CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Peter Gabriel
(Chant)
-Jerry Marotta
(Batterie)
-Timmy Cappello
(Saxophone)
-Robert Fripp
(Guitare)
-Tony Levin
(Basse)
-Larry Fast
(Claviers)
TRACKLIST
1)On the Air
2)D.I.Y.
3)Mother of Violence
4)A Wonderful Day in a One-Way World
5)White Shadow
6)Indigo
7)Animal Magic
8)Exposure
9)Flotsam and Jetsam
10)Perspective
11)Home Sweet Home
DISCOGRAPHIE
Ah ben, ça y est, Peter Gabriel semble s'être décidé à faire de la bonne musique. Ce deuxième album, nommé Scratch par les fans, reste cependant le plus détesté de toute sa discographie. Et ça peut se comprendre puisqu'ici, Peter a définitivement laissé tomber les expérimentations casse-gueule du premier album au profit de chansons orientées pop rock 70's. Ces chansons sont surtout très légères ce qui en a déboussolé plus d'un. En tout cas, je trouve que Peter Gabriel est bien plus convainquant dans ce style pop rock plutôt que sur les chansons très rock du premier album, où sa voix ne collait tout simplement pas à ce registre.
Bien sur, la plupart des titres sont loin d'être exceptionnels, juste sympas à écouter et faisant un peu office de déconnade entre potes. Peter en a bel et bien fini avec la prise de tête progressive. C'est sur que certains titres comme "A Wonderful Day In A One-Way World" et son p'tit coté country ou l'Elton Johnien "Animal Magic" ne sont pas à prendre trop au sérieux tant ils sont légers et décontractés. Les p'tites ballades au piano "Flotsam & Jetsam" et "Home Sweet Home" ne laissent pas un souvenir impérissable non plus, ni même "Perspective", la chanson la plus rock de l'album qui est pourtant réussie car très axée sur le piano et moins sur les guitares comme avant. Tout ça est sympa mais laisse une p'tite impression d'inachevé, comme si cela avait été écrit à la va-vite.
Heureusement, il y a des perles sur ce disque, d'un niveau bien supérieur au reste, avec pour commencer deux hits en puissance que Peter Gabriel a choisi pour ouvrir l'album et qu'il continuera à jouer en concert : "On The Air" et "D.I.Y.", tous les deux très énergiques, bourrés de bonne humeur et sur lesquels Peter utilise encore sa voix un peu déjanté et théâtrale pour la dernière fois. Le court intermède acoustique "Mother Of Violence" et la ballade White Shadow sont également de toute beauté. Et bien sur, la pièce Fripienne "Exposure", autant étrange que planante vaut à elle seule le déplacement et intéressera peut-être les plus progeux puisqu'elle est loin de toute tendance popisante.
En cette année 1978, Peter Gabriel et son ancien groupe entamaient tous les deux une évolution parallèle vers un style plus aéré, et on voit tout de suite que Peter commence déjà à prendre une longueur d'avance sur ses petits camarades avec leur pitoyable And Then They Were Three... Aller, encore un p'tit effort et le troisième album sera à coup sur un chef-d'oeuvre.