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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Sakis
(chant+guitare)

-George
(guitare)

-Andreas
(basse)

-Themis
(batterie)

TRACKLIST

1) Aealo
2) Eon Aenaos
3) Demonon Vrosis
4) Noctis Era
5) dub-sag-ta-ke
6) Fire Death and Fear
7) Nekron Iahes...
8) ...Pir Threontai
9) Thou Art Lord
10) Santa Muerte
11) Orders from the Dead

DISCOGRAPHIE


Rotting Christ - Aealo
(2010) - dark metal hellénique - Label : Season Of Mist



Rotting Christ, la Bête grecque qui a gravi monts et olympes, celle qui a tourneboulé aussi par endroits, pour repartir plus haut plus fort. Voilà 23 ans que le groupe existe (!), porte sa carcasse sur les routes européennes, côtoie les plus grands (oui, Immortal, Samael ils connaissent pour avoir tourné avec eux) et pourvoie en albums uniques toute l’Europe du metal. Du metal, notez bien, car si le groupe reste classé comme du black metal de par son passé, il s’en est bien émancipé en 2010. Son évolution est d’ailleurs remarquable si on se penche sur son cas.

Mais foin de biographie inutile ici. Ce qui nous intéresse en 2010 est Aealo, album au titre assez étrange et interloquant pour un non grec. La surprise redescend lorsqu’on apprend que ce titre fait référence à la Grèce antique et qu’il signifie « catastrophe ». Oui, pour un groupe rattaché à un mouvement fondamentalement adorateur des valeurs du passé, comment négliger un héritage aussi gigantesque que celui de la Grèce antique ? Non bien évidemment. Pour appuyer ses dires aux travers de paroles relatant les hauts faits de toute cette mythologie, le groupe a choisi de rehausser sa musique d’instruments tirés du folklore oriental via des samples et de claviers majestueux. Cela pose immédiatement ce Aealo dans une ambiance bien distincte, vraiment unique, grecque en fait. Difficile de classer une musique de « grecque » pour ce que cela signifie (Septic Flesh ?), mais c’est pourtant l’adjectif qui collera le mieux au metal riche proposé par les Hellènes.
Car nous sommes en présence de metal, non plus black metal. Variant entre heavy pour certains riffs, soli et mélodies, dark pour les ambiances, voire indus (écoutez donc "... Pir Threontai"), et quelque chose de plus extrême pour des rythmiques rencontrées çà et là, Rotting Christ crée un monde auto-suffisant et d’une diversité ravissante. Les contrées visitées sont multiples tout en rappelant toujours leur mère patrie. Instrumentalement, les compositions arrivent à un niveau d’exigence fort appréciable en enchaînant notes multiples et rythmes variés. Comme le tout est offert dans un cadre cohérent et homogène, il y a matière à manger et digérer. Il faudra d’ailleurs prendre le temps de digérer tout ce qui est fourni. Ça ne part pas dans tous les sens et la trame principale est immédiatement accessible, mais les multiples détails insérés çà et là, les couches secondaires et tertiaires, les orchestrations subtiles, tout cela fait que cet album mérite de s’y attarder.
Cela lui confère à n’en pas douter une durée de vie qui s’avérera conséquente. Rotting Christ fait ainsi honneur à ses légendes et ses mythes. Tantôt troyen, tantôt homérique, il résiste à la tentation spartiate pour clamer sa place au sommet de l’Olympe. Il échappe de ce fait aux reproches. Aux défauts ? Il y en a sûrement. Evidemment. Mais ils sont faibles. Trop grandiloquent par bribes peut-être ? Surtout, une fin paresseuse en comparaison des débuts et c’est bien dommage. Cependant, cela nous rappelle qu’un défaut qu’on lui trouvera est qu’il ne tutoie pas suffisamment le génial et le divin. Exceptionnel certainement, mais il lui manque le dernier coup de rein pour virer dans la stratosphère des dieux. Maigre défaut qui ne devra en rien vous empêcher vous, auditeurs curieux à la soif inextinguible de nouveauté originale et de musique hautement personnelle, de plonger oreilles les premières.


Car Rotting Christ signe là un nouveau magnifique album d’une richesse folle qui peut plaire aux fans originels d’extrême, mais encore plus sûrement aux nouveaux venus des contrées du dark, du heavy et probablement aussi du progressif, intrigués par cette musique aux facettes multiples et qui prend le temps de se laisser découvrir. Un effort remarquable du groupe pour fêter sa majorité dans certains pays et la marque du 10e album. Un exploit bien rare qui porte haut les couleurs de la Grèce et de son Histoire.


©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
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