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CHRONIQUE PAR ...

2
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 11/20

LINE UP

-Max Cavalera
(chant+guitare)

-Marcello D. Rapp
(basse)

-Mikey Doling
(guitare)

-Joe Nunez
(batterie)

TRACKLIST

1)Back to the Primitive
2)Pain
3)Bring It
4)Jumpdafuckup
5)Mulambo
6)Son Song
7)Boom
8)Terrorist
9)Soulfly II
10)The Prophet
11)In Memory Of
12)Flyhigh

DISCOGRAPHIE

Soulfly (1998)
Primitive (2002)
Prophecy (2004)
Conquer (2008)
Omen (2010)
Enslaved (2012)

Soulfly - Primitive



Soulfly, le retour de la vengeance. Après un premier album très apprécié, et préféré par 95% des gens au Against de Sepultura qui n'a pas au final séduit grand-monde, Max tente de transformer l'essai. Malheureusement pour lui, l'enfer du line-up instable a déjà commencé. Jackson Bandeira a préféré rester dans Naçao Zumbi, son groupe d'origine, et Logan Mader (ex-Machine Head) a fait un passage éclair dans le groupe... avant de se barrer comme un malpropre en emmenant le batteur Roy Mayorga dans ses bagages pour former Medication! Pas de bol. Roy est remplacé par Joe Nunez qui avait été un prétendant bien placé au ramplacement de Lombardo dans Slayer, et la guitare revient au très sympathique Mikey Doling des regrettés Snot. Exit également Ross Robinson à la production... On notera au passage que rares sont les groupes qui lui restent fidèles. Par contre, si le premier album avait déjà fait la part belle aux invités (Burton et Christian de Fear Factory, Chino Moreno des Deftones, Benji de DubWar...), là c'est l'orgie totale. Primitive est avant tout un album de collaborations. Oh, et j'oubliais: par rapport au premier, c'est tout de même bien moins bon.

La première impression reste toujours quand on écoute un album. Et là ça n'a pas loupé: «ah, Ross Robinson est parti». C'est Toby Wright aux manettes, et la différence est flagrante. Le son est moins lourd, moins épais, et le chant sonne tout de suite moins énorme, moins gras, moins agressif. Attention, Primitive reste un album pro et au son très honorable, mais le sieur Robinson reste un très grand monsieur de la production, et on ne le remplace pas comme ça. Deuxième impression: mais qu'est-ce que c'est que ce titre tout plat? L'intro au berimbau ne surprend plus, et après un passage intéressant de guitare mélodique dans les aigus le riff arrive, et là c'est la déception. Car si l'album s'inscrivait dans la lignée de Roots tout en tirant son épingle du jeu, le riff de la chanson "Primitive" s'inscrit dans la lignée de l'album Soulfly... sans rien apporter. Du tout. Mis à part le petit passage mélodique déjà cité, tout dans ce titre est redite, du placement du riff aux passages tribaux au chant.

Mais euh? Allez, pas grave on passe au suivant... Et le plus drôle, c'est que le passage au titre "Pain", la deuxième plage, n'est pas repérable à l'écoute! Le riff est du genre "efficacité maximale, originalité zéro", exactement dans la même tonalité que le titre précédent, et ce n'est que quand les invités (Grady Avenell et l'indéboulonnable Chino Moreno) entrent que l'on se rend compte qu'on a changé de chanson. C'est le genre de détail qui gêne. Le titre en lui-même n'a rien d'impérissable si ce n'est la pertinence du chant hardcore d'Avenell, et les passages tribaux/percus/bruitages/ambiances rappellent cruellement le premier album. Le troisième titre, "Bring It", est tout aussi plat et clichesque. Rien de nouveau si ce n'est un passage reggae qui ne casse pas trois pattes à un canard (car pas développé et ennuyeux à force). Le titre "Boom" est orienté neo-hardcore ennuyeux et seul le refrain cogne quelque peu.

En gros, on peut diviser les titres de cet album en deux parties: les titres à invités et les titres sans invités. Pour les premiers, la tendance générale est donc à la répétition stérile, au riff déjà entendu et au break sans inventivité. Oups, comme dit l'autre. Et pour ces invités, donc? Et bien c'est inégal. Le titre "Jumpdafuckup" fait intervenir Corey Taylor de Slipknot. Et là surgit la première vraie bonne idée de l'album: au lieu de nous balancer le duel de hurlements de porc que l'on aurait pu attendre, Max utilise Taylor à contre-emploi en lui faisant chanter le couplet ambiancé de son registre clair grave, presque murmuré, puis en rap mélodique. Et c'est très bon! Les riffs tiennent la route, la dynamique est fouillée, et quand Taylor se lâche finalement c'est libérateur et impressionnant (il n'a strictement rien à envier à Max).

La collaboration avec Sean Lennon sur "Son Song" est la plus surprenante: la chanson est assez émouvante au niveau du thème (la perte du père), et la partie de Max est convaincante et catchy. Par contre les interventions vocales du fils Lennon sont vraiment sans cohérence avec la musique de Max, malgré le fait qu'il reprend les notes du riff de guitare! C'est raté. La collaboration "historique" avec Tom Araya (mettant symboliquement fin à la guégerre Slayer/Sepultura) est sympa sans plus, et vu les états de service des deux messieurs c'est plus qu'insuffisant! Le chant d'Araya reste toujours unique, mais les paroles de Max sont nulles, et ENCORE UNE FOIS les breaks ambiancés tribaux chelou sonnent déjà entendus. Ajoutez un riff de base déjà entendu chez Soufly comme ailleurs, et vous avez une vraie déception de métalleux. Beuh. L'orientation neo se confirme: "In Memory Of..." qui voit intervenir les rappeurs de Cutthroat Logic est un titre de neo acceptable mais qui n'emballera même pas les fans du genre (style moi). Et "Fly High" renferme un passage nu-metal avec une chanteuse de dance qui fait froid dans le dos!


Conclusion: Primitive est une grosse déception. Max semble totalement incapable de se renouveler sur cet album, et le suivant ne vaut pas beaucoup mieux à mon humble avis. C'est tout de même embarrassant de sortir un album dont les riffs sont aussi peu recherchés, et dont les caractéristiques qui pourraient sembler originales aux oreilles du profane, à savoir le berimbau, les percussions, et en général les éléments traditionnels brésiliens calme, sont en fait une resucée totale de l'album précédent, qui reprenait déjà la recette présente sur Roots. Le pire, c'est que cette absence de renouvellement se retrouve à tous les niveaux: rythmiquement, mélodiquement et même au niveau des paroles. Reste un ou deux titres entraînants à défaut d'être vraiment bons, une réelle réussite ("Jumpdafuckup"), et beaucoup de déchets. Vraiment, n'avoir pas réussi à se renouveler en faisant appel à pourtant tant de participations extérieures, mais qu'est-il arrivé à notre sympathique Max? On ne le saura sans doute jamais. En attendant, laissez l'affreuse pochette faire son boulot et évitez cet album.


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