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CHRONIQUE PAR ...

16
Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Mark Osegueda
(chant)

-Rob Cavestany
(guitare+chant)

-Dennis Pepa
(basse+chant)

-Gus Pepa
(guitare)

-Andy Galeon
(batterie)

TRACKLIST

1)Thrashers
2)Evil Priest
3)Voracious Souls
4)Kill as One
5)The Ultra-Violence
6)Mistress of Pain
7)Final Death
8)I.P.F.S.

DISCOGRAPHIE


Death Angel - The Ultra-Violence
(1987) - thrash metal - Label : Enigma



Quelques années à peine après avoir émergé au sein du paysage metal au début des années 80, la scène thrash atteint déjà son apogée en 1986. En cette année bénie des dieux sortent rien de moins que Master of Puppets, Reign in Blood, Peace Sells… But Who's Buying ou encore Pleasure to Kill. Au beau milieu de ces monuments, une démo du nom de Kill as One parvient tout de même à creuser son sillon et générer un buzz assez conséquent. Comment un simple enregistrement 3 titres a-t-il bien pu réussir à faire autant parler de lui ?

Premier élément non-négligeable à la base : un nom célèbre à la production. Pas une star des manettes, non, mais plutôt une curiosité puisque c'est Kirk Hammett himself (le soliste de Metallica, faut-il le rappeler) qui accompagne Death Angel dans ses grands débuts, apportant avec lui la lumière des projecteurs. Second élément de réponse : un groupe au pedigree plutôt particulier. Les membres de Death Angel sont en effet issus d'une minorité, en l'occurrence la communauté philippine, sont tous reliés par un lien de parenté et sont de surcroît très jeunes à cette époque (anecdote célèbre, le batteur Andy Galeon n'était alors âgé que de… 14 ans !). Enfin, troisième point lui aussi fondamental : les 3 titres en question tuent, tout simplement ! Du coup, pas étonnant de retrouver "Thrashers", "Kill as One" et "The Ultra-Violence" en bonne place sur le premier album de Death Angel, sorti l'année suivante.

Les hostilités s'ouvrent d'ailleurs sur "Thrashers", sur lequel Death Angel se paie le luxe de laisser chanter Dennis Pepa et Rob Cavestany en lieu et place de son écrin Mark Osegueda. Bien que pas exempt de tout reproche, avec sa longueur un peu excessive et sa ressemblance coupable avec "Metal Militia" de Metallica, ce titre a au moins le mérite d'annoncer la couleur : agressif et sans concessions ! Une veine dans laquelle se situe également "Kill as One", qui se révèle plus concise et encore plus efficace avec son riff incisif délicieusement bourrin et son refrain imparable à la Exodus. Entre temps, deux autres missiles exocets : d'abord, un "Evil Priest" sur lequel Mark Osegueda nous livre sa marque de fabrique, son fameux cri strident qui ridiculiserait n'importe quelle actrice de série B de films d'horreur. Ce titre est surtout marqué par son accélération monstrueuse en plein milieu, qui voit le moshpit prendre feu aussi rapidement que l'arrière-pays provençal en plein mois de juillet. "Voracious Souls" nous montre quant à lui une facette un peu plus posée de Death Angel, matérialisée par ces délicats arpèges sur un refrain qui laisse éclater au grand jour le talent de Mark Osegueda. Voilà pour une première moitié magistrale, une face A d'anthologie.

La suite marque tout de même un certain essoufflement, résumé à lui seul dans le long instrumental "The Ultra-Violence" (plus de 10 minutes au compteur). On sent que Death Angel veut impressionner la galerie en étalant sa technique, mais malgré quelques plans fulgurants, le tout manque de cohérence et l'ennui finit par pointer le bout de son nez. Difficile de relancer une machine un peu embourbée après cela. "Mistress of Pain" tente bien sa chance, en revenant au thrash classique avec un petit côté Anthrax pas déplaisant, mais sans atteindre les sommets précédemment atteints. D'autant que dans la foulée, "Final Death" retombe dans les mêmes travers bordéliques, et on a bien du mal à décrypter où Death Angel veut en venir. Des questions que l'on ne se pose même pas à propos de "I.P.F.S.", court instrumental sans queue ni tête et complètement dénué d'intérêt. Le contraste avec une première moitié particulièrement explosive est saisissant, et il y a vraiment de quoi se demander pourquoi Death Angel a bâclé la fin de cet album qui, avec un tout petit effort supplémentaire, avait largement le potentiel pour glaner une place de choix au Panthéon du thrash.


Alors vous vous demanderez sans doute pourquoi, avec de telles limites, The Ultra-Violence décroche tout de même un joli 16 ? La réponse est simple (et non, ce n'est pas « parce que tu es un fan aveugle, mon p'tit bonhomme ») : "Evil Priest", bordel de merde ! (NdK : ça marche aussi avec "Kill as One" ou "Voracious Souls"). Voici donc un album très inégal dans sa globalité, mais qui dispose de plusieurs morceaux qui, individuellement, figurent parmi les incontournables du thrash et qui le rendent du coup complètement indispensable. Et puis après tout, la présence de brêles comme Dugarry ou Diomède n'a pas empêché la France d'être championne du monde en 1998. Alors tous ensemble : « Kill ! As ! One ! »


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