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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Mark Osegueda
(chant)

-Rob Cavestany
(guitare+chant)

-Ted Aguilar
(guitare)

-Dennis Pepa
(basse+chant)

-Andy Galeon
(batterie+chant)

TRACKLIST

1)Thrown to the Wolves
2)5 Steps to Freedom
3)Thicker than Blood
4)The Devil Incarnate
5)Famine
6)Prophecy
7)No
8)Spirit
9)Land of Blood
10)Never Me
11)Word to the Wise

DISCOGRAPHIE


Death Angel - The Art Of Dying
(2004) - thrash metal éclectique - Label : Nuclear Blast



Manifestement, seuls les amateurs de thrash les plus éclairés, ou les plus anciens, au choix, auront pu célébrer comme il se doit l'annonce du retour de Death Angel. En effet, malgré leur statut de légende, les Californiens restaient encore assez méconnus de la jeune génération, la faute à près de 15 ans de stand-by et à 2 premiers albums devenus quasi introuvables au fil du temps, avant que le coffret Archives and Artifacts ne vienne réparer cette erreur. The Art of Dying tombait donc à point pour rééduquer les jeunes masses ignorantes.

Quelques douces et innocentes notes de guitare acoustique en intro façon Ride the Lightning, histoire de desserrer l'attention de l'auditeur… et bam ! Sorti d'un buisson au bord de la route, un putain de riff old school comme on n'en faisait plus à l'époque, qui vous prend à la gorge pour ne plus vous lâcher, comme un marquage à la Lorik Cana. "Thrown to the Wolves" baby ! Soit rien de moins qu'un des meilleurs titres de thrash old school sorti au cours des années 2000, et qui renvoie à leurs chères études la plupart des groupes de la vague revival de 2008. Et oui, un bon titre thrash, ce n'est pas s'arrêter au simple recyclage des bonnes vieilles recettes des 80's comme le fait un Evile par exemple ; non, il faut aussi un supplément d'âme et une bonne paire de couilles testicules (pardon aux enfants, tout ça…). Visiblement, Death Angel est bien outillé de ce point de vue et nous fait revivre les joies intenses et primaires de The Ultra Violence, son premier brûlot incandescent sorti en 1987 (déjà !). D'autant que ce titre sonne particulièrement bien grâce à la prod' de Brian Dobbs, puissante, mais sans un gros son de bourrin à la Andy Sneap (il y en a qui devraient méditer ça). Bref, d'entrée, ça calme.

Un paragraphe pour une seule chanson, on va peut-être accélérer la cadence, surtout que ce premier titre n'est pas réellement représentatif de The Art of Dying mais sert avant tout à faire le lien avec les racines de Death Angel. Car pour le reste, l'esprit général de cet album s'inscrit plutôt dans la lignée de Act III, et voit les Californiens continuer l'exploration d'influences autres que le thrash pur jus. Dès le deuxième titre "5 Steps to Freedom", on comprend que Death Angel ne veut surtout pas être accusé de capitaliser sur son passé. Résultat, un excellent refrain en chœur très metal, et un final décoiffant qui voit Osegueda rugir littéralement sa colère. "The Devil Incarnate" verse quant à lui dans un metal lent et sombre, avec un chant limite inquiétant. Mais la grande influence surprise de cet album, c'est le punk. Voilà le dada de Mark Osegueda, qui nous envoie à la face des paroles qui parlent de baston ("Thicker than Blood") ou d'anti-conformisme sur "Never Me" et son refrain rageur (« That will never be me, I will always be free ») un peu gâché par un pré-refrain lourdaud. Un thème qu'on retrouve aussi sur l'excellent "No" (« No to their aims, no to all of their rules »), pour lequel Cavestany a cette fois concocté une musique qui va de pair. À coup sûr, l'un des titres les plus marquants de par son originalité.

La fin de l'album, c'est un peu la fête à Mémé, où chacun vient donner de la voix sur ses propres compos. S'il y en a qui se demandaient encore si Dennis Pepa avait fait des progrès au chant depuis "Thrashers" en 1987, la réponse est non. Mais au moins, son chant particulièrement brut de décoffrage colle parfaitement à un "Land of Blood" très rugueux. En revanche, Andy Galeon, qui signe au passage une bonne partie des textes de l'album, nous gratifie d'un joli brin de voix mélodique et très appliqué sur un "Spirit" écrit tout seul comme un grand. Bien qu'un peu long, ce titre old school recèle quelques bonnes idées, comme ce passage au début du break qui voit l'inamovible batteur passer, sur le même riff, d'une rythmique typiquement thrash à une variante bien plus heavy. Et puis surtout, il y a Rob Cavestany, qui s'enflamme littéralement sur "Word to the Wise". Son interprétation à fleur de peau, sublimée par son timbre éraillé, met en valeur le texte positif de cet excellent morceau électro-acoustique. C'est ici qu'il faut chercher l'influence de Bob Marley, cité parmi une liste d'inspirations très éclectique où Elton John vient côtoyer Maiden, Pink Floyd ou Rancid. Une conclusion magnifique largement à la hauteur d'un album qui marque un véritable retour en force.


Si les quelques interrogations légitimes quant à la reformation de Death Angel après un si long sommeil avaient déjà été ébranlées par plusieurs concerts explosifs en 2003 (dont 2 à Paris), celles-ci sont définitivement balayées d'un simple revers de main avec The Art of Dying. Fidèle à son standard de qualité discographique très élevé et à sa volonté constante de se renouveler et d'aller de l'avant, Death Angel nous gratifie d'un album complètement imparable. Rassurant pour les vieux fans inquiets, et plus que convaincant pour les novices qui n'avaient pas vu venir cette grosse mandale en pleine face !


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