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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Mark Osegueda
(chant)

-Rob Cavestany
(guitare)

-Ted Aguilar
(guitare)

-Dennis Pepa
(basse)

-Andy Galeon
(batterie)

TRACKLIST

1)Lord of Hate
2)Sonic Beatdown
3)Dethroned
4)Carnival Justice
5)Buried Alive
6)Soulless
7)The Noose
8)When Worlds Collide
9)God vs God
10)Steal the Crown
11)Resurrection Machine

DISCOGRAPHIE


Death Angel - Killing Season
(2008) - thrash metal - Label : Nuclear Blast



Et ben, ils nous auront bien fait poireauter ceux-là ! Après un retour aux affaires tonitruant en 2004, avec le formidable The Art of Dying (rien de moins qu'un des tout meilleurs album de thrash de la décennie), on pouvait espérer que Death Angel allait enchaîner un minimum après un break discographique de 14 ans (!). Las ! La famille ayant repris ses droits, ce n'est qu'au bout de 4 interminables années que le groupe s'est enfin décidé à remettre le couvert. D'où cet étrange mélange d'impatience et de fébrilité au moment de découvrir la bête…

En revanche, en ce qui concerne la qualité de ce nouvel album, le verdict se fait attendre nettement moins longtemps : c'est une bombe ! Certes, l'album peut paraître assez déroutant de prime abord, et le fan de longue date aura peut-être besoin d'une ou deux écoutes. Le temps nécessaire pour oublier ses propres attentes et se familiariser avec la bête, pour pouvoir l'apprécier pour ce qu'elle est : un concentré d'énergie brute qui ne demande qu'à vous péter à la tronche. Une orientation limite punk dans l'esprit, déjà amorcée sur The Art of Dying avec des titres comme l'excellent "No" ou "Land of Blood", et qui trouve ici sa quintessence. Les réminiscences de thrash old school se font ainsi plus rares : là où il restait un "Thrown to the Wolves" pour faire le lien avec les racines du groupe après un si long break, on ne trouve cette fois aucun morceau qui aurait pu figurer tel quel sur les anciens albums du groupe. A la place, Death Angel a opté pour une approche métissée et résolument moderne, où les éléments old school deviennent un moyen et non une fin. Voilà qui tranche particulièrement avec le récent revival thrash, qui voit débouler en force de jeunes groupes reprenant les vieilles recettes des 80's.

D'emblée, à peine le temps de se dire que le coup de l'intro acoustique avait déjà été utilisé sur The Art of Dying que surgit sans prévenir le premier cri strident de Mark Osegueda. Pas le temps de divaguer, "Lord of Hate" nous plonge directement dans les hostilités avec un titre très énergique qui sent l'urgence. La danse endiablée se poursuit avec un "Sonic Beatdown" encore plus direct, avec son intro crasseuse à la basse, son riff de mammouth et son titre scandé façon hooligan. Difficile de citer un morceau en particulier tant quasiment tous mériteraient d'être mis en avant. Incontestablement, ce Killing Season fait penser au LOSC de Claude Puel qui parvenait à se qualifier régulièrement pour la Champions League : ces 11 titres (tiens tiens) ne contiennent pas d'individualités largement au-dessus du lot, mais ils forment ensemble un collectif soudé et redoutable. Ce qui n'empêche pas la plupart des morceaux de contenir au moins un élément qui le distingue des autres : l'intro de "Dethroned" où Osegueda prend une voix grave qui rappelle le Kreator d'Outcast, le riff saccadé et surtout le refrain en chœur d'un "Buried Alive" irrésistible qui nous replonge à l'époque d'Act III, le passage façon meeting politique au milieu de "Sonic Beatdown"…

Petit à petit, les principaux atouts de l'album finissent par se dévoiler et tiennent en 3 points. Premièrement, un Mark Osegueda égal à lui-même, c'est-à-dire toujours aussi impressionnant avec sa voix rageuse et son vaste registre qu'il utilise à merveille. Ensuite, un Rob Cavestany au top. La tête pensante du groupe abat un boulot phénoménal, notamment au niveau des soli pour lesquels il s'est réellement surpassé. Enfin, la production impeccable de la nouvelle coqueluche des studios, Nick Raskulinecz. Très brute, avec un rendu proche du live, celle-ci sied à merveille aux compos de Killing Season, très directes mais aussi relativement variées. On passe du feeling très punk/hardcore de "Carnival Justice" à une approche limite hard rock de "Steal the Crown", qui aurait pu figurer sur Reload de Metallica. Plus étonnant encore, "God vs God" qui vient fureter du côté du néo metal (et oui !), avec moult riffs syncopés et bruitages bizarres. Une véritable réussite, qui vient contester à "Soulless" le titre de meilleur morceau de l'album, mais celui-ci conserve une courte tête d'avance. Basse ronflante, chant sorti des tripes, refrain imparable et accélération finale dévastatrice, voilà qui place la barre très haut !


Un petit tour du côté du heavy avec un "Resurrection Machine" pour atterrir en douceur, et c'est malheureusement déjà fini, avec un goût de trop peu bien affirmé. Avec juste ce qu'il faut de renouvellement pour éviter le piège de la redite, Killing Season se situe manifestement dans la droite lignée de son prédécesseur. Il pousse même la comparaison jusque dans le niveau général, incroyablement élevé. 5ème album, 4ème bombe atomique : y a-t-il beaucoup de groupes qui peuvent se targuer d'un tel bilan ?


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