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CHRONIQUE PAR ...

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Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17/20

LINE UP

-Robb Flynn (chant+guitare)

-Phil Demmel
(guitare)

-Adam Duce
(basse)

-Dave McClain
(batterie)

TRACKLIST

1)Clenching The Fists Of Dissent
2)Beautiful Mourning
3)Aesthetics Of Hate
4)Now I Lay Thee Down
5)Slanderous
6)Halo
7)Wolves
8)A Farewell To Arms

DISCOGRAPHIE


Machine Head - The Blackening



Through The Ashes Of Empires s'était posé là dans le genre retour en force : après leur départ de chez Roadrunner US le groupe avait eu toutes les peines du monde à retrouver un label aux Etats-Unis, finissant par signer... chez Roadrunner, le succès critique et populaire de l'album en Europe permettant au combo de forcer la main au label. Et pourtant cet opus n'était pas parfait : des bombes telles que "Imperium" ou "Days Turn Blue To Gray" y côtoyaient des titres plus anecdotiques. Mais ce qui comptait avant tout était le retour d’une orientation métal très marquée, merci à un Phil Demmel qui reste mine de rien le premier « vrai » guitariste soliste de l’histoire de Machine Head... et qui est sans nul doute en grande partie responsable de la qualité de cet album, car The Blackening fait très mal.

En dehors de l’abandon total des éléments néo et nu-metal de The Burning Red et Supercharger et un retour vers un thrash puissant, Through The Ashes Of Empires s’était distingué par des incursions mélodiques de type heavy-metal, les guitares en harmonie faisant une entrée fracassante dans la formule du groupe. The Blackening pousse le bouchon encore plus loin : c’est un album de heavy-thrash de haute volée où les riffs les plus vicieux s’enchaînent aux twin leads, où les soli fusent de partout et ou le chant clair de Flynn a pour fonction principale de renforcer la puissance épique et émotionnelle des passages mélodiques. Et tout ceci en restant foncièrement violent et haineux : "Aesthetics Of Hate" est le premier titre thrash rapide convaincant du groupe depuis "Struck A Nerve" sur The More Things Change, à la nuance près que le très bon pont maidenien du milieu du titre n’aurait jamais pu exister du temps de Logan Mader. On touche presque le néoclassique du doigt par moments quand les guitares s’enflamment, et quand le groupe rebalance la sauce derrière et que le père Flynn hurle comme un damné c’est du très, très lourd.

Mis à part cette déferlante de guitares NWOBMH qui viennent s’intercaler entre des riffs plus monstrueux les uns que les autres, l’autre caractéristique marquante de l’album est la longueur inhabituelle des morceaux : seul l’écrasant "Beautiful Mourning" tape sous les cinq minutes et quatre titres font plus de neuf minutes! Le plus évident est l’opener "Clenching The Fist Of Dissent" dont les 10’36 passent en un éclair tant la construction du titre est sans faille : de l’intro en son clair au riff moderne à la "Imperium" en passant par les soli littéralement possédés (incroyable à quel point on sent que la paire Flynn/Demmel s’éclate), le chant corrosif, les beat-down fleurant bon Burn My Eyes... ce titre tout en ruptures renferme tout ce qu’on a toujours aimé chez Machine Head et est déjà un classique. Le groupe nous refait le coup de la rythmique ternaire avec "Now I Lay Thee Down" et aligne un couplet suprenant qui rappelle presque Tool dans son côté hypnotique et son chant plaintif avant que la colère ne revienne... et que l’enchaînement entre ponts mélodiques heavy-metal et riffs en acier trempé vienne baffer méchamment l’auditeur. On a beau s’y attendre maintenant, ça fonctionne à chaque fois.

Car Machine Head ne se contente pas d’exploiter un gimmick : une forte identité se dégage de leurs parties de twin lead et tout ça ne sonne ni comme In Flames ni comme Iron Maiden, mais bien comme Machine Head. Il n’y a qu’à voir la manière dont le riff principal de "Slanderous" est un extension naturelle de l’intro heavy-metal du titre… et de plus certains plans touchent au sublime : la machine de guerre "Halo" lie un riff thrashcore totalement Burn My Eyes à un refrain tout en chœurs et en mélodies de guitare qui colle la chair de poule. Cette chanson est presque emblématique de The Blackening dans la démarche : on prend les nouveautés apportées par Through The Ashes Of Empires et on pousse la démarche à fond cette fois au lieu de simplement l'esquisser, d'où la longueur des morceaux d'ailleurs. C'est d'ailleurs la limite la plus évidente de cet album : tout en renouvelant radicalement le son de Machine Head il ne fait pas autant avancer la sauce que son prédécesseur, qui était une rupture alors que celui-ci est un approfondissement. On peut également regretter la présence de "Wolves", seul titre en demi-teinte de l'album donc d'autant plus regrettable… et c'est tout.


The Blackening est donc un album impressionnant de maîtrise et de maturité, et pourrait bien être celui qui assiéra enfin le groupe dans la cour des grands. Varié, puissant, mélodique, parfaitement joué et chanté,radicalement différent du Machine Head des débuts tout en étant porteur d'un héritage évident, c'est une vraie réussite… et un des meilleurs albums de l'année pour l'instant. Même le son est parfait (cette basse, miam), c'est dire! N'hésitez pas une seconde…


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