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CHRONIQUE PAR ...

70
Gremlok
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Anders Friden
(chant)

-Björn Gelotte
(guitare)

-Jesper Strömblad
(guitare)

-Peter Iwers
(basse)

-Daniel Svensson
(batterie)

TRACKLIST

1)Reroute to Remain
2)System
3)Drifter
4)Trigger
5)Cloud Connected
6)Transparent
7)Dawn of a New Day
8)Egonomic
9)Minus
10)Dismiss the Cynics
11)Free Fall
12)Dark Sings
13)Metaphor
14)Black & White

DISCOGRAPHIE


In Flames - Reroute To Remain
(2002) - melodeath metalcore - Label : Nuclear Blast



1995, In Flames commence à se faire un nom dans la scène death mélodique suédoise avec son second opus The Jester Race. Puis il concrétise l'espoir que l'on porte en lui avec le majestueux Whoracle et continue son bonhomme de chemin jusqu'à avoir droit à une médiatisation à plus grande échelle avec la sortie, en 2000, de Clayman qui apporte un côté catchy à la musique du groupe. Les premiers clips, les premiers tubes avec "Pinball Map" et "Only For the Weak". Le début d'une inspiration plus commerciale ? Au groupe de nous le dire, et de sortir en 2002 un album qu'on attend au tournant.

Et la surprise est de taille! Autant pour celui qui suit le groupe depuis ses débuts, l'aigri face à la percée médiatique du groupe, que pour celui qui ne jure que par les deux singles précités: In Flames avec Reroute To Remain chamboule tout. A commencer par la pochette, signée par Niklas Sundin (le talentueux guitariste des amis de Dark Tranquillity), très travaillée avec ces sortes de zombies et l'imagerie astronomique qui laisse deviner les thèmes de l'album. Ensuite par le son, toujours un bloc pur de tous les instruments, mais cette fois beaucoup plus mécanique et froid, un son qui sied très bien aux chansons qui nous sont proposées. Les mélodies sont en arrière plan, le chant mixé au niveau des autres instruments, les guitares riffent à tout va, la batterie impose le rythme puissant, la basse vrombit et les samples, déjà utilisés autrefois, prennent maintenant une importance capitale dans la musique du groupe. Enfin, un des plus gros changements, le growl autrefois bien gras d'Anders Friden, qui différait déjà légèrement sur Clayman laisse maintenant place à un chant bien plus hurlé typé hardcore très personnel au sieur, qui maintient une certaine mélodie, et avec des lignes très inspirées qui se posent directement comme l'un des points forts de cet essai.

A-t-on alors vraiment affaire à In Flames ? Oui et non. Les riffs restent reconnaissables mais la musique n'est plus du même genre, du death mélodique ne reste finalement que la mélodie et certains tics dans les riffs, le tout étant plus moderne et finalement accessible et accrocheur. On obtient alors un album bourré de singles en puissance et très efficace. La musique du groupe se veut donc encore plus catchy que sur le précédent opus ("Trigger" et "Cloud Connected" en premier lieu), le chant clair autrefois très timide de Friden devient ici bien plus confiant en plus d'être un élément central de la musique, systématiquement utilisé et toujours doublé-triplé-quadruplé... sans oublier une piste de growl pour rester puissant et marquant. Les chansons se basent sur les rythmes puissants des guitares comme le prouvent l'éponyme ou l'énorme "Minus", des refrains très travaillés qui restent en tête des journées durant ("Transparent", "System", "Black & White", et encore une fois "Trigger"). Les ballades, précédemment un point fort du groupe, sont une nouvelle fois de bonnes surprises : "Dawn of a New Day" est plutôt classique mais "Metaphor" se veut une véritable pépite possédant même une vibration plus folk abandonnée depuis Whoracle. Concrètement, on a là un album assez hétérogène : il reste compact mais chaque chanson possède son petit plus ("Transparent" et ses couplets néo, "Dismiss the Cynics" et son refrain aérien, "Drifter" très speed...) et le tout s'écoute aussi bien d'un trait sans lasser que titre par titre.


Alors comment juger cet album, si différent de ce que les compères nous ont offert jusque-là ? Est-ce, comme votre serviteur le pense, une offrande exceptionnelle par un groupe qui se fait plaisir ? Une tentative de succomber pleinement aux sirènes du commercial ? Une simple envie de faire autre chose ? La note se veut donc très différente chez chacun car tout le monde aura un avis dépendant de sa vision de la volonté du groupe (et bien sûr de la sensibilité au nouveau genre). Vacillant entre les impressions « sublime » et « très correct », Reroute To Remain mérite en tout cas qu'on lui laisse sa chance.


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