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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 27 juin 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-Tine "Lucifera" Callebaut
(chant)

-Tim Naessens
(guitare)

-Kevin Demesmaeker
(guitare)

-Vincent "DL" De Laat
(basse)

-Gabriel "DS" Deschamps
(batterie)

A participé à l’enregistrement :

-Anton Mergaerts
(claviers)

TRACKLIST

1) The Warning Bell
2) Black Witchery
3) Watchout!
4) Streetfighter
5) Defiler
6) Hellfire
7) Slave to the Master
8) Nosferatu
9) Crystal Light
10) Backslider (bonus)
11) Red Hot (bonus)

DISCOGRAPHIE


Scavenger - Beyond the Bells



(For English version, scroll down)

Le metal est formidable. Outre les bénéfices avérés que procure son écoute régulière - fortune, bonne santé, retour de l’être aimé - il possède le pouvoir fabuleux de ressusciter les morts. Pas les êtres humains, certes, mais les groupes. Dissous depuis le milieu des années quatre-vingt, Scavenger, formation belge, revient à la vie en 2018 par l’entremise du batteur et d’un guitariste originels. Qui s’en vont quelques temps plus tard, laissant les recrues en embaucher d’autres pour enregistrer Beyond the Bells, le deuxième album de la troupe, trente-huit ans (et demi) après le premier.

Au programme, du heavy metal désormais qualifié de traditionnel, à tempo rapide. Voilà qui ne devrait pas dépayser la poignée de connaisseurs qui se sont enjaillés sur le long-jeu inaugural à la pochette, disons, distinctive (Noble Savage version cours d’arts pla de 5ème). Le ton était donné sur un single d’honnête facture, "Backslider", de même que sa face B "(Red Hot", sans rapport avec Mötley Crüe) parus à l’été 2020. Quatre ans plus tard, le quintet fait preuve d’une maîtrise qui lui permet d’élever le niveau et démarre pied au plancher, en maintenant le croquenot sur l’accélérateur durant la première moitié, passant même une vitesse supplémentaire sur "Defiler". Sans atteindre les cadences démentes des collègues de Sacrifizer ou des ex-Distillator, les Anversois turbinent leurs riffs à vive allure en se laissant la possibilité de tricoter des solos mélodieux, incluant plusieurs séquences de guitares harmonisées.
Tout ceci est bien joli mais les expert(e)s en heavy old school savent qu’en la matière, les meilleures dispositions peuvent être ruinées par un chant problématique. Soulagement : celui de Tine Callebaut est juste. Autre bonne nouvelle, la dame a du coffre mais ne verse ni dans la sur-stridence, ni dans la vocifération. C'est vrai, lorsqu’elle semble vouloir jouer la menace, ça ne marche pas trop. À sa décharge, le son à la puissance mesurée ne joue pas en sa faveur, bien que celui-ci se révèle équilibré, sans lui offrir le confort d’une épaisse réverbération comme à nombre de ses collègues - mais il y en a quand même, on est rétro ou on ne l’est pas. La vocaliste tend à nasiller lorsqu’elle essaie de passer en force, tout en étant pleinement impliquée dans la réussite des tempos moins frénétiques.
Car à mi parcours, la horde calme le jeu, se muant sur "Hellfire" en gang de glam metal, avec force chœurs sur le refrain même s’il y a de la marge avec les déferlantes lâchées par Def Leppard pendant son âge d'or - on entend même un synthé (discret). Le solo façon guitar hero est très bon, comme celui plus énergique qui conclue "Slave to the Master", fausse ballade dont le couplet est un pur décalque de celui de "Night Crawler" de Judas Priest, le refrain étant moins marquant que son modèle. Toutefois, les compatriotes d’Amenra ne restent pas longtemps en mode tourisme et remettent les gaz sur deux ultimes succulences, "Nosferatu", peu gothique hormis un excellent break mais d’une vélocité remarquable et "Crystal Light" au refrain soigné comme de l’AOR musclé à la H.E.A.T et dont une habile variation débouche sur un thème final similaire au break de "Victim of Fate" de Helloween. Les coquins.


Revenu des limbes eighties avec du sang neuf, Scavenger offre un recueil dense, concis et plus varié que ne le laissent supposer ses atours heavy speed. Si la fille et les quatre gars aiment faire cavaler leurs compositions, la mélodie n’est jamais absente et se taille même la part du lion sur les meilleures occurrences. Se propulsant d’un coup d’un seul à quelques encâblures à peine des maîtres du style, Enforcer en tête, Scavenger délivre avec Beyond the Bells une belle pièce d’orfèvrerie vintage qui en appelle d’autres - avant 2050 si possible.



Metal is magic. In addition to the proven benefits of regular listening - good fortune, good health, the return of a loved one - it has the fabulous power to raise the dead. Not human beings, of course, but bands. Scavenger, a Belgian band that disbanded in the mid-1980s, came back to life in 2018 thanks to the original drummer and guitarist. They left some time later, leaving the recruits to hire others for the recording of Beyond the Bells, the band's second album, thirty-eight (and a half) years after the first.

The programme is traditional, fast-tempo heavy metal. And that shouldn't put off the handful of connoisseurs who went wild about the inaugural long-player with its, shall we say, distinctive cover (Noble Savage version of seventh-grade arts and crafts). The tone was set by a well-crafted single, "Backslider", and its B-side ("Red Hot", no relation to Mötley Crüe) released in the summer of 2020. Four years on, the quintet has demonstrated the kind of mastery that allows them to raise their game and get off to a flying start, keeping their foot on the accelerator for the first half, even shifting up a gear on "Defiler". Although they don't match the insane pace of Sacrifizer or ex-Distillator, the Antwerp-based band churn out their riffs at breakneck speed, leaving themselves room to knit melodious solos, including several harmonised guitar sequences.
All well and good, but old-school heavy metal experts know that the best of intentions can be ruined by problematic vocals. Relief: Tine Callebaut's vocals are just right. Another piece of good news is that she's got a powerful voice but doesn't let herself get over-strident or vociferate. So, when she seems to want to play the threat, it doesn't work too well. To her credit, the sound, with its measured power, doesn't work in her favour, although it's balanced, without offering her the comfort of thick reverb like many of her colleagues - but there's reverb all the same, you're either retro or you're not. The vocalist tends to nasalise when she tries to force her way through, yet is fully involved in the success of the less frenetic tempos.
Halfway through the album, the horde calms things down, turning into a glam metal gang on "Hellfire", with massive backing vocals on the chorus, even if there's still room for improvement compared to Def Leppard - there's even a (discreet) synth. The guitar hero-style solo is very good, as is the more energetic one that concludes "Slave to the Master", an approximate ballad whose verse is a pure copy of Judas Priest's Night Crawler, the chorus being less memorable than its model. However, Amenra's compatriots don't stay in tourist mode for long, stepping on the throttle for two final delights, "Nosferatu", not very gothic apart from an excellent break, but remarkably fast, and "Crystal Light", with a chorus as neat as H.E.A.T's muscular AOR, and a clever variation leading to a final theme similar to the break on Helloween's Victim of Fate. The rascals.


Back from the limbo of the eighties with some new blood, Scavenger offers a dense, concise and more varied collection than what their heavy speed attire might suggest. While the girl and the four guys like to make their compositions run, the melody is never absent and even takes the lion's share on the best tracks. In one fell swoop, Scavenger manages to haul itself close to the masters' league, with Enforcer at the top. Beyond the Bells is a fine piece of vintage goldsmithery that calls for more - hopefully before 2050, if possible.


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