CHRONIQUE PAR ...
Bigtonio
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13.5/20
LINE UP
-Mikael Stanne
(chant)
-Fredrik Johansson
(guitare)
-Niklas Sundin
(guitare)
-Michael Nicklasson
(basse)
-Anders Jivarp
(batterie)
TRACKLIST
1)Dreamlore Degenerate
2)Zodijackyl Light
3)Hedon
4)Scythe, Rage And Roses
5)Constant
6)Dissolution Factor Red
7)Insanity's Crescendo
8)Still Moving Sinews
9)Atom Heart 243.5
10)Tidal Tantrum
11)Tongues
12)The Mind's Eye
DISCOGRAPHIE
Dark Tranquillity est le sympathique nom d’une bande de joyeux drilles venus de Gothenburg (Suède). Essayons tout d’abord de dresser un portrait de la musique distillée par les scandinaves. Si le style du groupe n’a de cesse d’évoluer depuis plus de dix ans maintenant, The Mind’s I est inspiré essentiellement d’un excellent death metal avec quelques touches de black qui viennent muscler l’ensemble. Le groupe véhicule par ailleurs une solide réputation de « grosse pointure du death-mélodique » ; et même si cet album n’est pas le plus mélodique à proprement parler, on ne peut cependant nier cette qualité à un CD qui fait plus que tenir la route dans l’ensemble. Cette galette prend place dans la discographie des Suédois ainsi que le cinquième opus d’une œuvre musicale comprenant neuf CD (calcul établi en prenant compte des albums officiels et des mini CD’s).
Si vous adorez Opeth, Soilwork, In Flames et Children Of Bodom, vous avez relativement peu de chance d’apprécier Dark Tranquillity. En effet, si vous faites l’effort d’imaginer ce que pourrait donner une synthèse de ces groupes en les pondérant respectivement des coefficients 1/2, 1/4, 1/16, et 3/16, vous pouvez à mon sens obtenir une image assez juste de ce que produit Dark Tranquillity. N’y voyez là aucun jugement de valeur ! Mon propos n’accuse aucunement ce groupe de plagiat (note de -the lord: y a intérêt puisque Soilwork et Children Of Bodom ont quand même sorti leurs premiers albums après ou en même temps que The Mind's I!), mais se borne à essayer de donner au lecteur une représentation sonore de la musique des Scandinaves. La première impression que donne ce CD lors de la première écoute, c’est un son d’une grande puissance et une voix death fantastique au service d’une atmosphère sombre et angoissante.
Pourtant, aux alentours de "Atom Heart 243,5", on se surprend à se demande si l’on n’aurait pas déjà entendu cette chanson auparavant ! Car s’il est quelque chose d’indéniable, c’est bien que cet album est assez répétitif. Certes, cela est compensé par la très bonne qualité des compositions qui sont toujours agréables à écouter mais un groupe ne devrait pas prendre le risque de lasser l’auditeur, ce qui pourrait résulter en un arrêt prématuré de l’écoute. Poursuivons notre analyse par une étude en deux temps sur les faiblesses puis les forces de ce CD.
L’album reste répétitif, en comparaison avec Haven (2000) par exemple qui nous offre avec bonheur une inspiration plus variée. Les gros riffs de gratte sont assez patauds et ne parviennent pas à me convaincre totalement : "Zodijackyl Light" ou "Atom Heart 243,5" sont de parfaits exemples pour illustrer mes propos. Le son est un peu brouillon est ne fait pas honneur au groupe. Par ailleurs le « feeling qui tue » nécessaire à l’exécution de tels riffs n’est pas réellement présent, ou en tout cas jamais dans la totalité des titres. On sent pourtant que tous les éléments nécessaires à des bon titres sont présents, mais ils sont mal agencés, et ne parviennent pas à séduire totalement au final. Au rayon des réclamations, je suis également un peu déçu par la performance du batteur Anders Jivarp qui frappe ses drums avec peu de subtilité (cherchez les subtilités dans les relances, il n’y en a pas !). Enfin, chose assez gênante, il n’y pas a proprement parler de chanson géniale. Bon je crois que j’ai été bien violent avec mon mini gun, on va passer aux forces de l’album ^^.
Tout n’est pas noir, loin s’en faut, et cette galette présente pas mal de qualités qui lui assurent une certaine pérennité au final. Il s’agit tout d’abord de la grande performance du chanteur Mikael Stanne. Il enchaîne les titres bien death avec une facilité déconcertante et se paye le luxe de nous faire un death chanté dans "Tounges" qui rend vraiment sympa. Les compositions sont bien soignées, même si elles sont parfois exécutées avec un peu de maladresse par les guitares et la batterie. Par ailleurs, on apprécie énormément l’ajout de parties de guitare classique, à l’édifice harmonique de plusieurs chansons notamment la chanson éponyme de l’album "The Mind’s Eye", superbe ballade dont le thème envoûtant restera dans vos oreilles. Enfin la production est de qualité sans atteindre la perfection. Les basses medium et aigus sont bien équilibrées et laissent entendre toutes les subtilités sonores (si seulement il y en avait plus !). Et enfin, je dois avouer que juste avant de chroniquer cet album, je me suis écouté Figure Number 5 de Soilwork, un des mes albums fétiches. Donc j’ai toujours du mal à retrouver ma partialité après ^^.
On retiendra au final, la très honnête prestation de Dark Tranquillity sur cet opus, qui n’a cependant rien de génial.