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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 7/20

LINE UP

-Robb Flynn (chant+guitare)

-Ahrue Luster
(guitare)

-Adam Duce
(basse)

-Dave McClain
(batterie)


TRACKLIST

1)Declaration
2)Bulldozer
3)White Knuckle Blackout
4)Crashing Around You
5)Kick You When You're Down
6)Only The Names
7)All In Your Head
8)American High
9)Brown Acid
10)Nausea
11)Blank Generation
12)Trephination
13)Deafening Silence
14)Supercharger

DISCOGRAPHIE


Machine Head - Supercharger
(2001) - néo metal - Label : Roadrunner Records



Bon, tout le monde n'avait pas aimé The Burning Red, ce qui se comprend, imaginez-vous: Machine Head qui se met à intégrer des éléments néo dans sa musique, ça avait fait paniquer les chevelus. Et bien ce n'est pas cet album qui les aura rassurés! Moi qui m'étais senti bien seul en appréciant énormément l'album susnommé, voilà que Machine Head me remettait d'accord avec mes amis. Car Supercharger est un ratage, un plantage, une erreur de parcours, qui aura à l'époque achevé de couler la crédibilité d'un groupe qui s'est dispersé à force d'expérimenter dans le mauvais sens.

Car s'il y a quelque chose que l'on ne peut pas enlever à Supercharger, c'est l'expérimentation. C'est en général une bonne chose, mais sur cet album on dirait que Machine Head a totalement abandonné ce qui faisait sa valeur, à savoir cette rage, cette hargne perceptible, ce ton haineux. Supercharger est un album varié, catchy, mais presque jamais haineux. Et souvent quelconque. La première chanson, "Bulldozer", retombe comme un soufflet après quelques secondes: un peu de bruit, un roulement de batterie et le riff le plus plat de l'histoire du groupe. Franchement, le riff de "Bulldozer", c'est du foutage de gueule, non? Et quand le couplet débarque, on nage dans le déjà-vu, la resucée, mais en version "gentillette", et même les hurlements de Flynn ne parviennent pas à mettre le feu. Au moins l'impression de déjà entendu se limite-t-elle à ce titre… Car pour le reste de l'album, c'est innovant, et mauvais.

Parfois, il y a de l'idée. Les couplets "hachés" de "Crashing Around You" tiennent presque la route, mais le refrain "soupe" gâche tout. De manière générale Flynn abuse du chant clair, ou plutôt d'un style susurré qu'on ne retrouvait pas dans The Burning Red, où le chant clair était puissant. Ici quand Flynn arrête de hurler il minaude, et ça devient rapidement insupportable. Le son de guitare lead est dégoulinant, et la rythmique faible. Ces traits enfoncent encore un peu plus les compos qui pour la plupart sont molles, et tentent la carte de la mélodie mais échouent: aucun refrain ne reste véritablement dans la tête, aucun pont de provoque l'émotion.

Pourtant les efforts ne sont pas ménagés: "Blank Generation" est un titre ambitieux tant au niveau des textes que de la structure, mais qui aurait gagné à être écourté. Les bruits bizarroïdes de "American High" font tendre l'oreille, mais la compo ne décolle pas. Le titre "Supercharger" me fait presque de la peine : on aura rarement vu un groupe faire tant d'efforts pour écrire un titre imparable et se planter à ce point. Ca speede mais ça tourne à vide. Enfin, le titre le plus abominable jamais écrit par le groupe est sur ce CD, et s'appelle "Deafening Silence". Voici un titre de mauvaise pop où la voix donne des envies de meurtre, un genre de soupe immonde dont le refrain ferait penser à du Linkin Park… En mauvais. Parce que Linkin Park n'a jamais pondu un refrain aussi nul! Et ouais, chacun sa spécialité… Avec Supercharger, Machine Head a prouvé au monde qu'ils ne seraient jamais la nouvelle sensation nu metal. Ils ont bien fait de s'en rendre compte...

Bon, il reste deux titres sur cet album qui rappelent que Machine Head est en théorie un groupe créatif et talentueux: "Only The Names", seule réussite du groupe en matière de titre mélodico/dépressif, et "Trephination", titre puant la haine qui rappelle le bon vieux temps. La première chanson semble l'aboutissement (malheureusement unique) de la démarche que Machine Head a tenté d'adopter sur ce disque, avec des couplets mélodiques malsains et un refrain réellement puissant. Enfin une chanson qui dégage quelque chose, sans retomber à plat, avec de plus un texte de qualité. "Trephination" est la suite logique de "Five" sur The Burning Red et annonce "Left Unfinished" sur le dernier album, car elle s'inscrit dans la même veine autobiographique. Evoquer son mal-être suite aux attouchements qu'il a subis permet à Flynn de laisser enfin parler sa rage et sa souffrance, et de pondre un des meilleurs titres de l'histoire de Machine Head. Il est malheureusement bien isolé sur cet album où le nombre élevé de chansons ne fait que souligner la pauvreté artistique de l'ensemble.


On attend vainement que se reproduise l'étincelle, le déclic qui nous a fait aimer le groupe à la base, mais c'est déception sur déception. A éviter.


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