Accueil
Chroniques
Live-Reports
Interviews
Dossiers
Team
Forum
Liens
Contact
CHRONIQUE PAR ...
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13/20
LINE UP
-Thomas "Sabbathi" Eriksson
(chant+guitare)
-Mikael "Pope" Popovic
(chœurs+claviers)
-Jonas Mattsson
(guitare)
-Linus Lundgren
(guitare)
-Joona Hassinen
(basse)
-Daniel Melo
(batterie)
TRACKLIST
1)
Subortus
2)
Acedia
3)
Luxuria
4)
Ira
5)
Superbia
6)
Gula
7)
Avaritia
8)
Invidia
9)
Subicio
DISCOGRAPHIE
Angels' Necropolis
(2012)
The Key and the Gate (EP)
(2014)
The Unspeakable
(2015)
Novis Orbis Terrarum Ordinis
(2019)
Year of the Goat
- Novis Orbis Terrarum Ordinis
(2019) -
heavy metal
hard rock
rétro et occulte
- Label :
Napalm Records
Après une brillante entame concrétisée par l'album
Angels' Necropolis
paru en 2012 et une participation deux ans plus tard au
Hellfest
, le collectif heavy rétro
Year of the Goat
a marqué le pas, accouchant d'un
second LP
un peu pâlot qui n'apportait pas grand chose, pas plus que la reprise de "Song of Winter" de Françoise Hardy qui a suivi. Les Suédois ont pris leur temps avant de retourner en studio : prémices d'un travail soigné ou panne d'inspiration prolongée ?
À y regarder de plus près, les deux propositions ne sont pas antinomiques. Le sextet scandinave sait toujours élaborer et exécuter des compositions qui tiennent la route – pas d'expérimentations farfelues ici – et dont la variété témoigne d'un savoir-faire préservé à défaut d'une inventivité ébouriffante. Initiée par un solo nerveux scandé par une batterie vigoureuse, "Superbia" s'inscrit ainsi dans la lignée des titres percutants de la section de Norköpping. Dopé par des chœurs entraînants et une boucle de synthés pour une fois audibles, le couplet laisse espérer une acmé semblable à celle des «
hits
» "For The King" et "
The Key and the Gate
", mais hélas le refrain se révèle plutôt fade et ne sera pas répété après le solo – voilà qui n'est pas bon signe. Dans une veine identique, "Invidia" engendre l'effet contraire : à l'accrocheur motif liminaire succède cette fois un refrain qui fait mouche, rehaussé d'une chorale justement dosée. Le tempo trépidant dynamise ce bel enchaînement, interrompu par une séquence planante à voix grave certifiée goth eighties – pourquoi pas ? - à laquelle est juxtaposé un passage assez plat qui casse l'élan prometteur. Le solo qui suit n'est pas vilain mais ne suffit pas à relancer la machine. Frustration. Qui perdurera de la première à la dernière piste.
Les «
epics
» naguère si enthousiasmants s'apparentent désormais à des pétards mouillés, assemblages globalement cohérents de quelques bonnes idées qui n'aboutissent toutefois jamais à l'explosion espérée. La colère censée traverser "Ira" n'est guère palpable malgré les changements d'ambiance – de "Still Loving You" de
Scorpions
à une boucle de guitare réverbérée à la
Fields of the Nephilim
. En clôture, le lent et long "Subicio", bien que nimbé d'une atmosphère à la fois pesante et éthérée - si - proche de celle qui poissait
Meddle
de
Pink Floyd
, ne bénéficie pas de l'illumination salvatrice qui irisait l'intense "Thin Lines of Broken Hopes" sur
Angels' Necropolis
. L'ennui guette. Cependant l'énergie n'est pas absente du lourdement nommé
Novis Orbis Terrarum Ordinis
, en atteste la vigoureuse "Luxuria", secouée par une six-cordes incisive. Mais là encore, il manque le fameux «
petit truc en plus
» qui transformerait l'honnête ritournelle en concurrente crédible d'un tube de
The Night Flight Orchestra
. Le parti pris de Sabbathi, aidé de ses nouveau amis, demeure par ailleurs inchangé : trois guitares au service d'un hard rock ultra mélodieux, proche des formations classieuses des seventies telles
Wishbone Ash
et
Blue Öyster Cult
dont l'aspect épique est remplacé par un occultisme immersif mais pas envahissant.
La déception ne réside donc pas dans un dévoiement ou une supposée «
trahison
» du projet initial mais d'une difficulté persistante à le mettre en œuvre. Qui est d'autant plus patente au regard du succès grandissant rencontré par les compatriotes de
Ghost
, officiant eux aussi dans le créneau du «
soft metal
» sataniste. Year of the Goat possède pourtant un atout maître, qui, correctement exploité, devrait lui conférer un avantage déterminant, du moins par rapport à l'entité susmentionnée : le timbre doux et expressif d'un Sabbathi aussi fervent qu'à l'accoutumée, mais dont les inflexions deviennent irritantes lorsque les thèmes tournent à vide, comme sur le morne prélude intitulé "Subortus". Et si rien n'est honteux dans ce recueil, le quelconque finit par s'y imposer en norme, à l'instar des convenus "Gula" et "Avaritia". Décidément, si ce «
Nouvel Ordre Mondial
» n'est pas particulièrement flippant, contrairement à d'
autres
, il ne fait pas vraiment rêver non plus.
Quelques fulgurances, une production équilibrée et un chant unique, le tout desservi par une créativité en berne : le constat effectué sur
The Unspeakable
, le long jeu précédent, demeure à peu de chose près inchangé sur
Novis Orbis Terrarum Ordinis
. Le renouvellement quasi complet de personnel opéré entre les deux réalisations n'aura donc pas permis à Year of the Goat de renouer avec le réjouissant niveau d'
Angels' Necropolis
. Sans doute le leader Thomas Sabbathi n'a-t-il plus les moyens de ses ambitions, ce qu'indique en creux le libellé des chansons, version latine un brin prétentieuse des Sept Péchés Capitaux – sujet archi rebattu s'il en est. Le groupe nordique semble avoir épuisé sa capacité à étonner et, s'il reste toujours agréable à entendre, ne parvient plus à donner durablement envie de l'écouter.
<a href="http://yearofthegoat.bandcamp.com/album/novis-orbis-terrarum-ordinis">Novis Orbis Terrarum Ordinis by Year Of The Goat</a>
Un commentaire ? Un avis ? C'est
ici
.
Accueil
Chroniques
Live-Reports
Interviews
Dossiers
Team
Forum
Liens
Contact
©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture
latex clothes
The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing
sexy latex clothing