CHRONIQUE PAR ...
Joe Le Hareng
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-Zakk Wylde
(chant+guitare+basse)
-Robert Trujilo
(basse)
-Craig Nunenmachen
(batterie)
TRACKLIST
1)Bleed for Me
2)Lords of Destruction
3)Demise of Sanity
4)Life, Birth, Blood, Doom
5)Bridge to Cross
6)Battering Ram
7)Speedball
8)Graveyard Disciples
9)Genocide Junkies
10)Lost Heaven
11)Refuse to Bow Down
12)Mass Murder Machine
13)Berserkers
14)America the Beautiful
DISCOGRAPHIE
Zakk Wylde est un homme, un vrai. Alors quand il sort un album il faut qu'il ait un nom qui claque. Un homme c'est fier : paf ! Pride & Glory. Un homme ca boit de la bière : hop ! Sonic Brew. Et un homme ca fait la guerre : bim ! Mon troisième album je l'appelle Deathcore WarMachine Eternal ! Mais voilà, un homme c'est sensible et patriote... Alors quand mon pays se fait attaquer à l'aube d'un certain 11 septembre, je change le titre et comme un homme ca respecte son père, j'appelle mon album de l'année de sa naissance. Et ouais.
Bref, tout ça pour dire que le titre original du machin était Deathcore WarMachine Eternal et qu'à ce niveau là, c'est plus un titre d'album, c'est carrément un profession de foi. Amateur de mélodies mélodieuses, d'ambiances subtiles et aériennes comme la colombe qui s'envole passe ton chemin, ici tu es dans l'antre du gros riff qui sent le cuir et l'huile chaude. Un tour d'horizon du champ lexical des titres ? Allez ! Bleed, Destruction, Demise, Blood, Doom, Battering Ram, Graveyard, Genocide, Mass Murder, Bersekers... Convaincu par la démonstration ? Du coup fort de ca, on s'attend à du coup de tatane dans la gueule ! Y'en a. Et des passages lourds comme l'enfer. Y'en a aussi. L'album ouvre sur "Bleed For Me" qui fait son boulot d'opener : simple, efficace, totalement Wyldien.
On ne change pas une équipe qui gagne et le tiercé gros riff j'headbangue-sans-m'en-rendre-compte /refrain qui tue /solo supersonique se retrouve tout au long de l'album : l'excellente "Demise of Sanity" (superbe solo), "Genocide Junkies", et la cataclysmique "Battering Ram". Oublions très vite cette vilaine manie qu'à Zakk de coller un morceau de guitare classique sous speed et concentrons nous sur le deuxième aspect du BLS : les morceaux lourds et gras. Et là, idem, on est servi copieux : "Graveyard Disciples", "Refuse to Bow Down" ou encore "Berserkers" sont là pour balancer quelques pelletés de boue sur le cercueil (l'intro à la basse de "Berserkers"!). Quoi ? Zakk n'a pas calé de ballades ? Bien sûr que si ! La sympathique quoique guimauvesque "Bridge To Cross" et la non moins sympathique mais sirupeuse "Lost In Heaven" : en 2002, le père Wylde n'est pas encore super au point sur les ballades.
On l'aura vite compris après une paire d'écoute, 1919 Eternal est très très loin d'être un album essentiel de la discographie de Zakk Wylde. Mais force est de constater qu'il contient un quota tout à fait honorable de grosses torpilles. Et que, quand l'envie nous vient de prendre deux-trois coups de bottes dans la tronche, avoir ce genre d'album sous le coude est un avantage indéniable.