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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Paul "Ronnie Atkins" Christensen
(chant)

-Kenneth "Ken Hammer" Hansen
(guitare)

-Morten Sandager
(claviers)

-René "Shades" Sehic
(basse)

-Allan Tschicaja
(batterie)

TRACKLIST

1) Mother Of All Lies
2) To Fool A Nation
3) Confession
4) The Iceman
5) Sad To See You Suffer
6) Hooligan
7) Infinity
8) Why So Serious
9) Motherland
10) I See Ghosts
11) Bullet For You
12) Who WhatWhere When Why
13) Wasted

DISCOGRAPHIE


Pretty Maids - Motherland
(2013) - hard rock hard FM - Label : Frontiers Records



La carrière de Pretty Maids s'apparente à une courbe sinusoïdale qui débuterait en son sommet. Après avoir sorti coup sur coup deux chefs d’œuvre dès l'entame de leur carrière, Red, Hot and Heavy (1984) et Future World (1987), les Danois entament une longue descente vers le quelconque que seule une popularité nipponne jamais démentie permet de sauver du crash. Et puis, Hosannah in Exelcis Deo !, les deux survivants Ronnie Atkins (chant) et Ken Hammer (gratte) flanqués de jeunes trentenaires bien avancés balancent un revigorant Pandemonium en 2010, histoire de rappeler qui sont les tauliers dans la maison heavy mélodique. On part donc résolument confiant avant d'aborder son successeur intitulé Motherland. Big mistake.

Oui, quelle erreur grossière de croire qu'un recueil de haut niveau garantit la qualité du suivant. Rien n'est jamais acquis, surtout quand la formule proposée relève d'une alchimie aussi délicate qu'un parfum de luxe. Car le truc qui a toujours distingué Pretty Maids de ses camarades power metal, ce sont les synthés. Les aficionados de la vague speed sympho des années quatre-vingt-dix s'étonneront sans doute qu'on fasse grand cas d'un instrument dont la présence leur semble aller de soi, mais au début des eighties, lorsque les natifs de Horsens ont intégré les claviers dans leur heavy de base, ils faisaient office de quasi précurseurs. Il est évident que les types de Stratovarius et Sonata Arctica leur doivent beaucoup, même si l'héritage n'est pas forcément flatteur. Or les synthés sont révélateurs du degré de forme de Pretty Maids : judicieusement utilisés en renfort de guitares qui pètent le feu, ils sont le signe d'un bon cru. Bavards et mis en avant, ils évoquent l'arrière-goût désagréable des millésimes médiocres. Même si Motherland ne mérite pas qu'on lui appose l'étiquette infamante de piquette tout juste bonne à déboucher les lavabos, les claviers révèlent un potentiel de garde malheureusement peu élevé.
Bien sûr, ça reste du Pretty Maids. Les chansons sont bien troussées, la production sonne très pro et Paul « Ronnie Atkins » Christensen est irréprochable. Pourtant, le vocaliste qui semblait avoir retrouvé (presque) toute sa hargne sur Pandemonium se contente du minimum syndical sur son successeur. En chant clair durant tout l'enregistrement, le bientôt quinquagénaire ne recourt donc pas cette fois-ci à ses intonations menaçantes qui accompagnent d'habitude les passages les plus véloces initiés à la six-cordes par son vieux compagnon Kenneth « Ken Hammer » Hansen. L'explication est toute simple : des morceaux dynamiques, il n'y en a aucun. Tout juste peut-on apprécier le tempo un poil plus rapide que la (basse) moyenne sur "Hooligan", gâché par un pont clichesque et un solo sans intérêt qui témoignent de l'étonnante évaporation des guitares. Certes, quelques riffs surnagent de ci ("Mother Of All Lies") de là ("Why So Serious"), mais ils sont la plupart du temps noyés sous des nappes de claviers à la sonorité douteuse. Morten Sandager est sans doute un brave garçon mais l'envie de détruire son appareil à coups de masse d'armes croît à mesure que défilent les pistes dont l'inanité ne risque pas d'être masquée par ses accords pompeux. Cette situation résulte principalement de la chute spectaculaire d'inspiration de Hammer qui en est tristement réduit au rôle de simple accompagnateur. Et quand Atkins se prend pour Bon Jovi sur des semi-ballades convenues ("Infinity", "Bullet for You"), on se dit que les facétieux techniciens de chez Frontiers n'ont rien trouvé de mieux qu'échanger les masters avec ceux du récent Soleil Moon. Ce qui n'est pas sympa.


Celles et ceux qui s'étaient réjouis du retour fracassant opéré par Pretty Maids sur Pandemonium (2010) risquent d'être déçus : sur Motherland, c'est du côté hard FM que les Danois ont manifestement décidé de faire pencher la balance. Les amateurs d'AOR trouveront en effet de quoi les satisfaire dans ce bouquet fourni de titres à la limite parfois du sirupeux sur lesquels règne l'obsession du refrain mémorisable à la première écoute. Les autres ne pourront s'empêcher de maugréer en se rappelant que le groupe est capable de mieux doser la teneur en saccharine. Réécouter le cinglant Red, Hot & Heavy s'impose dès lors comme une urgence.


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