19945

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 14 septembre 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-Alain David "Al" Jourgensen
(chant+guitare+claviers+programmation)

-Paul Gordon Barker
(claviers+basse+programmation)

Ont participé à l'enregistrement :

-Chris Connelly
(chœurs)

-William Frederick Rieflin
(guitare+claviers+batterie+programmation)

TRACKLIST

1) Stigmata
2) The Missing
3) Deity
4) Golden Dawn
5) Destruction
6) The Land of Rape and Honey
7) You Know What You Are
8) Flashback
9) Abortive

DISCOGRAPHIE


Ministry - The Land of Rape and Honey
(1988) - indus et metal indus, première - Label : Sire



« Ministry et Pantera, cachez ces débuts qu’ils ne sauraient voir ? Vous vous baserez sur vos connaissances de ces deux groupes fondateurs du metal moderne pour répondre à la question. » Concours d'entrée à l’École Nationale du Metal Moderne. Je délire ? Pas tant que ça, on a bien maintenant une Fédération des Musiques Métalliques maintenant. Alors l’ENMM hein, pourquoi pas… Et puis la question peut se poser.

Oui. Quand évoque des changements de cap musical brutaux au sein de notre genre préféré, on associe souvent Minsitry et Pantera, deux groupes importants, novateurs, du paysage métallique international. Ce n’est pas idiot. Même si le premier nommé a sorti il y a peu The Squirrely Years Revisited, sorte d’hommage aux premières années du groupe - alors one-man-band - Ministry est, pendant plusieurs décennies, gentiment passé sur la pointe des pieds quand le sujet des débuts du groupe était mis sur la table. Quant à Pantera, je doute qu’un Metal Magic Revisited puisse sortir un jour… Néanmoins, s’il y a un vrai fossé séparant Cowboys from Hell de Power Metal, que ce soit en termes musicaux ou en termes de look, la distance séparant Twitch de The Land of Rape and Honey, objet de cette chronique, est significative mais moindre. Question look : le Al Jourgensen propret de With Sympathy s’était déjà bien sali sur la pochette de l’album précédent. Et musicalement, Al n’a pas encore totalement rompu avec l’EBM proposé sur Twitch. L’electro et l’indus sont d'ailleurs toujours les deux styles majoritaires sur le troisième album du désormais duo ricain.
L’arrivée de Paul Barker coïncide toutefois avec l'introduction de la saturation et de la crasse en dose massive dans la musique du combo ricain. À défaut d’être toujours très inspiré - "Flashback", très ennuyeuse et "Abortive" sont clairement en trop - l’electro-indus-EBM proposé sur The Land… s’avère bien moins propre que celle de Twitch. Pour la dernière apparition de ce genre musical dans les albums du groupe, il faut aller chercher les références de Front 242 et Borghesia. Froid, un peu vicieux et désormais aboyé par Al, qui range définitivement au placard - et c’est tant mieux - son chant nasillard de l’ancienne époque, l’electro-indus proposé ici fait parfois mouche sur des titres comme "The Land of Rape and Honey" ou "You Know What You Are". Bref, Al et Paul, dont les origines punk ne peuvent être étrangères au changement de style, ont durci le ton… et se sont mis au metal. De manière minoritaire, certes, mais les trois titres initiaux font de Ministry le cofondateur du metal industriel avec Godflesh, qui sort son premier EP, éponyme, la même année. "Stigmata" montre Ministry sous un nouveau visage crasseux, plein de cambouis et déjà séduisant. Ce premier titre peut toutefois être qualifié de perfectible, il y manque encore une pointe de méchanceté. En revanche "Deity", délicieusement brut et surtout l’excellent "The Missing", brutal, bestial même, préfigurent les deux albums culte à venir. Pas de doute : guitares saturées, chant rauque et machines en second plan, Ministry a trouvé sa voie.


Trois titres metal seulement mais Ministry s’est transformé. Le one man band est devenu duo et les deux compères nous offrent un aperçu de leur potentiel, guitare en main. The Land of Rape Honey ne possède pas encore la constance ni la puissance de feu d’un The Mind Is A Terrible Thing to Taste ou d’un Psalm 69 mais la coexistence de l’ancienne période EBM noircie au charbon et du nouveau style musical dont Ministry est le cofondateur rend cet album de transition très intéressant. À écouter absolument et pas que dans une perspective historique.



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