19985

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 24 octobre 2025
Sa note : 13/20

LINE UP

-Klaus Willi Meine
(chant)

-Heinrich Rudolf Schenker
(chœurs+guitare)

-Matthias Jabs
(chœurs+guitare)

-Francis Buchholz
(basse)

-Hermann Josef "Herman Rarebell" Erbel
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Erwin Musper
(chœurs sur "Tease Me Please Me" et "Crazy World")

-Keith Alan Olsen
(chœurs sur "Tease Me Please Me" et "Crazy World")

-Claudia Frohling
(chœurs sur "Tease Me Please Me")

-Ria Makker
(chœurs sur "Tease Me Please Me")

-Roy Tesse
(chœurs sur "Tease Me Please Me")

-Dries van der Schuyt
(chœurs sur "Tease Me Please Me")

-Inka Esser
(chœurs sur "Tease Me Please Me")

-Gerard van der Pot
(chœurs sur "Tease Me Please Me")

-Louis Spillman
(chœurs sur "Tease Me Please Me")

-Wolfgang Praetz
(chœurs sur "Tease Me Please Me")

-Cliff Roles
(chœurs sur "Tease Me Please Me")

-Peter Angmeer
(chœurs sur "Tease Me Please Me")

-Tony Ioannoua
(chœurs sur "Tease Me Please Me")

-Jim Lewis
(chœurs sur "Tease Me Please Me")

-Mirjam Erftemeijer
(chœurs sur "Crazy World")

-Marcel Gelderblom
(chœurs sur "Crazy World")

-Henk Horden
(chœurs sur "Crazy World")

-Patrick Ulenberg
(chœurs sur "Crazy World")

-Russell Powell
(guitare)

-Koen van Baal
(claviers sur "Wind of Change")

-James Douglas "Jim" Vallance
(claviers sur "Send Me an Angel")

TRACKLIST

1) Tease Me Please Me
2) Don't Believe Her
3) To Be With You In Heaven
4) Wind Of Change
5) Restless Nights
6) Lust Or Love
7) Kicks After Six
8) Hit Between The Eyes
9) Money And Fame
10) Crazy World
11) Send Me An Angel

DISCOGRAPHIE


Scorpions - Crazy World
(1990) - hard rock hard FM - Label : Mercury Vertigo



De plus en plus radio friendly, de plus en plus formatée pour le succès : telle aura été l'évolution de Scorpions au cours des années quatre-vingt. La trajectoire s’est accélérée sur Savage Amusement paru en 1988 et rien ne semble indiquer que les Germains en dévieront au moment d’enregistrer l’album suivant. Pourtant, les gars de Hanovre migrent hors de la mère patrie pour peaufiner le produit aux États-Unis, loin des studios où ils ont forgé leur carrière. Le vent du changement serait-il en train de souffler ?

Impossible, en évoquant Crazy World, sorti en novembre 1990, de faire l’impasse sur "Wind of Change", la ballade aux sifflements, sur laquelle Klaus Meine, le Micheline Dax allemand, évoque avec une subtilité outre-rhinoise la fin du Rideau de Fer survenue un an plus tôt. Tous les possibles semblent sur la table et pendant que les professeurs d’histoire-géo apprennent le programme de terminale en même temps que leurs élèves, les Scorpions offrent le moment le plus racoleur de leur histoire. Racoleur, mais il faut reconnaître, diablement efficace – une fois entendue, la chanson reste en tête pour ne plus jamais en sortir. Le mérite – ou la faute - en revient à la production conjointement assurée par le groupe et Keith Olsen qui avait produit No Rest for the Wicked d'Ozzy Osbourne, assisté au mixage par Erwin Musper, ingé son sur le méga carton Hysteria de Def Leppard. Compte tenu du son ultra lisse de ce dernier, la tendance à l’aseptisation payante semble plus que jamais au programme. Exit donc Dieter Dierks, le producteur historique, bye bye Cologne et hello California – là où il faut être à l'orée des nineties si l'on veut atteindre le sommet des charts, au soleil tant qu'à faire.
L’affaire débute néanmoins avec vigueur, par un "Tease me, Please me" qui rappelle le tranchant de l’époque Lovedrive-Blackout et se révèle nettement plus énergique que "Don't Stop at the Top" en ouverture de Savage Amusement. Malgré un riff des plus basiques et un refrain d’une finesse très relative, "Don't Believe Her" confirme la prometteuse entrée en matière. Hélas, la suite s’apparente à une descente dans les tréfonds de la mollesse. Sept morceaux sur onze ont été co-composés par Jim Vallance, qui a aidé Kiss, Heart, Aerosmith et surtout Bryan Adams à séduire les familles nord-américaines des eighties. Et ça s’entend. Le son clinique affadit une succession de pistes dominées par une batterie stéroïdée et un chant dénervé, accentuant l’aspect inoffensif à la limite de la niaiserie des refrains - redoutables "To Be With You In Heaven" et "Lust or Love", archétype du filler.
Certaines entames sont toutefois accrocheuses, en témoignent les riffs incisifs de "Hit Between The Eyes" et "Kicks after Six". Mais l’enthousiasme retombe lorsque débarquent des refrains sur lesquels Meine donne l’impression d’avoir mangé une licorne à paillettes. Et lorsque l’énergie baisse, ça donne les lourdingues "Restless Nights" (ces couplets qui pèsent dix tonnes, Gott !) et pire encore "Money And Fame", sorte de "China White" au rabais, interminable, sans tension et barbouillé d’effets de guitare horripilants. Brrr. Heureusement Crazy World s'achève sur deux occurrences plutôt plaisantes : la chanson-titre portée par un refrain en mode train fantôme insistant mais sympathique et "Send me An Angel", l’autre ballade, aux délicats accents mélancoliques – merci Rudolf. Un brin mièvre – ces synthés (par Vallance, évidemment)… - et un peu plate, mais moins crispante que son homologue sur l'enregistrement. On s'en contentera.


Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? L’exil volontaires aux States a accouché d’une œuvre bankable, surtout grâce aux ballades, surtout une, qui devrait enfin permettre aux membres de Scorpions de décrocher la timbale du succès international, USA et UK inclus – le Japon et l’Europe, c’est fait depuis longtemps. La contrepartie consiste en un affadissement général dû à un son aseptisé et une volonté de n’effaroucher personne. Mais à force de vouloir séduire les grannies, Meine et ses acolytes risquent de perdre un public qui ne va pas se contenter longtemps des parcimonieuses piqûres de rappel que la troupe estampillée hard rock est encore capable de délivrer à l'aube de sa troisième décennie.



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