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CHRONIQUE PAR ...
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
17/20
LINE UP
-Vincent
(chant)
-Julien
(guitare)
-Charlotte
(basse)
-Etienne
(batterie)
TRACKLIST
1)
Avant le jour
2)
Enfants de Dieu
3)
Au-delà de l’ombre
4)
Ce que nous sommes
5)
Un appel
6)
Entre louanges et regrets
7)
L’homme et le sablier
8)
Pour le meilleur, le pire
9)
Les abysses
DISCOGRAPHIE
Sombres Efforts
(2002)
Polaroïds et Pornographie
(2004)
La Fin Des Temps
(2005)
Live(s)
(2006)
Hérésie
(2008)
En l'Honneur de Jupiter
(2009)
Épithète, Dominion, Épitaphe
(2012)
Dévisager Dieu
(2014)
AqME
- Dévisager Dieu
(2014) -
néo metal
thrash metal
crossover subtil et catchy
- Label :
At(h)ome
Il avait hurlé ses tripes comme jamais, déchaîné la violence et la colère jusqu'à leur paroxysme... puis il s'était cassé. Le départ de Thomas juste après l'enregistrement du fabuleux
Epithète, Dominion, Epitaphe
a pris tout le monde de court, ses camarades de jeu en premier. Panique à bord, désespoir passager... puis recrutement de Vincent, vocaliste de Noswad et The Butcher's Rodeo qui dut alors partir en tournée au pied levé chanter les textes d'un autre. La crise passée, le nouveau venu installé, il restait à affronter l'épreuve du studio. Et bien imaginez-vous que...
...
Dévisager Dieu
est un album massue de plus, un doigt d'honneur dressé face à la fatalité et aux épreuves de la vie, un résumé ambitieux de l'identité d'un groupe actif depuis plus de quinze ans et qui a pourtant toujours autant de choses à dire. Si
En l'honneur de Jupiter
mettait en avant l'expérimentation et
Epithète, Dominion, Epitaphe
était avant tout défini par sa violence, ce dernier opus se pose comme un patchwork prouvant que oui, il y a un fil conducteur entre la pop de "A chaque seconde" et le black-metal de "Luxe assassin". Moins brutal que son prédécesseur,
Dévisager Dieu
réussit le tour de force de renouer avec l'AqME catchy des débuts sans renier le moins du monde les évolutions ayant eu lieu depuis l'arrivée de Julien à la guitare. Les trois premiers titres de l'album en sont une brillante démonstration : singles en puissance, bourrés de riffs et de plans immédiatement accessibles qui pourraient sortir de
Polaroïds & Pornographie
, il sont néanmoins clairement inscrits dans la nouvelle dynamique du groupe. "Avant le jour" et "Enfants de Dieu" présentent ainsi une prédominance de chant hurlé qui les maintient de fait dans le métal, et "Au-delà de l'ombre" joue à insuffler des harmonies typiques du métal extrême dans des riffs d'apparence simpliste. De la même manière, le rock ambiancé de "Un appel" pourrait être sorti sur
La Fin des Temps
, si ce n'était ce break central lourd et martial au possible. Tout cela est fort subtil et c'est pour ça que c'est bien.
Mais
Dévisager Dieu
ne se contente pas de procéder à une synthèse fort réussie des différentes facettes d'AqME : le groupe tient à continuer d'innover et ça s'entend. L'exemple le plus frappant est la rythmique brisée de "Ce que nous sommes", compo toute en syncopes qui surprend autant qu'elle réjouit. Le refrain chanté tout en emphase s'articule parfaitement avec les couplets conçus comme des coups de pelle dans la face, Julien se permettant même de poser un riff thrash fabuleux en fin de refrain et de le contenir au rôle de transition. Même remarque pour "Entre louanges et regrets" : si le riff néo accrocheur au possible bien que teinté de death metal ne surprend plus aujourd'hui, le fantastique refrain chanté (peut-être le meilleur du groupe, tous albums confondus) sur un break mélodique laisse sur place. Et que dire de ce chorus de guitares en tremolo qui sort de nulle part à 2'30, si ce n'est qu'il ne ressemble à rien qu'AqME ait déjà proposé tout en sonnant pourtant totalement logique ? Idem pour le plan de doom mélodique qui conclut le titre, inlassable boucle poisseuse de mélancolie qui prend aux tripes malgré sa simplicité. D'une manière générale la deuxième partie de l'album laisse la part belle aux titres introspectifs et expérimentaux, ce qui constitue son seul vrai défaut : en reléguant quasiment tous les titres directs en début de disque, AqME a créé une œuvre bâtarde qui manque parfois de fluidité. Un track-listing alternant les compos frontales et celles plus éthérées aurait peut-être maintenu l'attention de l'auditeur plus efficacement. Sorti de ça, c'est un carton plein.
Et ce petit nouveau alors, que donne-t-il ? On pourrait résumer les mérites vocaux comparés de Thomas et Vincent en quelques secondes : le dernier arrivé hurle un peu moins bien mais chante beaucoup, beaucoup mieux que l'autre. Le grain hurlé de Thomas était quasiment unique en son genre et l'ex-vocaliste aurait pu sans aucun souci remplacer plusieurs pointures établies du métal extrême... Vincent se contente de hurlements honnêtes, tout à fait honorables en tant que tels mais qui souffrent forcément de la comparaison avec son illustre prédécesseur. Par contre en ce qui concerne le chant clair c'est très simple : c'est le jour et la nuit. Puissante, claire, très juste (enfin!) et dotée d'un vibrato fort agréable, la voix chantée de Vincent relègue Thomas aux oubliettes dès la première écoute. Sa tessiture plus aigüe lui permet des envolées lyrique squi forcent le respect : les notes atteintes dans le refrain des"Abysses" n'auraient jamais pu être effleurées par Thomas, ce qui donne à ses interventions une dimension épique inconnue dans le groupe jusqu'alors. Concernant ses textes il n'est par contre pas pertinent de procéder à une comparaison tant le registre de Vincent est différent de celui de l'ancien chanteur : fini le désespoir, finies les critiques de la société et les lamentations à l'égard des femmes et de leur cruauté, place à des textes intimistes et très concis dont le sujet ne se dévoile pas forcément à le première écoute. A la fois cryptiques et directs, les textes de Vincent prouvent avant tout qu'AqME n'a pas la dépression collée à la peau : il s'agissait de l'identité de leur ancien vocaliste, pas de l'identité du groupe. Mine de rien, la nuance est importante.
Sorti d'un parti-pris dans la track-list qui rend l'album trop dichotomique,
Dévisager Dieu
est un nouvel album-référence de la part d'un groupe qui ne sort plus que ça depuis cinq ans. Accrocheur, ambitieux, porté par un vocaliste en état de grâce, ce petit dernier se révèle au fil des écoutes et constitue tout ce qu'on pouvait attendre de l'AqME cuvée 2014. Réjouissez-vous petits Français : vos groupes déchirent.
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