20020

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 23 novembre 2025
Sa note : 14/20

LINE UP

-"Paul" Stanley Bert Eisen
(chant+guitare)

-Chaim "Gene Simmons" Witz
(chant+guitare sur"Ladies Room"+basse)

-George Peter John "Criss" Criscuola
(chant+batterie)

-Paul Daniel "Ace" Frehley
(chœurs+guitare)

TRACKLIST

1) I Want You
2) Take Me
3) Calling Dr. Love
4) Ladies Room
5) Baby Drive
6) Love 'Em and Leave 'Em
7) Mr. Speed
8) See You in Your Dreams
9) Hard Luck Woman
10) Makin' Love

DISCOGRAPHIE


Kiss - Rock and Roll Over
(1976) - rock hard rock - Label : Casablanca Records



Gestion prudentielle. Diversification du risque. Pas d’investissements déraisonnables, il faut garder les pieds sur terre. Si vous pensez qu’en tant que bon père de famille, je suis en train de faire un suivi des finances du foyer, vous vous trompez totalement. Je suis en train d’écouter Rock and Roll Over.

Extravagants sur scène, beaucoup plus prudents en studio. Ou, si vous préférez, un pas en avant, deux pas en arrière. Telle est la doctrine d’une sagesse presque tibétaine de notre quatuor grimé. D’aucuns auraient pu croire qu’après le succès d’un Destroyer montrant Kiss sous un jour beaucoup plus ambitieux, viendraient des albums délirants de mégalomanie et de paris musicaux aventureux. Des changements de cap fort significatifs viendront, mais plus tard. Fort du succès de leur quatrième album, Kiss bat le fer tant qu’il est chaud et sort un cinquième opus la même année, mais la teneur de ce Rock and Roll Over n’a absolument rien de révolutionnaire. Paul, Gene, Peter et Ace gardent les pieds sur terre. Conscients que leur atout majeur reste le live, ils décident de capitaliser sur leurs acquis rock’n’roll, sans chercher à mener plus avant l’expérience Destroyer. Même si l’excellent "I Want You" au refrain en or peut être rapproché de l’album précédent, Kiss opte pour un retour au (hard) rock des trois premiers albums. Pas d’orchestration symphonique, pas de "Beth", que de la matière brute, sans doute destinée à être exploitée sur scène.
Le rock de Kiss s’avère juste un peu plus heavy que par le passé, notamment sur le début de "Take Me" et sur un délicieux "Love ’Em and Leave ’Em", où la guitare rythmique colle les basques d’un Peter Criss à la frappe plus lourde qu’à l’accoutumée. Côté lyrics, le nom des titres évoqués ci-dessus vous feront comprendre que des sujets tels que l’étude comparée du Bardo Thodol et de la Bhagavad-Gita ne sont toujours pas à l’ordre du jour. Alors, que retenir de ce cinquième opus ? Doit-on se sentir frustré par ce que l’on pourrait qualifier d’une certaine frilosité musicale ? Un peu. Destroyer semblait avoir élargi le champ d’action du quatuor et les voir revenir dans leur zone de confort s’avère un tantinet frustrant. Pour tout dire, la sensation est similaire à celle éprouvée pendant l’écoute de Hotter Than Hell que l’on aurait fantasmé plus brillant après ce qui avait été entendu sur Kiss. Néanmoins, Rock and Roll Over fait le job et le fait bien. Toutes les compositions sont solides et le piano à la Jerry Lee Lewis n’est pas de retour. Ouf ! Outre "I Want You" et "Love ’Em and Leave’ Em", "Take Me", "Ladies Room" ou "Calling Dr. Love" s’avèrent accrocheurs, malgré des chœurs féminins que l'on aurait aimé plus puissants sur le dernier titre nommé. C’est surtout sur la dernière partie de l’œuvre, initiée avec un "Mr. Speed" pas folichon que Kiss tourne un peu en rond, mais le sursaut que constitue l’énergique "Making Love" permet de finir l’opus sur une note positive.


Bref, Rock and Roll Over se contente d’être un solide album de hard-rock, mais Kiss ne donne pas encore suite aux titres « strass et paillettes » de l’album précédent. Le quatuor new-yorkais a préféré consolider les bases de son style. Force, sagesse, prudence et tempérance, en quelque sorte. Les vertus cardinales comme principes de vie de nos héros maquillés… La vie nous réserve bien des surprises…



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