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CHRONIQUE PAR ...

39
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Mikael Stanne
(chant)

-Niklas Sundin
(guitare)

-Martin Henriksson
(guitare+basse)

-Martin Brändström
(claviers)

-Anders Jivarp
(batterie)

TRACKLIST

1) For Broken Words
2) The Science Of Noise
3) Uniformity
4) The Silence In Between
5) Apathetic
6) What Only You Know
7) Endtime Hearts
8) State Of Trust
9) Weight Of The End
10) None Becoming

Bonus:
11) Immemorial
12) Photon Dreams

DISCOGRAPHIE

The Gallery (1995)
The Mind's I (1997)
Projector (1999)
Haven (2000)
Damage Done (2002)
Character (2005)
Fiction (2007)
Where Death is Most Alive (DVD) (2009)
We Are The Void (2010)
Construct (2013)
Atoma (2016)
Moment (2020)

Dark Tranquillity - Construct
(2013) - melodeath - Label : Century Media



Drôle d'album que ce Construct... Et difficile chronique à écrire pour votre serviteur, fan absolu et assumé de Dark Tranquillity qui guette chaque sortie des Suédois avec impatience et n’a encore jamais été déçu… jusqu’à présent. Car après avoir reporté l’écriture de ce texte le plus possible en attendant le déclic, votre chroniqueur préféré a dû se rendre à l’évidence : cet album le déçoit.

Ce qu'il y a de bien avec Dark Tranquillity, c'est qu'il existe un moyen facile de deviner l'orientation d'un album avant même de l'écouter : regarder quel membre du groupe a écrit le plus, simplement en jetant un œil aux crédits figurant dans le livret (oui il faut acheter l'album pour ça, ça n'apparaît pas sur un vulgaire fichier mp3 téléchargé...). En effet tout le monde compose au sein du groupe, chacun ayant son propre style et sa propre personnalité qui ressort au sein des compos. Après une longue « domination » du guitariste Martin Henriksson sur une série d'albums ultimes mais qui n'évoluaient plus beaucoup (depuis Damage Done en gros), Niklas Sundin avait repris les commandes sur un We Are The Void étonnement sombre aux ambiances parfois malsaines, typiques de son style d'écriture. Le groupe reconnaît avoir ensuite eu du mal à se remettre à écrire, multipliant les tournées pour ne pas avoir à se retrouver devant une page blanche. Finalement l'écueil à été contourné en modifiant le processus créatif, Henriksson se mettant (volontairement ou pas) en retrait, ne co-signant au final que deux morceaux.

Le guitariste a en revanche retrouvé son ancien instrument, jouant toutes les parties de basse de l'album (en plus des siennes à la six cordes) suite au départ de Daniel Antonsson qui ne sera finalement resté que le temps d'un album au sein du groupe. Burn out ou volonté de bouleverser les habitudes en laissant ses petits camarades s'exprimer, toujours est-il que l'album est marqué du sceau de Niklas Sundin et, plus surprenant, du claviériste Martin Brändström. Le résultat est pour le moins surprenant à l'image de ce "For Broken Words" qui ouvre l'album d'une bien curieuse façon. Drôle de choix en effet que ce titre tout en ambiances et, disons le clairement, carrément mou pour commencer ! Malheureusement il est assez représentatif de la suite, comme "The Science Of Noise" qui développe le même genre d'atmosphère malgré une intro plus énergique. Dark Tranquillity développe ainsi tout au long de Construct un death metal mélodique assez calme, atmosphérique et assez uniforme.

Ainsi les rares pulsions et accélérations font partie des moments qui sortent du lot, comme "The Silence In Between" et ses vrais bons riffs (comme par hasard co-écrite par Henriksson) ou la thrashy "Apathetic" et son refrain simple mais accrocheur. Le single "Uniformity", s'il ne casse pas trois  pattes à un canard suédois, est lui aussi plutôt bien construit et remet au premier plan le chant clair de Stanne sur son refrain. Chant clair qui fait d’ailleurs un retour en force sur une grosse partie de l'album ("What Only You Know", très Projector dans l'esprit, "State Of Trust"...). Autre bon moment, "Endtime Hearts" est efficace (enfin !) avec sa belle  mélodie de clavier et son refrain typique du groupe. L'album se termine comme il a commencé avec un "Weight Of The End" particulièrement mou malgré son atmosphère qui rappelle la période Haven, et ce "None Becoming" qui met à l'honneur les orchestrations de Brändström sur un tempo lent, très lent...

Drôle d'album en effet que ce Construct. Le groupe a clairement voulu marquer le coup du dixième album en se renouvelant, ce qui est typique de son approche et était certainement nécessaire. Le problème ne vient pas de la démarche, courageuse, mais du résultat, clairement bancal. Bien sur Construct n’est pas un mauvais album, la plupart des groupes du style ne sortiront jamais un disque de ce calibre. Mais pour une institution irréprochable comme Dark Tranquillity il apparait comme une tentative un peu ratée dont on ne retient au final pas grand-chose. Reste la volonté d’expérimentation du groupe qui continue à défricher de nouveaux territoires musicaux. Et si Martin Henriksson revient bientôt aux affaires, on peut espérer un prochain album à la fois aventureux ET réussi, lui.


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