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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 15/20

LINE UP

-Mikael Stanne
(chant)

-Fredrik Johansson
(guitare)

-Martin Henriksson
(basse)

-Anders Jivarp
(batterie)

-Niklas Sundin
(guitare)

TRACKLIST

1)Punish My Heaven
2)Silence, And The Firmament Withdrew
3)Edenspring
4)The Dividing Line
5)The Gallery
6)The One Brooding Warning
7)Midway Through Infinity
8)Lethe
9)The Emptiness From Which I Fed
10)Mine Is The Grandeur...
11)Of Melancholy Burning

DISCOGRAPHIE

The Gallery (1995)
The Mind's I (1997)
Projector (1999)
Haven (2000)
Damage Done (2002)
Character (2005)
Fiction (2007)
Where Death is Most Alive (DVD) (2009)
We Are The Void (2010)
Construct (2013)
Atoma (2016)
Moment (2020)

Dark Tranquillity - The Gallery
(1995) - mélodique death metal - Label : Osmose



Après un premier effort remarqué, Skydancer, mais pas unanimement acclamé, Dark Tranquillity revient pour poser les jalons de ce que sera la scène deeath mélodique suédoise. Et cette fois-ci, le groupe ne se contentera pas d'un album simplement bon. Non, s'il le fait, ce sera avec une petite bombe... Enfin ça, c'est ce que voudrait la légende pour être belle, et ce sont ce que les fans et critiques disent en majorité. Pour ma part, j'ai toujours regardé la scène death mélodique suédoise avec défiance, ne supportant justement pas cet aspect death « gentilt » qui ne s'assume pas. Mais apparemment Dark Tranquillity est plus death que ses congénères. Donc le groupe part avec plus d'atouts dans sa manche pour séduire les extrêmeux aussi.

Quoiqu'il en soit, l'album part avec un riff inaugural rempli de pêche et de dynamisme. Ce The Gallery démarre au quart de tour ! Cela permet aussi de faire un deuxième constat, c'est vrai que cet album sera mélodique ou ne sera pas. Et tant qu'à faire des constats, autant sauter directement les pieds joints dans la mare aux constats et en balancer un troisième : la production est pourrie. Oh oui ! Ne vous méprenez pas. Tous les instruments (basse comprise) sont audibles. Pourtant, la production reste pourrie. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'elle manque cruellement de puissance. La batterie est une vague casserole (la caisse claire est une horreur et les cymbales sont assez indigestes) et les guitares sont sans coffre, elles n'ont pas ce grain accrocheur qui est présent sur Character par exemple. Tant qu'à être dans les griefs, il faut en poser un contre le chant. Mikael Stanne ne vaut rien en chant qui se veut black braillard... et malheureusement c'est le chemin qu'il a choisi pour ce premier album avec Dark Tranquillity. Pour en revenir encore une fois à Character, où il chante divinement en mi-death mi-black sur celui-ci, son chant sur The Gallery ne soutient pas une seconde la comparaison. Et il pourrait faire fuir les plus récalcitrants au chant black.

Ça devrait être à peu près tout pour les reproches, car sinon l'album risque d'être une sacrée bouse. Chose qu'il n'est pas puisque beaucoup d'éléments font que cet album sort de l'esprit humain et non de l'anus d'une vache. Tout d'abord les riffs sont excellents la très majeure partie du temps. Du bon riff mélodique bien agréable aux oreilles, varié et riche tout au long de la galette. En effet, les chansons en proposent des quantités très raisonnables pour chacune sans pour autant en altérer la qualité. Très bon point. Ensuite, c'est une utilisation très intelligente de la twin guitar qui réjouit. Car souvent elles s'affrontent comme aux meilleurs moments d'Iron Maiden ou tout simplement l'une s'efface pour laisser l'autre partir en solo, soli qui justement approchent tous ou presque de l'excellence (mention spéciale à ceux de The Dividing Line). Comme Iron Maiden à ses meilleurs moments. En fait, autant vous l'avouer tout de suite, cet album est très clairement inspiré par la période faste des Anglais. La reprise de "22 Acacia Avenue" en bonus sur l'édition deluxe venant le prouver de la plus belle des manières en passant quasiment inaperçue parmis les chansons de Dark Tranquillity. Tout cela fait qu'on pourrait comparer The Gallery à un Iron Maiden passé à la moulinette accélération, les approximations d'une telle comparaison mises de côté bien évidemment.

Ce n'est pas pour déplaire car la grande période de Maiden était vraiment grande, et cet album contient autant d'inspiration que nos vieux papys pouvaient en avoir à l'époque. Cela fait des chansons toutes inspirées, même les ballades, et un album hautement recommandable. Les fans ne s'y sont pas trompés. En plus, le niveau technique global de nos musiciens est très bon ce qui ne gâche rien. Pourtant il reste ces deux énormes regrets : on se prend à imaginer ce qu'aurait pu donner cet album avec la production (quasi parfaite) de "Character" et le chant de Stanne sur ce même album. Car ces deux éléments plombent pas mal l'ambiance l'air de rien. Arriver à un tel niveau avec deux boulets pareils dans les pattes est impressionnant, et fait regretter qu'ils soient là. Et puis le death mélodique n'est vraiment pas un genre qui s'entiche d'une mauvaise production.


Au final, un superbe album, avec des super riffs, mais franchement pas aidé par sa production et son chant. Quel dommage !


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