19994

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 28 octobre 2025
Sa note : 17/20

LINE UP

-"Paul" Stanley Bert Eisen
(chant+guitare)

-Chaim "Gene Simmons" Witz
(chant+basse)

-George Peter John "Criss" Criscuola
(chant+batterie)

-Paul Daniel "Ace" Frehley
(guitare)

Ont participé à l'enregistrement :

-Brooklyn Boys Chorus
(chœurs sur "Great Expectations")

-David Ezrin
(voix sur "God of Thunder")

-Josh Ezrin
(voix sur "God of Thunder")

-Richard Allen "Dick" Wagner
(guitare)

-New York Philharmonic
(orchestre sur "Beth")

TRACKLIST

1) Detroit Rock City
2) King of the Night Time World
3) God of Thunder
4) Great Expectations
5) Flaming Youth
6) Sweet Pain
7) Shout It Out Loud
8) Beth
9) Do You Love Me
10) Rock'n'Roll Party

DISCOGRAPHIE


Kiss - Destroyer
(1976) - hard rock - Label : Casablanca Records



« Le changement, c’est maintenant ! »
Je ne connais pas les goûts musicaux de l'ancien candidat (victorieux) à la présidence de la République ayant prononcé cette mythique maxime mais peut-être s’est-il inspiré de la transfiguration de Kiss au milieu des seventies. Le président en question n’a pas une allure très rock’n’roll mais depuis que l’on sait que Joko Widodo, président d’Indonésie, est fan de Napalm Death, je ne jure plus de rien…


…et notre bon Chef de l’État hexagonal aurait bien raison de s’inspirer de la transfiguration presque biblique connu par le groupe new-yorkais au milieu des années soixante-dix avec la sortie de leur quatrième opus. Que s’est-il donc passé pour que Paul, Gene, Peter et Ace (RIP) passent de sortir un album aussi tristounet que Dressed to Kill à nous pondre ce Destroyer feu-flammes ? La réponse est simple et un peu prosaïque, mais c’est la vérité : le pognon. Entre les troisième et quatrième albums de Kiss, le groupe a eu l’excellente idée d’enregistrer Alive!, et le public a eu le bon goût de comprendre à quel point cette formation excellait sur scène et d’acheter massivement ce brûlot d’album live. Résultats des courses : le groupe a disposé de plus de moyens créatifs et s’est vu adjuger les services du producteur Bob Ezrin. Ce dernier n’a pas révolutionné la musique de nos musiciens grimés mais lui a toutefois insufflé une ampleur et une énergie inédites en studio jusqu’alors. Forts de cette nouvelle confiance et chapeautés, donc, par Bob qui a coécrit certains titres, Kiss ose. Kiss ose beaucoup même. Parfois un peu trop : il faut aller sur Unmasked pour trouver un titre aussi mauvais, du point de vue de l’écriture et du chant, que "Great Expectations", sorte d’immonde copie de l’opéra rock de Queen.
Même le grand hit de l’album, la ballade "Beth", avec ses arrangements dignes de Love Boat/ La Croisière s’amuse, n’est vraiment pas ce que la formation a fait de mieux, mais quelque part peu importe. Ces deux titres montrent à quel point le groupe ne s’est fixé aucune limite. Et sur le reste des titres, c’est bingo ! Énergie live, gros refrains, envie à tous les étages, Destroyer subjugue dès les premières notes de "Detroit Rock City", son refrain-hymne et ses twin guitars. Kiss a définitivement remisé le rock de pépé au placard (bien), et a temporairement fait de même avec le hard-rock vicieux à tendance heavy type "Parasite" (moins bien). Ici tout est show, paillettes et fumigènes. "King of the Night Time World" et son refrain répété à l’envi assure comme une bête, et fait partie avec le mega-catchy "Shout It Out Loud" et le titre initial des titres intemporels du groupe. Plus discrets, "Flamin' Youth" et "Do You Love Me" rappellent plus le Kiss « Era I » mais cela ne leur empêche pas de s’avérer solides et fort goûtus. Au final, cette grosse demi-heure de hard-rock champagne absolument déraisonnable est suffisante pour donner envie aux tenants d’un hard bluesy authentique et roots de se percer les tympans avec un tire-bouchon en inox. Quelle plus belle preuve de la qualité de l’œuvre ?


Contrairement à ce qu’annonce chaque tennisman français après une victoire, Kiss aurait raison de dire qu’avec Destroyer, le groupe a franchi un cap. Plus ambitieux, plus proche de l’énergie live idiosyncratique du groupe, le quatrième album nous propose un des moments forts du hard-rock bling-bling. Love it or hate it. Comme toujours, pas de juste milieu avec ces quatre-là.



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