19605

CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 18 août 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-Sigurd "Satyr" Wongraven
(chant+guitare+claviers+basse)

-Kjetil-Vidar "Frost" Haraldstad
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Sivert Høyem
(chant sur "Phoenix")

-Gildas Le Pape
(guitare+basse)

-Kjetil Bjerkestrand
(harmonium sur "Natt")

-Erik Ljunggren
(claviers)

-Karl Oluf Wennerberg
(percussions sur "Phoenix")

TRACKLIST

1) Voice of Shadows
2) Tro og Kraft
3) Our World, It Rumbles Tonight

4) Nocturnal Flare
5) Phoenix
6) Walker upon the Wind
7) Nekrohaven
8) Ageless Northern Spirit
9) The Infinity of Time and Space
10) Natt

DISCOGRAPHIE


Satyricon - Satyricon
(2013) - black metal progressif rock et doom avec un growl mythique - Label : Roadrunner Records



Exercice de comblement numéro 2 : Satyricon et ses chroniques manquantes, chapitre 1, l’éponyme. Satyricon et mon amour black de jeunesse né en 1993 avec Dark Medieval Times, puis cette passion pour The Shadowthrone, top 3 de mes albums de black préférés de tous les temps. Et Nemesis Divina qui lui succéda, considéré comme leur apogée et d’une classe époustouflante, berceau du mythe "Mother North". C’est après que je les ai perdus tant Rebel et Volcano m’avaient déçu. Après des années de digestion de la rupture, je les retrouvais dans la douleur avec Now, Diabolical. Dans la douleur, car je ne me reconnaissais pas au début, mais à la faveur des paysages autrichiens et de persévérance, j’avais enfin compris où ils allaient avec cet album « différent », et décidais de les suivre. Le coup d’attente marketing the The Age of Nero, bien fait mais sans éclat, me désarçonna à nouveau car j’attendais bien plus, même si l’album était correct. Et j’abandonnais…

Oui, j’abandonnais et passais totalement à Côté de Satyricon. Pas même une écoute au compteur alors que sortait son successeur, Deep Calleth upon Deep, quatre ans après, onze ans après Now Diabolical, neuf ans après ma seule et unique chronique du groupe. Monsieur Cyclopède aurait terminé cette phrase de son légendaire : « étonnant, non ? ». Neuf ans, c’était peut-être la durée de la digestion et de la réouverture de mes chakras cosmiques, car j’ai aimé les singles préquels de l’album à venir. Alors je me suis plongé dans ce raté à la si belle et inhabituelle pochette, et je suis tombé sur le live de "Phoenix". Du chant clair comme celui-ci, avec un grave intéressant, je ne l’avais pas entendu chez Satyricon encore. Je suis tout à fait d’accord que ce titre est plutôt commercial, mais alors, qu’est-ce qu’il est réussi et s’immisce dans la tête. Avec un peu de recul, "Phoenix" a fait pour moi le même chemin que "Mother North" (je compare les chemins, pas l’affect, ni la qualité), un hymne imparable, qui fait grimper aux rideaux les ayatollah du black « pur » (ndlr : je déteste ce mot, sauf dans mes whiskies ou vodkas, mais il est tout à fait idoine ici), et qui nourrit à la gelée royale la fan base, dont je fais partie. Le chaînon manquant qui a suffisamment étiré le harpon pour me rattraper et me noyer à nouveau dans l’univers de Satyricon, ce « must have » des générations qui n’ont pas vécu la naissance des groupes fondateurs de l’art noir.
"Phoenix" n’est que la tête de gondole qui cache un rayon plutôt riche, un leurre qui va ouvrir la porte vers ce reste qui a aussi des choses à dire. "Tro og Kraft", bien placée après un appetizer instrumental, vient frapper sur toutes les failles de la cuirasse méfiante : une voix absolument succulente, intelligible, grave et magnifiquement gutturale, vomie en mid-tempo sur quelques riffs rock black et épiques. Le placement de la voix en avant sur le fond musical ne peut être que volontaire de la production tellement elle met l’accent sur le genre black et ne permet aucun doute. Le break doux et mélancolique ajoute une touche de noirceur s’il était encore besoin, pour affirmer l’appartenance au genre noir. Lorsque l’on pense que "Our World, It Rumbles Tonight" commence de manière générique et va se continuer ainsi, elle lâche un refrain stratosphérique avec des claviers-chœurs, et un riff dont on se souvient longtemps. Satyricon commence comme un quasi-chef d’œuvre, avec deux titres de haute volée, suivis de peu par le hit "Phoenix" et un passage final notable en black doom progressif de "Nocturnal Flare". L’après est plus flou, même s’il se dégage une certaine unité – volonté ? - de créer des titres au refrain marquant et au break black doom à l’instar de "Nocturnal Flare", avec plus ou moins de bonheur. Réussi sur "Walker upon The Wind", bien moins sur la trop rock "Nekrohaven" ou "Ageless Northern Spirits". Le final "The Infinity of Time and Space" remonte le niveau de plusieurs crans avec les mêmes recettes qu’au début, des passages parlés en plus.


Si Satyricon n’est pas l’opus de ma réconciliation avec la bande de Satyr, il l’a néanmoins parachevée. L’album semble initier un nouveau petit virage dans leur édifice musical. Le black médiéval très classieux de leurs débuts s’est étiolé en un style que je ne parviens pas à décrire tant je n’ai pas réussi à y entrer, puis s’est retourné en black n’roll agressif et mid-tempo, puis en un style plus équilibré mêlant black progressif et tempo doom avec un soin particulier apporté aux refrains et aux breaks. Mais surtout, il reste toujours et encore un énorme atout qui ne les a jamais quittés : le fantastique growl du seigneur Wongraven, et cela n’a pas de prix.



©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 7 polaroid milieu 7 polaroid gauche 7