19760

CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 24 janvier 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Sigurd "Satyr" Wongraven
(chant+guitare)

-Kjetil-Vidar "Frost" Haraldstad
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Håkon Kornstad
(chant sur 4 et 5+saxophone sur 6)

-Anders Odden
(guitare+basse)

-Bjarne Magnus Jensen
(violon)

-Jan Olav Martinsen
(cor)

-Arild Stav
(clarinette basse)

-Hans Josef Groh
(violoncelle)

-Tom Ottar Andreassen
(instruments à vent)

-Kjetil Bjerkestrand
(mellotron)

-Frode Cato Carlsen
(contrebasson)

TRACKLIST

1) Midnight Serpent
2) Blood Cracks Open the Ground
3) To Your Brethren in the Dark
4) Deep Calleth upon Deep
5) The Ghost of Rome
6) Dissonant
7) Black Wings and Withering Gloom

8) Burial Rite

DISCOGRAPHIE


Satyricon - Deep Calleth Upon Deep
(2017) - black metal heavy black n'roll qui expérimente - Label : Napalm Records



Exercice de comblement, la continuation : Satyricon et ses chroniques manquantes, chapitre 2, Deep Calleth Upon Deep. Je ne vais pas récrire le fil de mon histoire avec Satyricon ni les évolutions stylistiques plus ou moins heureuses du groupe, cela a déjà été fait au début de la chronique de Satyricon. Je vais quand même commenter la pochette inhabituelle qui est une vraie lithographie nommée Dødskyss, créée par Edvard Munch en 1899. Le baiser de la mort. Vous voyez, malgré tout, en plus de se cultiver, on reste quand même dans le champ lexical du black metal, bien que Satyricon nous ait donné peu de certitudes à ce sujet récemment. Et finalement, cette pochette reflète bien son contenu : black metal dans l’esprit et parfois la réalisation, mais plus éclectique et évolué musicalement qu’il n’y parait.

Et comme le disait Bernard Campan dans "Tournez Ménages" : « ben, l'étlétisme, j'en ai fait, oui, quand j'étais jeune, mais là j'ai arrêté. C'est fatiguant l'étlétisme. » En guise de variété, les compères Satyr et Frost ont introduit dans leur style qui se différencie peu à peu des standards du black metal, une multitude d’instruments classiques qui n’y ont usuellement pas leur place. Jugez plutôt la liste des musiciens enrôlés pour l’expérience : du violon, du violoncelle, de la clarinette basse, du saxophone, du cor, du contrebasson, en plus des instruments plus habituels. Je perçois dans l’album une volonté d’exploration et d’adaptation du style noir à une palette instrumentale et vocale de plus en plus variée. Quand je parle d’adaptation, j’entends par là que le metal de Satyricon est modifié pour accueillir ces nouveaux instruments, par opposition à les intégrer, comme d’autres l’ont fait, dans des breaks se voulant atmosphériques et/ou progressifs. Le chœur de "Deep Calleth Upon Deep" ou "The Ghost of Rome” est totalement partie de la musique comme l’aurait été un clavier, ou comme l’est le cor dans cette dernière, ou le saxophone et la clarinette basse dans "Dissonant". Il en résulte également que les guitares saturées le sont moins pour éclairer l’espace sonore, que le black n’roll est toujours autant présent, que certains titres « groovent » un peu plus et que le tempo est plus lent.
Tout ceci est remarquable, mais le plaisir dans tout cela ? Car in fine, c’est tout de même l’essentiel. C’est bien beau de se palucher sur la technique, la production et l’inventivité, s’il n’y a pas d’accroche sentimentale, il n’y a rien qui fera revenir le client. Le plaisir est bien là, mais pas dans l’immédiateté. Il y a toujours une « patte » Satyricon dans la capacité à écrire des mélodies qui fonctionnent, de "To Your Brethren in the Dark" à "Black Wings and Withering Gloom", de la catégorie de celles qui arrivent à titiller mon système pileux. Je n’ai pas résisté aux chœurs du titre éponyme ni à la voix grave à la fin de "Black Wings and Withering Gloom".


« Est-ce un bon album ? » est la question qui attend généralement réponse à la fin d’une chronique, d’autant plus qu’un « nom » du metal est attendu d’album en album. Cette réponse est « oui ». Alors pourquoi n’ai-je pas chroniqué cet album il y a sept ans ? Il y a un peu de préférence personnelle à faire de l’inconnu plutôt que de grands noms serait mon premier argument (en plus d’être une grosse feignasse, bien sûr). Le second, mais non moins important, serait que mon expérience chaotique avec Satyricon m’a assagi. La diversité que je décris plus haut n’est ni immédiate, ni pertinente à mes goûts à l’instant « t ». Je préfère attendre quelques temps, parfois quantifiable en années, pour avoir le recul nécessaire à une évaluation moins empreinte d’affect, et peut-être plus pragmatique par extension, car à la fin, ils le méritent.



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