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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Tamás Kátai
(chant+guitare+claviers+zither+durbaka+basse)

Ont participé à l'enregistrement :

-Marta Veronika Horváth
(chant sur 1, 3, 7 et 8)

-Zoltán Kónya
(chant sur "A boloyngás ideje")

-P.W. Hermann
(chant sur "Tsitsushka")

-Gyula Vasvàri
(chant sur "Szélvész")

-Gábor Drótos
(violon+guitare+alto+violoncelle sur "Számtalan színek")

-Vajk Kobza
(oud sur "Embersólyom" et "A valóság kazamatái")

-Sándor Szabó
(quena sur "Kék madár (Négy kép)")

-Péter Jelaisity
(saxophone sur "Tsitsushka")

-Zoltán Pái
(trombone sur "Tsitsushka")

-Balázs "Badó Réti" Hermann
(basse sur ""Tsitsushka")

-Marilú Theologiti
(violoncelle sur "A valóság kazamatái")

TRACKLIST

1) A boloyngás ideje
2) Tsitsushka
3) Embersólyom
4) Számtalan színek
5) A valóság kazamatái
6) Kék madár (Négy kép)
7) Naput
8) Vető
9) Szélvész

DISCOGRAPHIE

Róka Hasa Rádió (2009)
Rengeteg (2011)
Sgùrr (2015)
Meta (2016)
Geometria (2018)
Naiv (2020)
Vadak (2021)
Mezolit (live) (2022)
Alföld (2023)
XII: A gyönyöru álmok ezután jönnek (2024)

(2020) - barré - Label : Season Of Mist



Il y a des choses qui se sentent tout de suite. Aux premières notes d'"A bolyongás ideje", c’était clair. La tonalité des guitares, le chant… « Oh toi, tu files un mauvais coton… » Enfin, mauvais, on se comprend. Léger serait plus approprié. Art deco, également. Même si Tamás revendique une inspiration puisée dans le mouvement naïf, d’où le nom de l’album, je n’y peux rien, je pense art-deco metal.

Est-ce grave ? Absolument pas. C’est juste un parti pris. La fin d’une époque, déjà annoncée sur Geometria. Avec Naiv, nous plongeons résolument dans une ambiance sixties. Un peu comme sur Mayhem in Blue de mes Hellènes chéris d’Hail Spirit Noir. Autre point commun concernant la livraison respective des deux projets: la fausse piste donnée par le teaser, "I Mean You Harm" sentait bon la réorientation vers une plus grande simplicité, l’adoption tardive de la structure couplet-refrain-couplet. C’est la même chose avec "Szélvész". Les comparaisons s’arrêtent là. Si je n’ai pas regretté qu'Hail Spirit Noir nous prenne pour des cons et concocte un album absolument pas représenté par le premier extrait, j’aurais préféré que Naiv ressemble à "Szélvész". Tout ça sonne bien négatif, voici donc une mise au point: Naiv est un bon album. D’aucuns le trouveront même excellent, et c’est tant mieux. Jamais Thy Catafalque n’a été aussi près d’effectuer une performance live au festival jazz de Montreux. Geometria montrait un Tamás encore plus décomplexé que Jean-François Coppé ? Naiv l’est encore plus. Très souvent sautillant, parfois guilleret, il affiche gaiment une insouciance, à peine teintée de la nostalgie que l'on attribue volontiers aux natifs d’Europe Centrale, exilés ou non en Écosse. On n’en est pas encore au niveau de Caravan pont de vue gentillesse musicale mais on s’en approche doucement...
"A valóság kazamatái" est le seul titre à proposer du chant black et, ô hasard, il s’agit de l’un des meilleurs de l’album. Non pas que je tienne absolument à entendre des cris de sorcière, mais l’utilisation de ce type de chant est concomitante d’un taux convenable de venin dans les riffs et d’une intensité qui fait parfois défaut dans les autres titres. Le morceau n’en est pas moins virevoltant, versatile et ébouriffant. Nous savons très bien que chez Thy Catafalque, les deux choses sont compatibles. Pour le reste, Tamás expérimente, propose ses typiques mélodies enfantines, se surpasse à la basse et fait chanter ses invités. Martina donne à "Számtalan színek" une teinte nostalgique tendance émouvante, mais ne nous y trompons pas: la sourde émotion qui nous tordait les tripes sur Geometria n’est plus là. L’album est trop multidirectionnel, trop foisonnant, trop peu construit selon des critères classiques pour émouvoir. Cela peut marcher fantastiquement bien, comme sur l’OVNI "Kék madár", qui débute comme un titre de Negură Bunget, toute en flûte, se poursuit dans un registre allègre jethrotullien avant de terminer comme une B.O. d’un film de John Carpenter. Parfois, en revanche, le plaisir n’est qu’intellectuel. Reste donc "Szélvész", son refrain catchy, magnifiquement interprété par Gyula, et sa structure étrangement simple (tout au moins lors de sa première moitié). Le futur de Thy Catafalque ? Naaan. Franchement, vous vouyez Tamás faire du Grave Digger ?

Naiv est joueur, pas toujours très sérieux. Il foisonne et me laisse, par moments, de marbre. Grand nombre de fans applaudiront le génie créatif de Tamás et ils auront raison. Pour ma part, je regrette un peu le Thy Catafalque plus noir et moins décontracté du gland. Geometria l’annonçait, Naiv l’a fait. Simple pirouette ou cap durable ? Le sieur Kátai le sait-il lui-même ?


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