Jour
1
:19 juin 2009
Ca y est, ce fut long et loin d'être facile, mais maintenant on peut considérer cela comme un fait : à la force du poignet, le Hellfest est devenu une institution dans le monde du metal. Désormais, l'arrivée de l'été est célébrée par une grand-messe metal qui attire bien au-delà de nos frontières. Beaucoup d'Anglais et d'Espagnols, quelques Italiens et même des Allemands : vous auriez imaginé qu'un jour, des gens viendraient d'Allemagne, LE pays des festivals, pour prendre trois jours de metal en pleine poire ? Et bien le Hellfest l'a fait. Gloire à eux !
Dès le jeudi soir, l'ambiance est montée d'un cran dans un camping déjà bondé, à tel point qu'on se demande encore comment se sont débrouillés les festivaliers arrivés le lendemain. La bière coule à flot, Grum Lee fait marrer l'assistance avec ses reprises de standards traduits en français (mention spéciale à "Sweet Child O'Mine et Livin' On A Prayer !), on y est presque ! Et après une nuit dans un froid de canard (une constante sur les trois jours) et quelques gouttes tombées le vendredi matin, ça y est, le Hellfest 2009 peut enfin commencer ! Notre arrivée sur le site correspond avec le début du set de Squealer, combo originaire de la région et qui vécut une carrière éclair à la fin des années 80. Le mix AC/DC – Accept fonctionne bien, et le chanteur aux faux airs de Bénabar (!) se révèle assez doué pour chauffer le public. Pendant que stoner de Karma To Burn nous sert de bruit de fond pendant la longue file d'attente pour obtenir les précieux jetons pour la bière (à seulement 2 euros cette année ! A quand la pinte ?), Melechesh se troue sous la Rock Hard Tent. Déception unanime pour un combo unique et très attendu, mais victime de ses trop nombreuses approximations scéniques. | |
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| Faux départ pour Girlschool, dont le show est retardé par un ampli grillé avant même les premières notes ! Mais il en faut plus que ça pour faire perdre aux Anglaises leur joli sourire, et le reste du show se déroule impeccablement dans une ambiance détendue. Dans une journée majoritairement hard rock, petit intermède avec God Forbid qui se charge de durcir le ton. Si le remplaçant de Dallas Coyle est complètement insignifiant sur scène, ça n'empêche pas les Américains de marquer des points avec leur metalcore carré de chez carré. Retour au wok n' wol avec les lookés Backyard Babies, qui reviennent faire parler la poudre quelques mois après leur passage en ouverture de Danko Jones, puis à Nashville Pussy avec un show explosif et haut en couleurs. Il est déjà 18 heures, les choses s'accélèrent, les gros noms déboulent et c'est l'heure des premiers choix : le dark/black messianique de Samael (report ici) ou le thrash/punk barré de Voivod (report ici) ? Et après que Papa Roach (report ici) nous ait prouvé qu'il avait sa place sur l'affiche, nouveau choix (Chris) cornélien : la puissance du death n'roll d'Entombed (report ici) ou l'efficacité du heavy/glam de WASP (report ici), qui fait son grand retour en France ? |
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Par la suite, Down (report ici) confirme sa popularité sans cesse grandissante dans nos contrées et a le mérite de ne pas en rajouter sur la cacophonie et les cinq minutes de show perdues à cause des « exploits » de Blakie Lawless. Grosse ambiance ensuite pour Anthrax (report ici) qui nous administre une magistrale leçon de mosh. Les papys d'Heaven And Hell (report ici) démontrent qu'ils savent s'y prendre en matière d'ambiance evil, même si eux aussi font preuve de suffisance en s'arrogeant le droit de déborder de leur créneau. Abattus par l'annulation soudaine de Pentagram dans l'après-midi, les doomsters n'auront pas vraiment l'occasion de se consoler avec le set chiantissime de Saint Vitus. Et s'il y a bien quelques curieux pour aller voir Parkway Drive (report ici), l'écrasante majorité du public attend de pied ferme la venue du grand cirque Motley Crüe (report ici). Alors oui, les glamouzes ont pris de l'âge et perdu du sex appeal, oui, le show n'est pas exempt de tout reproche, oui, il fait trop malheureusement trop froid pour que les gonzesses se désapent (à part quelques Anglaises absolument pas frileuses)… mais quel pied de revoir enfin ces légendes du heavy US dans nos contrées ! | |
Il est plus de 2 heures du matin, et le rideau tombe sur cette première journée du Hellfest dans la droite lignée de l'édition précédente, c'est-à-dire parfaitement organisée. Le soleil est de la partie, la bière aussi, et surtout le public est une nouvelle fois au rendez-vous. Béni soit l'écran géant installé entre les deux scènes principales, une des principales innovations de cette année ! Les plus vaillants iront chanter et boire un dernier coup au Metal Corner, les autres iront plus sagement se coucher : c'est qu'il y a encore deux jours à tenir !