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CHRONIQUE PAR ...

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Bigduff
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17/20

LINE UP

-Tom Araya
(basse+chant)

-Jeff Hannemann
(guitare)

-Kerry King
(guitare)

-Dave Lombardo
(batterie)

TRACKLIST

1)Angel Of Death
2)Piece By Piece
3)Necrophobic
4)Altar Of Sacrifice
5)Jesus Saves
6)Criminally Insane
7)Reborn
8)Epidemic
9)Postmortem
10)Raining Blood

DISCOGRAPHIE


Slayer - Reign In Blood
(1986) - thrash metal - Label : American



1986. Bobby a dix-huit ans. Bobby en a marre d’entendre tourner "Comme Un Ouragan" à la radio. Marre de se fader "Libertine" pour faire plaisir à sa meuf, ou de supporter Muriel Dacq quand il prend son p’tit déj’… Bobby ne veut pas se sentir obligé de bouger son corps sur Bananarama ou sur Desireless le samedi soir. En fait, Bobby veut juste se prendre une bonne branlée. Il veut se sentir sale. Il veut être un vrai dur. Alors Bobby prend sa R5, et file acquérir la dernière sensation du moment, le Reign In Blood de Slayer. Il paraît que cet album, c’est comme du Europe, mais en un peu plus musclé. Bobby va prendre cher.

Il y a des jours comme ça, où on se lève en se demandant pourquoi on a choisi de chroniquer tel ou tel album. Moi, tous les matins depuis quelques jours je me dis : « mais bon sang, qu’est-ce que je vais bien pouvoir leur baragouiner sur Reign In Blood ? » Parce que franchement, vous vous attendez à quoi ? Cet album est plus culte que culte, bon dieu ! Vingt-neuf minutes de pur tourment, de tempête et de haine. Vous me voyez débiter des « je n’aime vraiment pas le chant d’Araya, qui crie trop fort, et les riffs de guitares électriques me font peur » ? Non, c’est bon pour Jeune Et Jolie ça. Ici on est entre connaisseurs.
Reign In Blood a été, est et sera encore pour longtemps un modèle de ce qu’il faut faire quand on veut rallier à soi des hordes d’adolescents complexés, de marginaux et de croque-morts… Vingt-neuf minutes, dix morceaux, un aller simple pour l’enfer, difficile de faire mieux. Cet album est malsain, il vous perturbe, il vous rend coupable de prendre du plaisir à headbanguer sur des textes et des riffs aussi violents… Chacune des mille sept cent quarante secondes qui s’égrènent sur votre chaîne vous enfonce un peu plus la tête dans le souffre. De "Angel of Death" à "Raining Blood", vous ne discernez rien d’autre que des cris à vous déchirer la poitrine, et des riffs propres à renvoyer tous les black métalleux à leurs tombeaux en carton pâte.
Ici, on est au royaume du spontané. Le son est cru de chez cru. Les grattes sont ultra efficaces, et ne s’arrêtent jamais de vous balancer des harmonies effroyables en pleine face. Vous voulez un aperçu de ce que « evil » veut dire ? Vous voulez accompagner dignement vos messes noires, vous savez, celles que vous organisez le samedi soir derrière la cabane à outils du petit parc ? Ne cherchez plus, il y a tout ce qu’il faut sur ce disque pour vivre le grand frisson. Et quand en plus, vous vous payez le martèlement sauvage de Lombardo en guise de tambours du jugement dernier, à défaut de trompettes, vous comprendrez qu’il est virtuellement impossible d’afficher ne serait ce qu’une moue indifférente. Et si tel était le cas néanmoins, les beuglements et la rage d’Araya vous feraient passer vite fait le goût de la mauvaise foi. Le bonhomme n’est jamais à court de hurlements ou de phrasés arythmiques et honnêtement, c’est à se demander comment il arrive encore à faire quoi que ce soit de sa basse.


Je ne tournerais pas plus autour du pot, même si ce qu’il me reste d’objectivité me pousse à vous dire que les solos de King et d’Hanneman sont les plus pourris au monde. Ca va très vite, mais c’est du grand n’importe quoi. Même un ado épileptique et sous acide serait capable de pondre quelque chose de plus censé. Enfin bon, tout ça a le mérite de nous rappeler que derrière ce déferlement de brutalité sonore, il y avait la naïveté et l’ambition de quatre jeunes américains agacés de péter les fenêtres de leur garage à chaque répétition. Quoiqu’il en soit, si vous n’avez pas encore acquis cet album témoin de toute une époque, et que vous voulez vous taper une balade à deux cent à l’heure sur les berges du Styx, vous savez ce qu’il vous reste à faire.


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