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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Tom Araya
(basse+chant)

-Jeff Hannemann
(guitare)

-Kerry King
(guitare)

-Dave Lombardo
(batterie)

TRACKLIST

1)Evil Has No Boundaries
2)The Antichrist
3)Die by the Sword
4)Fight Till Death
5)Metal Storm / Face the Slayer
6)Black Magic
7)Tormentor
8)The Final Command
9)Crionics
10)Show No Mercy

DISCOGRAPHIE


Slayer - Show No Mercy
(1983) - thrash metal - Label : Metal Blade Records



Californie, début des années 80. La concurrence fait rage entre une meute de jeunes loups aux dents longues, prêts à tout renverser sur leur passage pour imposer leur style naissant. Écumant les mêmes clubs miteux, leur but ultime était alors de figurer sur une des fameuses compil' Metal Massacre et de décrocher un contrat. Si la Bay Area prit immédiatement un avantage numérique, Los Angeles la glamouze ne comptait pas en rester là et accoucha pour sa part de l'un des monstres sacrés du thrash : Slayer bien sûr.

À l'instar de Metallica et Anthrax, 2 de ses futurs confrères au sein du Big Four qui sortirent eux aussi leur premier album en 1983, Slayer était encore loin d'avoir définitivement trouvé sa voie sur ce premier essai. La première écoute de Show No Mercy aurait même de quoi surprendre, pour peu que l'on s'arrête à la réputation de gardien du temple thrash qui colle à la peau des Californiens. Prenez un album comme Bonded By Blood d'Exodus : pas une seule seconde, celui-ci ne décroche du thrash le plus primaire. De même, tout en se posant comme le véritable mètre-étalon dans le genre à l'époque, Kill'em All ne s'écarte que très rarement de sa ligne directrice : à peine 2 titres sur 10, dont le célèbre "Anesthesia", cet incongru solo de basse signé Cliff Burton. Sur Show No Mercy, c'est presque la moitié de l'album qui puise sa source du côté du heavy metal. Étonnant non ? Finalement pas tant que ça à partir du moment où l'on sait que Hannemann & co ont commencé par se faire les dents sur des reprises de Judas Priest et Iron Maiden.

Certes, il y aura toujours la voix rugueuse de Tom Araya pour brouiller les pistes, puisque celle-ci n'a évidemment rien à voir avec celle de Rob Halford ou Bruce Dickinson. A la différence d'un James Hetfield qui n'avait pas encore mué, le frontman dispose déjà d'un organe bien affirmé et maîtrise déjà son célèbre cri rageur. Mais dès que Slayer laisse parler la musique, les influences heavy apparaissent au grand jour. "Tormentor" aurait très bien pu figurer sur British Steel, tandis que l'instru "Metal Storm" semble tout droit tirée de Killers (tout comme le duel de guitares sur "Crionics"). De même, des titres comme "The Antichrist" ou "The Final Command" sont musicalement très proches de ce que pouvaient produire au même moment les groupes issus de la fameuse NWOBHM. Autre point de concordance, les soli de King et Hannemann. Les 2 compères n'avaient pas encore mis au point leur célèbre formule magique, et se contentaient alors de soli classiques et plutôt réussis (preuve que leurs performances futures ne relevaient pas d'un choix par défaut).

Maintenant, comme tout album frappé du sceau Slayer, on attend surtout une bonne dose de thrash premier choix. Et il y a bien évidemment largement ce qu'il faut de ce côté-là, ce n'est pas pour rien que Brian Slagel les a fait signer sur son label après leur passage sur le 3ème volet de Metal Massacre. Dès ce premier album, on retrouve les principaux éléments qui font l'identité de Slayer. Le folklore sataniste est ainsi déjà en place : pentagramme bien en évidence sur la pochette, paroles blasphématoires : toute la panoplie de la provoc' facile (et à l'impact bien plus important à cette époque) est là, comme indiquée dans le petit Venom illustré. Avec le recul, les photos de Kerry King et surtout de Jeff Hannemann sont à mourir de rire ! Cela ne doit toutefois pas occulter l'essentiel : des riffs bien acérés : "Black Magic" en tête, "Show No Mercy" et "Fight Till Death" pas loin. Quelques intros bien menaçantes aussi ("Black Magic" toujours, "Tormentor"). Et cerise sur le gâteau, déjà un classique, le premier d'une longue série, en la personne de "Die by the Sword".


Il faudrait être gonflé pour affirmer que Show No Mercy fait figure de classique dans l'histoire du thrash, ou même simplement dans la carrière de Slayer. Il est évident que Hannemann et ses sbires ont su largement élever leur niveau par la suite, au point de faire quasiment l'unanimité parmi les fans de thrash. Néanmoins, il s'agit d'un album relativement atypique dans une carrière rectiligne, et qui a le mérite de ne compter aucune fausse note. Sans atteindre les sommets de Kill'em All ou Bonded By Blood, voilà des débuts forts honorables.


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