux doigts de tout mettre par terre mais une séquence frénétique proche du black metal remet le bolide sur la bonne trajectoire. La troupe zappe le solo mais ce sont bien les guitares qui terminent le boulot. Le ressenti est positif, une confirmation est demandée. Elle viendra dès la piste suivante, "Infanticide A.I.", qui part pleine balle après une exposition tendue. Chuck Billy s’éclaircit un peu la voix mais refait le grizzly chafouin sur le refrain, bien que celui-ci soit plutôt aéré.
Dès lors, on comprend deux choses : d’une part, le départ de Gene Hoglan, un temps remplacé par le revenant Dave Lombardo, ne nuit pas à la force de frappe dégagée par le quintet, Chris Dovas (FireWing, ex-Seven Spires) abattant un boulot énorme et se révélant d’une précision clinique derrière les fûts. D’autre part, l’arrivée derrière la console de la doublette formée par Jens Bogren (Wilderun, Winterhorde, Amorphis, Soilwork, Acid Reign) et Tony Lindgren (Arch Enemy, Fraser Edwards, Audrey Horne), apporte ce qui manquait cruellement aux productions précédentes : un son à la fois limpide et impactant, des instruments que l’on perçoit distinctement, y compris la basse et la batterie - cette dernière demeurant à sa place, en soutien rythmique. Les guitares harmonisent dans une rondeur quasi inédite chez Testament, particulièrement sur "Nature of the Beast", réminiscence heavy thrashisante des années quatre-vingt à voix claire - un poil voilée, il est vrai - registre peu utilisé par Billy sur un recueil qui vire le plus souvent au death mélodique, comme en attestent "High Noon" et la chanson-titre en clôture.
Certes, le niveau d’accroche est variable selon les morceaux, mais chacun est doté d’une séquence qui met fin au pilotage automatique des scansions et relance l’attention : un coup d’accélérateur bien senti par ci - sur le single "Shadow People" - une modulation astucieuse par là – avant le solo de "Havana Syndrome". À propos de solo, si Skolnick se fait discret au début de la réalisation, il reprend peu à peu du poil de la bête et bonifie plusieurs occurrences grâce à ses interventions virtuoses, telles "Witch Hunt" et "Room 117". On aurait aimé qu’il se lâche complètement sur "Meant to Be", la ballade (de retour) dont la progression mélodique rehaussée par une section de cordes et un Billy émouvant rappelle "Return to Serenity", le sommet du groupe en la matière. Splendide.


Un bon album, ce n’est pas compliqué en apparence : des compositions solides, une production claire et percutante, des musiciens talentueux. À la faveur d’un changement de producteur et d’une dose consistante de bonnes idées, dont une ballade superbe, Testament a retrouvé la recette gagnante. Varié, virulent, dynamique, Para Bellum est une œuvre à la fois multiple et cohérente entre thrash, death et même heavy metal, qui donne déjà envie de découvrir l’œuvre qui lui succédera. Tout va très vite dans le metal (finalement).





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