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CHRONIQUE PAR ...

5
Fishbowlman
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Peter Gabriel
(chant+claviers)

-David Rhodes
(guitare)

-Larry Fast
(claviers)

-Tony Levin
(basse)

-Jerry Marotta
(batterie)

TRACKLIST

CD 1
1)The Rhythm of the Heat
2)I Have the Touch
3)Not One of Us
4)Family Snapshot
5)D.I.Y.
6)The Family and the Fishing Net
7)Intruder
8)I Go Swimming

CD 2
1)San Jacinto
2)Solsbury Hill
3)No Self Control
4)I Don't Remember
5)Shock The Monkey
6)Humdrum
7)On the Air
8)Biko

DISCOGRAPHIE

1 (Car) (1977)
2 (Scratch) (1978)
3 (Melt) (1980)
4 (Security) (1982)
Plays Live (1983)
So (1986)
Us (1992)
Secret World Live (1994)
Secret World Live (VHS ou DVD) (1994)
Big Blue Ball (2008)

Gabriel, Peter - Plays Live
(1983) - pop rock - Label : Charisma



Pour certaines personnes, Peter Gabriel est un génie, tout ce qu'il touche se transforme en or. A l'écoute de ce Plays Live, on serait bien tenté de les croire tant ce live synthétise à merveille ce que ses quatre premiers albums avaient de meilleur. Les deux premiers étaient davantage orientés rock, avec une forte connotation « 70's », l'un était surchargé d'orchestrations « hollywoodiennes » par Bob Ezrin, l'autre, produit par Robert Fripp, était nettement plus digne, méconnu aussi car ne contenant pas vraiment de « hits » à proprement parler.

Les deux albums suivants, nettement plus froids et modernes, étaient fortement ancrés dans l'époque « new-wave ». On se réjouira par ailleurs de la très large place que Plays Live leur consacre, Melt (III) et Security (IV) resteront ses meilleurs disques et les versions live proposées ici surpassent leurs pendants studio. En effet, Security a pris un sacré coup de vieux, surtout au niveau des claviers, de la batterie et des multiples effets modernes qui vont avec. Autrement dit, ces effets apparaissent bien « cheap » aujourd'hui. Cela n'enlève rien à la qualité des compos et justement, avec Plays Live, c'est comme si elles commençaient enfin à prendre vie, le traitement live leur donne plus d'ampleur. La production de Plays Live justement, parlons en : clinique, froide et datée, elle n'a pas non plus super bien vieillie et sa rigidité ferait passer la musique de Peter Gabriel pour du néo-prog...

Oups, écrire Peter Gabriel et néo-prog dans une même phrase, voilà une chose qui ne saurait être tolérée par les personnes de bon goût (les fans de Peter Gabriel donc), par opposition aux personnes de mauvais goût (les encore-fans de Genesis à la même époque). Plus que jamais, Peter Gabriel passera pour un génie avant-gardiste là où son ancien groupe essuiera les critiques les plus saignantes, la faute en partie à des ballades pas toujours du meilleur goût. Et pourtant, ce type de production n'est pas sans rappeler le Fugazi de Marillion de l'année suivante. Nous disions donc : batterie métronomique, synthés d'époque, guitares bien propres sur elles et reverb poussées à fond sur les vocaux, là aucun doute n'est permis. Et ça fonctionne, "The Family and the Fishing Net", "Intruder", autant de versions massives, sombres, claviers futuristes, gros son de batterie, silence du public, ambiance « au delà du réel » pour "The Rhythm of the Heat" en introduction, on se tait et on prend sa claque !

Avec Peter Gabriel, l'authenticité d'un album live n'est jamais assurée à 100%, surtout concernant le chant et les chœurs, trop « parfaits » pour être honnête. Ce constat était nouveau à l'époque puisque la dernière fois que Peter Gabriel apparaissait sur un live officiel, c'était sur le très brut de fonderie Genesis Live de 1973. Ici c'est tout le contraire, ça sent le live retravaillé à dix mètres. On ne s'attarde pas trop sur les deux premiers albums. Du premier album, Car, ne sont joués que les titres les plus calmes ("Solsbury Hill" et "Humdrum") et du second, Scratch, des versions modernisées de "D.I.Y." et "On the Air", perdant leur côté « rock 70's » au profit de synthés plus présents. La présence de "Moribund the Burgermeister" ou "Exposure" n'aurait pas été de trop mais bon. Bien entendu, un tel répertoire ne serait rien sans l'interprétation ultra-carrée et pro de ses musiciens, avec un line-up de premier choix (Larry Fast, Tony Levin, David Rhodes et Jerry Marotta, excusez du peu).

L'intérêt de ce live est bien de proposer des versions différentes comme celle de "No Self Control", superbe, avec simplement les claviers, les rythmes « électro », les chœurs et la voix de Peter Gabriel. Partagé entre les hits teintés de sonorités « new-wave » ("I Don't Remember", "I Have the Touch", "Shock the Monkey"), les morceaux plus atmosphériques ("San Jacinto", "The Rhythm of the Heat") et le style plus pop vers lequel Peter Gabriel s'orientera plus tard comme en témoigne l'hymne "Biko" ou ce "I Go Swimming" joyeux, sautillant et léger, un hit sorti en 1983 uniquement en 45 tours et qui ne figure sur aucun de ses albums. On admirera au passage la superbe intro de Tony Levin à la basse et les paroles bien débiles :
« Ooh, I go swimming, swimming in the water
Swimming in the river, swimming in the sea
I go swimming
I go swimming, swimming in the water
Swimming in the pool, swimming is cool
» etc etc...


Les chœurs étranges, renforcés par les aigus incessants de Peter Gabriel, contribuent à l'atmosphère futuriste avec les « Hey hey hey hey hey » en pagaille (sur "Intruder" et "Not One of Us"). Et bien sur, il y a Peter Gabriel, sa voix rocailleuse, sa prononciation inimitable et parfaite de chaque mot, chaque syllabe au service d'une musique jonglant merveilleusement entre pop, rock, new-wave et rock progressif. Plays Live représente un best-of idéal de sa première incarnation en solo, servant également à fermer un chapitre pour pouvoir mieux passer à autre chose ensuite.


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