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CHRONIQUE PAR ...

39
Pietro
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Anders Friden
(chant)

-Jesper Strömblad
(guitare)

-Björn Gelotte
(guitare)

-Peter Iwers
(basse)

-Daniel Svensson
(batterie)

TRACKLIST

1)The Mirror’s Truth
2)Disconnected
3)Sleepless Again
4)Alias
5)I'm the Highway
6)Delight and Angers
7)Move Through Me
8)The Chosen Pessimist
9)Sober and Irrelevant
10)Condemned
11)Drenched in Fear
12)March to the Shore

DISCOGRAPHIE


In Flames - A Sense Of Purpose



Que peut-on espérer d’un nouvel album d’ In Flames en 2008 ? Ce groupe légendaire a tout simplement contribué à créer un nouveau style musical au milieu des années 90, avec des tables de loi telles que Jester Race, Whoracle et Colony. Puis il a mué, s’est éloigné du pur death mélodique pour proposer une musique plus actuelle (ou plus commerciale selon le point de vue). Le résultat est somme toute logique : fuite des vieux fans qui se sentent trahis et parlent de compromission, et arrivée d’un nouveau public plus jeune. C’est dans ce contexte que sort aujourd’hui ce A Sense Of Purpose à la pochette euh… originale.

La première chose qui frappe lors de l’écoute de ce nouvel album c’est bien le son. Depuis Reroute to Remain In Flames avait pris l’habitude d’avoir un son moderne très froid et synthétique, enrichi de quelques effets sonores électroniques. A ce niveau-là on peut presque parler de révolution : A Sense Of Purpose sonne très naturel. Le son des guitares est chaud et semble sortir directement des amplis, la batterie n’est pas triggée, la basse est bien ronde… tout cela donnant à l’ensemble un petit côté presque old school très agréable, tout en restant très puissant. Premier bon point, donc, même si certains regretteront peut être le son plus typé metal des années 2000 des albums précédents. Au niveau du style des compos, le groupe prétend avoir privilégié l’aspect mélodique et l’efficacité des titres en concert. Il faut toutefois se méfier de ce genre de déclarations, on se souvient que le controversé Come Clarity avait été présenté à l’époque comme une sorte de retour aux sources, ce qui était loin d’être le cas. Par rapport à ce prédécesseur direct et compact, le nouvel opus donne dans un premier temps la nette impression d’être très différent. L’album est plus aéré, semble plus varié, les premières écoutes sont tout de suite plaisantes, les chansons se différencient facilement… Grosse évolution donc ?

Et bien pas vraiment, en fait. Cette sensation d’album plus facile, plus accrocheur vient plus du son que des compos elles-mêmes. En effet après plusieurs écoutes on se rend compte qu’In Flames n’a pas tellement changé de recette, tout juste celle-ci est-elle présentée dans un emballage différent. Même si de nombreuses mélodies de guitare refont leur apparition et si l’ensemble est un peu moins « in your face » que sur les derniers albums, on est encore loin des joyaux des 90’s cités en introduction. In Flames joue toujours un metal moderne très accrocheur qui recherche l’efficacité avant tout. Cela passe notamment par le chant d’Anders Friden, plus mélodique que jamais, surtout sur les refrains où il utilise systématiquement sa voix la plus claire. Parlons-en justement de ces refrains, le groupe y a apporté un soin tout particulier. Ils sont tous très accrocheurs que ce soit sur le single "The Mirror’s Truth", "Disconnected", "I'm the Highway" au riff d’intro excellent ou encore sur "Drenched in Fear". C’est bien là que le bât blesse : tous ces morceaux se ressemblent et sont construits sur la même formule, i.e. couplets rapides suivis d’un refrain très mélodique. "Delight and Angers" semble partir dans une autre direction avec son riff très heavy à la "Touch Of Red" (sur Soundtrack To Your Escape) mais la voix totalement claire de Friden sur le refrain au feeling presque pop remet le titre dans la lignée de l’album.

Quelques morceaux sortent toutefois de ce moule et font figure d’exception. C’est le cas en partie du très bon "Alias". Ce titre plus lent comporte d’excellentes orchestrations au clavier en intro et sur le refrain. Un beau passage acoustique vient aérer le tout et nous ramène pour quelques instants à l’époque de Lunar Strain et de la conclusion acoustique du mythique "Behind Space", avant de se conclure de façon plus classique. Mais la grosse surprise de l’album vient de "The Chosen Pessimist". Ses huit minutes en font le titre le plus long de l’histoire du groupe. Tout débute par un arpège de guitare lent et désabusé qui prend le temps d’installer l’ambiance sombre du morceau, bientôt rejoint par la batterie et les arrangements de cordes. Lorsque le chant de Friden arrive, c’est le choc : d’abord plaintif et plus susurré que réellement chanté, on croit ensuite entendre Bono de U2 lorsqu’il passe en voix de tête ! Cette ambiance se développe sur plusieurs minutes et monte progressivement en puissance jusqu’à l’explosion et l’entrée en scène du mur de guitares électriques qui joue le rôle de défouloir après tant de tension accumulée. « Between love and hate, which path to follow ? » se demande alors Friden sur un texte que l’on imagine torturé à l’image de cette chanson absolument magnifique qui fera parler les fans, en bien ou en mal, mais qui ne laisse pas indifférent. Après ce moment de bravoure l’album retombe malheureusement dans le banal.


A défaut de bouleversement A Sense Of Purpose est finalement dans la lignée de ses récents prédécesseurs. Le groupe a définitivement trouvé son style et ne fait que le peaufiner en modifiant certaines caractéristiques à doses homéopathiques, notamment sur un morceau expérimental très réussi. In Flames n’a plus rien à prouver, il se contente de continuer droit devant lui avec une efficacité redoutable. Les vieux fans réfractaires par principe à l’évolution de leur ex-groupe fétiche ne vont pas revenir au bercail, et le nouveau public du groupe sera ravi par cet album plutôt classique se permettant juste ce qu’il faut de nouveauté pour ne pas tourner en rond.


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