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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juillet 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Jeffrey Lynn "Jeff" Keith
(chant)

-Frank Anthony Hannon
(guitare+claviers)

-Tommy Skeoch
(chœurs+guitare)

-Brian Thomas Wheat
(chœurs+basse)

-Troy Mack Luccketta
(batterie)

TRACKLIST

1) Hang Tough
2) Lady Luck
3) Heaven's Trail (No Way Out)
4) Be a Man
5) Lazy Days, Crazy Nights
6) Did It for the Money
7) Yesterdaze Gone
8) Makin' Magic
9) The Way It Is
10) Flight to Nowhere
11) Love Song
12) Paradise
13) Party's Over

DISCOGRAPHIE


Tesla - The Great Radio Controversy
(1989) - hard rock - Label : Geffen Records



Alors que leur premier album est tranquillement en route vers la certification platine aux États-Unis, les cinq membres de Tesla s’apprêtent à sortir la suite en ces eighties proches de leur terme. Avec un intitulé en forme de déclaration hostile envers la descendance de Guglielmo Marconi, The Great Radio Controversy résonne des ambitions de la troupe de Sacramento. Il y a une bataille à mener, et la défaite n’est pas une option.

Pour arriver à leurs fins, les ex-Earthshaker bénéficient à nouveau du savoir-faire des producteurs Steve Thompson et Michael Barbiero, qui depuis la parution de Mechanical Resonance se sont occupés du mixage d’Appetite for Destruction de Guns N' Roses. Le hard rock aimable de Tesla va-t-il virer au sale pour que ses membres puissent raccrocher les wagons du train infernal mené par Axl Rose et sa bande ? Mid tempo rassurant, basse confortable, guitares twin qui lâchent un motif simple vrillant dans le bon sens : "Hang Tough" en ouverture respire une certaine forme de décontraction, soulignée par le chant éraillé de Jeff Keith. Le titulaire du micro la joue sensuel sur un break qui renforce l’intérêt du morceau et évite une redite d’"EZ Come EZ Go" sur le LP précédent. Le danger et le scandale ne viendront pas de cet enregistrement, c’est acté.
Les compositions n’en sont pas moins sympathiques, presque trop sur une première partie de recueil qui sent un peu trop le politically correct. Malgré un motif électrico-acoustique intrigant, "Lazy Days, Crazy Nights" tire gentiment en longueur, les modulations de "Makin' Magic" et "Did It for the Money" rompent, certes temporairement, la dynamique initiale, tandis que les amorces bluesy de "Be a Man" et du lourdaud "Heaven's Trail (No Way Out)", aussi cools soient-elles, ne masquent pas l’impression que le quintet a placé toute sa mise sur les refrains. La plupart sont plutôt entêtants, mais les occurrences manquent un peu de coffre, et de folie. Les duellistes Frank Hannon et Tommy Skeoch usinent de bons solos et harmonisent à qui mieux mieux, mais avec une certaine retenue, comme s’ils avaient un cahier des charges à respecter qui leur interdisait de flamber. On ne trouvera rien de comparable ici à l’ébouriffant "Cumin’ Atcha Live". Mais la formation de la Côte Ouest montre qu’elle sait encore appuyer sur l’accélérateur, notamment sur "Yesterdaze Gone", intense de bout en bout et vivifié par un refrain gonflé de chœurs rappelant la filiation des Nord-Américains avec les British de Def Leppard qui ont braqué les charts mondiaux avec Hysteria. La chorale bonifie également le refrain de "Flight to Nowhere", entamé par des bruits d’aéronefs qui n’en font pas toutefois l’équivalent de l’héroïque "Die Hard the Hunter" des Léopards, dont le riff a été recyclé quasiment tel quel sur "Did It for the Money". L’alternance calme acoustique – riff énergique sur un tempo plus alerte que la moyenne fonctionne très bien et Keith termine même par un scream.
Le niveau d’énergie baisse de plusieurs crans sur les deux ballades "The Way It Is" et "Love Song", la première sauvée de la mièvrerie par un Jeff Keith revigoré et des guitaristes nerveux au moment des solos, la seconde trempant dans une ambiance de veillée en centre de loisirs. Par bonheur, les animateurs sont des pointures à la gratte, donc le tout sonne très joliment - petite réminiscence de "Thank You" de Led Zeppelin, plutôt classe - et il y a un solo héroïque avant le retour au calme. La ritournelle est moins émouvante (qui a dit tire-larmes?) que "When the Children Cry" de White Lion, mais ça passe. Et comme pour se faire pardonner ces excès de glucose, le groupe conclut sur deux titres vitaminés. D’abord "Paradise" et son début en trompe l’œil façon "Dream On" d’Aerosmith, piano inclus, avant une montée en puissance qui culmine sur une accélération, la seule de la réalisation. Ça, c’est le Tesla qu’on aime ! Les six-cordistes se lâchent enfin et terminent l’affaire. Le thème et les solos tendus qu’ils tissent sur "Party's Over" compensent un refrain inhabituellement fade - pas d’émotion à fleur de peau comparable à "Before My Eyes" qui clôturait Mechanical Resonance, mais au moins la tension est là.


Alors que la concurrence s’enflamme, les hard rockeurs à tendance FM de Tesla tendent à calmer le jeu sur leur deuxième long format. L’allure générale baisse, les débordements sont canalisés, le chanteur et les guitaristes gomment les aspérités, sauf exceptions réjouissantes. Heureusement la majorité des refrains suivent, valorisés par un son impeccable. The Great Radio Controversy est une réussite mais compte tenu de ce que les Californiens ont rappelé par intermittence - variété et dynamisme - il est évident que ces derniers en ont encore pas mal sous le pied.



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