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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Yannis Papadopoulos
(chant)

-Anton Kabanen
(chœurs+guitare+claviers+programmation)

-Kasperi Heikkinen
(guitare)

-Máté Molnár
(basse)

-Sami Hänninen
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Teemu Koivistoinen
(chœurs)

TRACKLIST

1) Beast in Black
2) Blind and Frozen
3) Blood of a Lion
4) Born Again
5) Zodd the Immortal
6) The Fifth Angel
7) Crazy, Mad, Insane
8) Hell for All Eternity
9) Eternal Fire
10) Go to Hell
11) End of the World
12) Ghost in the Rain

DISCOGRAPHIE


Beast in Black - Berserker



« -Jonas, ça y est, j'ai trouvé !
-Trouvé quoi, patron ?
-Le moyen de te virer, pardi !
-C'est une obsession, ma parole. Quel est le prétexte, cette fois ?
-Beast in Black.
-Ah tiens, vous vous intéressez à la concurrence ?
-Tût tût, tu es fait mon gaillard : passer à côté d'une usine à tubes comme celle-là constitue à l'évidence une faute professionnelle. Prépare tes cartons, gamin.
-Écoutez, j'ai juste oublié de vous prévenir...
-Ah ah, faquin, tu reconnais ta faute ! Heureusement que mon pote fan de manga m'a fait écouter ce truc - « ces Finlandais, franchement, ils sont champions pour te torcher la rengaine qui te bouffe le cerveau » qu'il m'a dit.
-Rappelez-moi un détail, ô boss vénéré : on est bien au département « vintage scandinave », ici ?
-Évidemment. Tu as déjà oublié dans quel service tu étais censé travailler ?
-Non, justement. C'est d'ailleurs pour ça que je ne vous ai pas parlé de Beast in Black.
-Comment ? Trahison ! Sabotage !
-Non, géographie : la Finlande ne fait pas partie de la Scandinavie.
-Tu es sûr de ça ?
-Oui. Pas de drakkar, pas de vikings - enfin si, mais à la base, ils n'étaient pas invités.
-Même pas une corne de casque qui dépasse ?
-Les casques de vikings n'avaient pas de cornes.
-Misère. Ça veut dire que je vais devoir encore supporter tes comptes-rendus de concerts de hard rock rétro devant trois pélos en vestes à patches ?
-J'en ai peur. Try #534: missed. Over.
-Caramba.


-Ceci dit, il est bien fichu, cet album. Trop.
-Pourquoi on n'a personne chez nous qui sort des bestioles de cet acabit ?
-La finnish touch.
-Qu'est-ce qu'elle a de spécial ?
-Elle transforme une honnête ritournelle en bombe aguicheuse comme une chanteuse de R'n'B en push up enrobée dans du gros son... La chanson, hein, pas la fille. Encore que. ll n'y a que les Finlandais pour se vautrer là-dedans sans trop se ridiculiser.
-Ça arrive ?
-Nightwish, bien sûr. Auquel ce premier LP de Beast in Black fait immanquablement penser. Les mecs ont mélangé les mélopées sirupeuses de la période Tarja avec le speed metal mélodique à la Sonata Arctica et ont remis le couvert onze fois. Avant de conclure sur une ballade gnan gnan. Du solide.
-Ça va cartonner.
-Il y a des chances. D'autant que le quintet a des atouts pour se distinguer.
-Une chanteuse handicapée par un 95C qui l'oblige a se courber au-dessus des premiers rangs ?
-Ah non, pas là non. On n'est pas chez Epica. Vous avez dû vous rendre compte que c'était un monsieur qui chevrotait derrière le micro, non ?
-Ben j'ai douté parfois...
-Vous êtes taquin. Yannis Papadopoulos va chercher haut, on sent qu'il est influencé par Rob Halford et tous les hurleurs stridents de power germanique à la Ralf Scheepers, mais à part avec Leather Leone (Chastain), difficile de trouver un point de comparaison féminin.

-J'ai remarqué qu'il envoyait sacrément.
-Ah, ça, il ne s'économise pas, l'animal. Kabanen a eu le nez fin en l'exfiltrant hors de Grèce.
-Kaba quoi ?
-Anton Kabanen, l'ancien guitariste de Battle Beast et fondateur de Beast in Black.
-Ce n'est pas la même chose ?
-À première vue, oui. À première ouïe, non.
-Ouh là. Tu m'as perdu. Explique.
-Vous voyez que vous ne pouvez pas vous passer de moi. Devinette : que se passe-t-il quand le fondateur d'un groupe en a marre des seconds couteaux qui l'accompagnent ?
-Comme David Coverdale de Whitesnake ou Jeff Waters d'Annihilator ? Facile : il les lourde et en recrute d'autres. Je fais ça tout le temps.
-Voilà. Sauf que Kabanen, lui, est parti. Ou s'est fait virer, on ne sait pas trop.
-C'est chelou.
-On appelle ça le syndrome Veland, du nom du chanteur/guitariste et compositeur principal de Tristania qui s'est cassé de son gang en pleine gloire pour en créer un autre dans le même style avec un nom quasiment similaire, Sirenia en l'occurrence. Vingt ans après, notre brave Anton a refait le coup. En réutilisant au passage l'univers de Berserk, le manga sur-violent et post apocalytpique de Kentaro Miura dont il s'inspirait déjà pour Battle Beast.
-Ah c'est pour ça que mon copain qui collectionne les cartes Pokemon à quarante-cinq piges m'a parlé de ça. Quand tu dis manga... Tu veux dire comme Dragon Ball Z ?
-Euh non, dans Berserk, il y a un scénario, quand même.

-Mouais. Quel est l'intérêt de refaire tout pareil, à part contrarier la miction des membres de son ancienne formation ?
-Et bien ce qui est intrigant dans Beast in Black, outre un vocaliste qui ne donne pas l'impression de vouloir récurer vos conduits auditifs à la soude caustique comme la brailleuse de Battle Beast, c'est le côté synth pop eighties complètement assumé qui aère le poronkäristys un peu lourd servi à grosses louches, par exemple sur le post disco "Crazy, Mad, Insane". Le genre de motif que les ados qui ne savaient pas danser dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix ont haï de toutes leurs forces mais qui se révèle assez irrésistible sur ce morceau.
-C'est violemment putassier. J'adore.
-Ah ça, c'est sûr que la boucle de synthés de "Go to Hell", entre autres, évoque autant Sandra, Kim et Samantha que notre amie Tarja. Et puis on sent une touche d'autodérision, de décontraction qui fait du bien entre deux déferlements de grosses grattes noyées dans les accords épiques et les chœurs façon Sept Nains - ou Blind Guardian, je les confonds toujours. La double-pédale illimitée à toute blinde et les solos aussi démonstratifs qu'interchangeables, ça peut soûler aussi.
-La recette fonctionne, c'est le principal, non ?
-Oui, mais à l'instar de celle, très proche, que servent les Scottishs de Gloryhammer, elle est trop systématique. Les thèmes tsoin-tsoin en mode générique de séries Z d'heroic fantasy, c'est rigolo sur l'excellente "Blind and Frozen", la piste numéro deux, ça frise déjà la surdose sur "Blood of a Lion" qui la suit, alors répétés sur toutes les autres (ou presque), ça en devient presque toxique. Les compositions se résument aux refrains – celui de "End of the World" est effectivement imparable – alors que la production gonflée aux stéroïdes tend à gommer les mélodies. Ou à masquer le manque d'idées. On ne retient pas grand chose, au final, ce qui est un comble pour ce type de musique qui joue à fond la carte de la séduction immédiate.

-Bof, les coups de foudre, ça ne mène pas souvent très loin.
-Le romantisme désabusé, ça vous va bien, je trouve.
-Le quoi ? Non, laisse tomber, je me suis encore pris un râteau par une stagiaire.
-C'est UN stagiaire, chef, il s'appelle Haakon. On est à l'étage old-school, ici, les mâles se laissent pousser les cheveux et certains se rasent, vous savez. De toute façon, je sors déjà avec lui.
-Je suis vraiment à côté de la plaque, moi.
-Allez, pour vous remettre et puisque vous avez l'air de kiffer le metal finlandais, je vous ai pris des places pour la prochaine tournée de Lordi. Ça va vous requinquer, vous verrez.
-Les Casimirs de l'Eurovision ? Tu te fous de moi ?
-C'est vous qui avez commencé, non ?
-Je t'aurai, un jour. Je t'aurai.
»



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