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CHRONIQUE PAR ...

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Joe Le Hareng
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Cedric Bixler-Zavala
(chant)

-Omar Rodriguez-Lopez
(guitare)

-Isaiah "Ikey" Owens
(claviers)

-Juan Alderete
(basse)

-Thomas Pridgen
(batterie)

TRACKLIST

1)Since We've Been Wrong
2)Teflon
3)Halo of Nembutals
4)With Twilight As My Guide
5)Cotopaxi
6)Desperate Graves
7)Copernicus
8)Luciforms

DISCOGRAPHIE


The Mars Volta - Octahedron
(2009) - barré Psyché rock planant - Label : Universal



On connaît le goût des Mars Volta pour le grandiloquent, pour les compositions alambiquées, les morceaux à tiroir, avec des tiroirs dans les tiroirs. Géniaux, certes, mais boursouflés, peu accessibles, voire même rebutants pour le néophyte... Alors que se passerait-il si la paire Bixler-Zavala/Rodriguez-Lopez mettait ses délires psychédéliques de côté pour un temps et décidait de faire un album de chansons ?


Que les habitués se rassurent, on retrouve la patte du duo dès les premières notes (même s'il faudra pour cela attendre une minute de « silence » qui sert d'intro), dans le son si particulier des guitares de Rodriguez, le timbre inimitable de Bixler et les influences latines des deux gaillards. Pourtant la première écoute est déroutante à plus d'un titre. Exit les éjaculations de guitares, les explosions de cuivres et les breaks psychédéliques. Exit les prestations vocales extatiques de Cedric Bixler. Place au calme et à la contemplation. Plus de pièces torturées, de collages musicaux jouissifs mais parfois (souvent?) inaccessibles, les enfants terribles du rock nous servent avec Octahedron des chansons. Et des bonnes. Pour s'en rendre compte, il faudra l'user, ce Octahedron, le regarder sous toutes ses facettes et ne pas abandonner dès les premières écoutes, faute d'y trouver les ingrédients des précédents opus.

Car ils y sont, ces ingrédients, mais offerts de façon moins directe. Les Mars Volta ne nous en collent plus plein la vue, dans une déluge de notes, non. Ces ingrédients, il nous faudra aller les chercher nous-mêmes, petit à petit, de droite et de gauche. À la rigueur se raccrocher à "Cotopaxi", seul morceau « explosif » d'Octahedron (mais quel morceau !) blindé de guitares hypnotiques et de chant intense. Puis le reste viendra tout seul, par couches. D'abord "Since We've Been Wrong" qui ouvre l'album et démontre si besoin était le talent incroyable de Cedric Bixler, capable d'insuffler une émotion hallucinante sur deux mots, voire une syllabe. Loin, très loin de se montrer limité, c'est sur l'album entier qu'il démontrera sans forcer sa maîtrise et donnera vie aux compositions d'Omar Rodiguez. Notamment sur l'extraordinaire "With Twilight As My Guide", où le duo touche le génie des deux mains, du premier arpège à la dernière nappe d'orgue.

Difficile de décrire le voyage intérieur que procure ce chef d’œuvre : les lignes de chant divines viennent s'entremêler aux délicates mélodies prodiguées par les guitares d'Omar, et les paroles prennent sens sous l'interprétation intense et viscérale de Bixler. Superbe. Puis, toujours sans forcer, au fil des écoutes, chaque titre se dévoile et laisse apparaître l'intelligence d'écriture des musiciens, capables de maintenir un niveau de composition et d'interprétation incroyable sur 50 minutes : bientôt c'est "Teflon" ou "Copernicus" qui viendront grandir le Pantheon des Texans. Puis le reste suivra. Plus discrets, moins prenants mais pas moins réussis, "Halo of Nembutals", "Desperate Graves" et "Luciforms" - qui ferme la marche - n'en finissent pas de se laisser écouter et de participer à l'atmosphère de paix et d'exploration d'Octahedron.


Si la première écoute risque d'en déconcerter plus d'un, bien fou serait celui qui laisserait passer un tel chef d’œuvre. Délaissant (pour un temps?) leur format habituel, les Mars Volta nous offrent les huit faces de l'Octahedron, huit chansons, douces et apaisantes, empreintes du style inimitable du duo Bixler/Zavala et définitivement attachantes. Si le génie de Mars Volta restait à prouver, c'est chose faite.


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